
Des marches, des blocus de routes, des grèves générales, et jusqu’à des grèves de la faim ont éyé entamés par les secteurs sociaux boliviens pour rejeter les référendums autonomistes approuvés par l’opposition dans six des neuf départements.
Les secteurs sociaux de toute la Bolivie ont entrepris des actions en rejet des prétentions de l’opposition de mener à bien des référendums autonomistes à l’encontre de la décision de la Cours Nationale Électorale (CNE), qui a décidé de les suspendre en les considérerant illégaux.
A Bermejo et Yacuiba, les deux villes de la province del Gran Chaco, dans le département méridional de Tarija, on a entamé ce mercredi une grève générale indéfinie en rejet du statut autonome rédigé par le gouverneur tarijeño, Mario Cossào, qu’il prétend être légitimé ce 22 juin au moyen d’un référendum remis en question par la CNE, mais approuvé par des groupes au pouvoir liés ce qui est appelé appelée "media luna (demi-lune)".
Depuis les premières heures de ce mercredi, les yacuibeños ont fermé la frontière qui fait communiquer le sud de la Bolivie avec le nord argentin et ont installé plusieurs points de blocus sur la route qui lie Yacuiba avec Santa Cruz et la capitale Tarija .
Les habitants de Bermejo et de Yacuiba exigent que les sous-préfets (sous-gouverneurs) soient élus par vote direct, comme jusqu’à présent, et rejettent qu’ils soient désignés "du doigt" par le préfet départemental, comme le considère le statut autonome rédigé par Cossào.
"Nous, comme citoyens de Yacuiba, prenons ces mesures radicales en bloquant les chemins et en fermant la frontière parce que la population rejette les statuts autonomes qui ne reconnaissent pas le vote populaire", a affirmé le dirigeant des citoyens de Yacuiba, José Quelca.
Pour sa part, le représentant des citoyens de Bermejo, José Yujra, a assuré également lundi soir, lors d’une réunion dans laquelle on a brûlé le statut d’autnomie qui fait polémique, ces citoyens "ne permettront pas" que Cossào centralise le pouvoir régional et ont signalé que de part son statut de préfet tarijeño essaye de consolider une dictature avec la désignation "au doigt et à l’oeil des autorités dans les provinces".
Lundi cinq représentants des organismes locaux de Tarija se sont déclarés déjà en grève de la faim "jusqu’à ce que Cossào" recule dans ses intentions hégémoniques.
"La grève de la faim ira jusqu’aux dernières conséquences. Il suffit qu’une autorité veuille être propriétaire de tout le département ", a dénoncé Yujra.
Tentatives de déstabilisation
Des travailleurs, retraités et commerçants boliviens ont dénoncé les problèmes comme la pénurie, la spéculation dans les prix du panier familial, la menace de grêve de 48 heures des chauffeurs, qui a été levé lundi après un accord avec le Gouvernement, et jusqu’aux tentatives séparatistes des départements d’opposition, qui cherchent seulement à déstabiliser le Gouvernement du président d’Evo Morales.
Le secrétaire de l’organisation de la Centrale Ouvrière bolivienne (COB), Sócimo Paniagua, a affirmé que ces faits sont un échantillon clair de l’intention qu’ont quelques petits groupes de pouvoir qui ne se résignent pas à perdre leurs privilèges.
Pour sa part, le secrétaire Général de Statistique de la Confédération Nationale des Retraités de Rentistas de Bolivie, Edgar Chalar, a déclaré que "ces tentatives de déstabilisation sont connues à travers l’histoire dans le pays parce que ces groupes ont toujours joué avec l’estomac et la faim du peuple".
A son tour, le secrétaire exécutif de des corporations de la La Paz, Zenón Yupanqui a affirmé que "nous rejetons l’action prévue du secteur oriental, dirigé par de petits groupes de pouvoir qui voient toucher leurs intérêts économiques". "Ils cherchent la déstabilisation de ce Gouvernement légalement constitué dans le pays", s’est t- il exclamé.
Avec la même monnaie
Devant les intentions des préfets (gouverneurs) départementaux de déclarer autonomes, les provinces ils ont annoncé qu’ils engageront aussi des referendums autonomistes afin d’être séparé de l’autorité départementale.
Dans le Chacho (Tarija), des leaders sociaux ont annoncé cette semaine qu’ils demanderont à la Cours Départementale Électorale l’autorisation adéquate en vue de rassembler le minimum de signatures "pour exiger nos autonomies régionales, cantonales et communales propres".
A Santa Cruz, les peuples indigènes ont déclaré ce mardi l’autonomie de leurs territoires pour mettre un terme à l’exploitation et la marginalisation dont ils ont historiquement été victimes.
Ce mardi ils ont officiellement présenté leur statut autonome, appelé "Déclaration d’Autonomie Indigène des Peuples Indigènes de Santa Cruz - Bolivie" et ne reconnnaissent pas le statut civique- patronal promu par le préfet Rubén Costas.
Ils ont aussi annoncé qu’ils ne voteront pas le 4 mai lors du referendum autonomiste, comme en a informé le secrétaire de l’ organisation de la Centrale des Peuples Indigènes de Santa Cruz (Cepes), Lázaro Tacoo.
Contre les autonomies, en faveur de la Constitution
Entre-temps, tandis que croît le rejet des prétentions des groupes de pouvoir appelés "media luna (demi-lune)" (Pando, Beni, Santa cruz, Tarija, Chuquisaca et Cochabamba), augmente aussi l’appui à la nouvelle Constitution rédigée par l’Assemblée Constituante.
Une enquête de l’entreprise Ipsos Apoyo Opinión et Mercado Bolivia publiée ce lundi, révèle que l’approbation du nouveau texte de la Grande charte a augmenté passant de 36 % en février, à 41 % en mars.
L’étude, publié par le journal La Razón et réalisée dans les villes de La Paz,El Alto, Cochabamba et Santa Cruz, indique en outre que l’appui des boliviens à la nouvelle Constitution Politique de l’État a augmenté en mars par rapport au sondage effectué en février et montre une tendance positive.
L’enquête, dont l’échantillon a été réalisé dans les villes la La Paz, El Alto, Cochabamba et Santa Cruz, indique aussi que l’approbation des citoyens à la gestion du président Evo Morales a augmenté passant de 55 % en février, à 56 % en mars.
TeleSUR - Abi/nn - AV