
De petits agriculteurs de toute Amérique latine ont demandé ce lundi à la 30 ª Conférence régionale de la FAO d’adopter un moratoire qui paralyse la production de biocombustibles, après d’avoir alerté de l’augmentation des prix des aliments dans le monde.
« Nous rejetons les agrocombustibles et demandons un moratoire parce que la production d’aliments pour créer de l’énergie produit cette crise des aliments et la hausse des prix », a dit Mario Ahumada, porte-parole de la Conférence pour la Souveraineté Alimentaire qui a précédé la Conférence, entamée ce lundi à Brasilia.
« Nous devons nous faire entendre pour que la FAO (Fonds des Nations Unies pour l’Agriculture et l’ Alimentation) remplisse son rôle de défense de l’agriculture dans le monde et du droit à l’alimentation », a dit Francisca Rodriguez, paysanne de l’Association des Femmes Rurales et Indigènes du Chili.
Les petits producteurs ruraux, pêcheurs et d’autres ONG liées au monde Paysan, prenant part en tant qu’ observateurs à l’événement de la FAO, sont entrés dans l’essence même de la polémique qui est de savoir si le boom des biocombustibles aide à promouvoir les hausses dans les aliments.
Le rapporteur spécial de l’ONU pour le Droit à l’Alimentation, le suisse Jean Ziegler, a déclaré lundi en Allemagne que la production massive de biocombustibles était « un crime contre l’humanité » pour son impact sur les prix mondiaux des aliments.
TeleSUR - Afp/mc - MC