C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris la mort de notre amie Gilberte Salem dimanche dernier. Nous sommes de tout coeur avec Henri Alleg son époux et l’assurons de notre profonde sympathie dans ce moment douloureux.
Gilberte (originaire de Mostaganem) avait souffert des lois antijuives de Vichy, elle avait été exclue de l’Université. C’est à l’agence de presse France - Afrique qu’elle fit la connaissance d’Henri Alleg. Tous deux, membres du parti communiste algérien, sont engagés dans la lutte anticoloniale et se marient en 1956.
Après l’arrestation d’Henri le 12 Juin 1957, Gilberte remuera ciel et terre pour le sortir des griffes de ses tortionnaires. Expulsée en France, où elle poursuit son combat, alors qu’Henri est emprisonné en France, elle l’aidera à s’évader. Au lendemain de l’indépendance, elle obtient la nationalité algérienne pour sa participation à la guerre de libération.
Après le coup d’Etat de du 19 juin 1965, elle quitte l’Algérie avec Henri auquel le PCA a confié la mission de participer à l’extérieur au rassemblement des forces démocratiques pour soutenir le combat du peuple algérien.
L’Algérie ne fut pas son seul combat et c’est tout naturellement qu’elle avait soutenu la révolution cubaine et adhéré à l’association France Cuba. Elle n’a jamais cessé de nous apporter son appui et ses encouragements dans nos actions pour soutenir le droit du peuple cubain à défendre sa souveraineté et sa Révolution, contre le blocus contre la « position européenne », contre le mensonge médiatique, pour la libération des 5.
C’est une grande Dame qui nous a quitté, elle restera pour beaucoup d’entre nous un exemple.
Pour France Cuba,
André Minier,
Président