Unité de la "gauche de gauche" : Elements de statégie et tactiques.
Etre clair sur la stratégie permet de ne pas se perdre dans les tactiques.
Sectaire, le mot est employé dès qu’un groupe est exclus. Or il peu arriver qu’un groupe politique soit exclus. Si l’on souhaite une unité de la "gauche de gauche" pour vaincre Sarkozy sans donner la place au PS (pour faire ce qu’il a toujours fait depuis trente ans) alors il est normal que le PS n’y soit pas. C’est une position politique et non pas une position de simple défense du groupe politique d’appartenance, de sa "secte" aussi bien qu’on la trouve puisqu’on y est.
C’est une position qui peut être néanmoins sectaire car cette unité de la gauche de gauche sans le PS peut ne pas suffire pour "virer" la droite UMP. En ce cas il faut alors négocier avec le PS. Dura lex sed les ! Mais la façon de négocier est importante. On ne saurait répéter éternellement les mêmes reniements. Trop de tactiques tue la stratégie disait jadis Patrick Tort !
Stratégie et hégémonie : Renverser le sens du "baiser qui tue" !
La question de l’hégémonie politique à gauche surgit ici. Il faut une "gauche de gauche" préalablement puissante et unie. Préalablement c’est à dire avant d’entamer les tractations qui peuvent s’avérer nécessaire. Une telle "gauche de gauche" bien renforcée dans sa pluralité et composée du FdG plus le NPA et des écologistes de gauche est alors en capacité à proposer des "strapontins" au PS et pas plus. L’image est parlante : il s’agit de ne pas leur donner les fauteuils du pouvoir sous les lambris des institutions pour qu’ils fassent ce qu’ils toujours fait depuis trente ans.
Soyons franc quant à la tactique par rapport à la stratégie politique qui reste l’hégémonie de la diversité gauche-verte au plan politique : Ce qui compte ce n’est pas la rencontre (ou non) avec les dirigeants du PS. Ce n’est pas non plus qu’il y ait (ou non) des membres du PS sur une liste ou dans un gouvernement. Ce qui compte c’est la place des membres du PS et leur nombre sur une liste ou dans un gouvernement.
Renverser le "baiser qui tue" de Mitterrand à Marchais c’est construire une hégémonie à la gauche du PS qui permette d’accepter des membres du PS mais en position de force en cas de besoin. S’il n’y a pas de besoin l’enjeu reste à construire le cercle de la "gauche de gauche". C’est déjà bien assez difficile. Ce serait évidemment mieux et plus facile pour cette construction si les gauchistes et puristes ne restaient pas sur leur positions hyper minoritaires. C’est ce qui se produit avec LO, le POI et une partie du NPA. Mais le réel est ainsi. D’ailleurs j’ai défendu plus jeune l’unité des révolutionnaires mais parlant du front unique ouvrier comme tout trotskyste j’ignorais ce que signifiait construire un bloc hégémonique à gauche, un front du peuple-classe.
Ma position n’est donc pas à priori pro-Mélenchon. Je suis pour construire une gauche-verte dominante et de faire ce qu’il faut en ce sens. Je n’ai pas la vérité en main. Il y a à débattre mais je vois simplement que certains ne sont pas sur une telle ligne.
CD