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Contre l’Algérie : ces "ONG" guidées par les USA qui manipulent l’Europe.

Quelle surprise de retrouver toutes les "ONG" financées par les USA derrière toute tentative de Révolution de couleur" . Vous avez aimé celle de Georgie, avec l'incroyable pitre Sakachvili et son porte coton Glucksmann, aussi celle d'Ukraine, de Serbie, et tous les supposés "Printemps Arabes" ? Vous aimerez la nouvelle révolution que, sous forme de simagrée, ces mêmes groupes tentent de déclencher en Algérie. Alger est l'un des derniers pays arabes à ne pas capituler devant la cause Palestinienne. Ça mérité bien un punition de la part de Washington et de son pilier Soros. Ah si l'Algérie pouvait devenir le Yémen ou la Libye !

Des milliers de lobbyistes ils sont environ 40 000 à Bruxelles, soit autour de 50 par député européen , arpentent les couloirs des différentes institutions de l’Union européenne, s’affairant à défendre les intérêts des milieux d’affaires. Nous sommes ici dans la corruption ou tentative classique. Désormais il y a plus. Puisqu’un usage habile, ou malin, des « Droits de l’Homme » peut être une arme capable de déstabiliser un pays sourd aux injonctions de l’Occident, on trouve maintenant parmi ces « influenceurs » des représentants d’organisations se réclamant des « Droits de l’Homme » et de « l’exportation de la démocratie ».

Une enquête, réalisée en 2019 (publiée en février 2020) et qui porte sur les rapports entre certaines ONG et la Cour Européenne des Droits de l’homme est flagrante. Elle montre comment la Cour est fortement infiltrée financièrement par certains de ces groupes de pression. Celle qui a le plus attiré l’attention est l’Open Society Foundations (OSF) du milliardaire américain George Soros. Cette fondation avait surpris les observateurs en publiant une liste de ses « alliés fiables » au sein du Parlement européen (2014-2019). Dans un article publié en 2017 par RT France, on peut lire : « Sous forme de répertoire, la fondation de George Soros recense en effet les décideurs, députés et dirigeants européens en fonction de leur adhésion aux idéaux de la « société ouverte » (Open Society) [...]. Ce document recense 226 parlementaires (sur 751) considérés comme susceptibles de soutenir les valeurs de la « société ouverte » prônées par G. Soros et sa fondation. Ainsi, selon le rapport indépendant sur les influences qui s’exercent au sein de la CEDH, on note que « Vingt-deux juges des cent magistrats permanents ayant siégés entre 2009 et 2019, sont des anciens membres responsables de sept ONG fortement actives auprès de cette Cour. Douze juges sont liés au réseau Open Society Foundations, sept au Comité Helsinki, cinq à la Commission Internationale des juristes, trois à Amnesty International, un a Interights et un autre à AIRE. L’Open Society se distingue par le nombre de juges qui lui sont liés et par le fait qu’elle finance les autres organisations citées dans ce rapport. Depuis 2009, on compte au moins 185 affaires dans lesquels ces sept juges sont impliqués. [...] Cette situation met en cause l’indépendance de la Cour et l’impartialité des juges. » Est-il besoin d’ajouter un mot ? Tout est dit dans ce rapport très peu relayé dans la presse.

Parmi ses différentes activités, l’OSF déclare s’impliquer activement dans « la promotion de la démocratie ». Dans ce domaine, elle travaille de concert avec de nombreuses organisations américaines spécialisées dans l’« exportation » de la démocratie dont il est question. On trouve ici la National Endowment for Democracy (NED), la United States for International Development (USAID) et Freedom House. De leur propre aveu, ces ONG ne se cachent pas de s’être impliquées dans les « Révolutions colorées » comme la Serbie, la Géorgie ou l’Ukraine, et aussi dans les « Printemps Arabes ». Cette politique explique pourquoi elles sont considérées comme indésirables dans de nombreux pays, particulièrement en Russie. Dans la seule langue française plusieurs ouvrages, et enquêtes sont venus confirmer l’engagement des amis de Washington dans ces évènements tragiques. Dans le livre « Le Vilain petit Qatar », Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget, les auteurs de l’enquête, rapportent les propos publiés sur ce thème dans le New York Times. Le 14 avril 2011, dans un article signé par Ron Nixon, le quotidien écrit : « Alors même que les États-Unis versaient des milliards de dollars dans des programmes militaires étrangers et des campagnes antiterroristes, un petit noyau d’organisations financées par le gouvernement américain faisait la promotion de la démocratie dans les États arabes autoritaires. L’argent dépensé pour ces programmes était infime par rapport aux efforts menés par le Pentagone. Mais alors que les responsables américains et d’autres regardent les soulèvements du printemps arabe, ils constatent que les campagnes étasuniennes d’implantation de la démocratie ont joué un plus grand rôle dans les manifestations que ce que l’on savait auparavant, les principaux dirigeants des mouvements ayant été formés par les Américains à faire campagne, à s’organiser grâce aux nouveaux outils médiatiques et à surveiller les élections ».

Visiblement, la cible aujourd’hui désignée par Washington est l’Algérie qui manque gravement d’un « printemps ». Le Hirak, mouvement de protestation populaire, n’est pas au départ, comme toujours, dénué de raisons recevables. C’est une fois que la manifestation se met en marche que la mécanique du changement politique « low cost » est intéressante à analyser. Étant entendu que, dans la bouche de la CIA, de la NED et des ONG amies, la « démocratie » ne peut exister hors du modèle américain. Et pourquoi pas celui de Trump...

Dans cette nouvelle « guerre » contre l’Algérie, après celle de la décennie noire, il est important de noter le relais pris par l’Europe qui vient de prendre une résolution contre ce pays. Le Parlement demandant que « chacun apporte son soutien aux groupes de la société civile, aux défenseurs des droits de l’homme, aux journalistes et manifestants » ... Voilà donc Alger menacé de révolution colorée ou d’un printemps avancé.

Ce qui attire l’attention, ce sont les seize organismes signataires de la déclaration commune (en trois langues) qui a été largement diffusée dans les médias sociaux à la suite de l’adoption de la résolution. Les voici :

1. Human Rights Watch
2. Amnesty International
3. Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH)
4. Reporters Sans Frontières (RSF)
5. CIVICUS : Alliance mondiale pour la participation citoyenne
6. Article 19
7. EuroMed Droits
8. Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH)
9. Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA)
10. Syndicat National Autonome des Personnels de l’Administration Publique (SNAPAP)
11. Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA)
12. Action pour le Changement et la Démocratie en Algérie (ACDA)
13. Riposte Internationale
14. Forum de solidarité euro-méditerranéen (FORSEM)
15. Institut du Caire pour les études des droits de l’homme (CIHRS)
16. Cartooning for Peace

De prime abord, cette liste semble très hétéroclite. Que viennent faire, par exemple, un institut cairote et une ONG sud-africaine (CIVICUS) dans les affaires politiques algériennes ? Pour répondre à cette question, intéressons-nous à chacun de ces seize organismes et les liens qui les unissent. Commençons par les sept premiers de la liste. Ils ont tous un statut de lobbyiste auprès de l’Union européenne et sont tous financés par l’OSF de Soros .

À noter que RSF et Article 19 sont aussi financés par la NED. La palme du financement « démocratique » revient certainement à Article 19 qui reçoit aussi des subventions de Freedom House et l’USAID, en plus de celles du Département d’État américain.

Très actives dans le Hirak, la manifestation de rue algérienne, les cinq organisations suivantes (8 à 13) sont toutes algériennes. La LADDH et le CFDA sont (ou ont été) financés par la NED.

D’autre part, les organisations syndicales SNAPAP et CGATA sont dirigés par un activiste dont les liens avec la centrale syndicale américaine AFL-CIO (Solidarity Center) sont démontrés, comme peuvent en témoigner ces deux lettres.
Rappelons que le Solidarity Center est un des quatre satellites de la NED tout comme le National Democratic Institute (NDI), l’International Republican Institute (IRI), et le Center for International Private Enterprise (CIPE).

Il est important de souligner que le NDI et l’AFL-CIO sont eux-aussi des lobbyistes à l’Union européenne.

Une autre information intéressante : La LADDH, le CFDA et le SNAPAP sont tous les trois membres réguliers d’EuroMed Droits.

L’ACDA et Riposte internationale sont des ONG très impliquées dans les rassemblements du Hirak qui se déroulent sur la place de la République à Paris.
Les relations de l’ACDA avec des ONG algériennes financées par la NED comme, par exemple, le Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) ou le CFDA ne sont plus à démontrer.

Autre intervenant dans « la bataille d’Alger », le FORSEM le Forum de solidarité euro-méditerranée, selon les informations qui figurent sur son site, cette ONG est « fondée par des militants associatifs et des universitaires solidaires des soulèvements populaires dont certains pays de la rive sud de la méditerranée sont le théâtre depuis fin 2010 ». Parmi les membres du « Comité scientifique » de ce Forum, on trouve le sociologue algérien Lahouari Addi, qui a déclaré en être le cofondateur. Précisions : pendant de nombreuses années ce sociologue a été membre, de l’« International Forum for Democratic Studies Research Council », le think tank de la NED ?

Tout comme les trois ONG algériennes citées précédemment, l’Institut du Caire pour les études des droits de l’homme (CIHRS) est aussi associé à EuroMed Droits comme « membre régional ». Il est financé par la NED et collabore régulièrement avec l’Open Society Foundations.

Le dernier organisme de notre liste est supposé faire la paix par le rire. Il s’agit de Cartooning for Peace qui entend donc avoir une mission politique en Algérie. Cofondé par Jean Plantu, le caricaturiste du Monde, Cartooning for Peace regroupe des dessinateurs de presse algériens, tels Dilem ou Le Hic. Mais Le Monde collabore, lui aussi, avec une des fondations Soros par l’intermédiaire de l’OSIWA (Open Society Initiative for West Africa).

Intéressons-nous maintenant à Maria Arena, la Présidente de la Sous-commission des Droits de l’Homme du Parlement européen, qui a été si loquace sur la situation en Algérie , encensant au passage un des « ténors autoproclamés du Hirak », Karim Tabbou. Il faut savoir que cette députée européenne fait partie des 226 parlementaires figurant dans la liste des « alliés fiables » de George Soros.

Ce qui est attristant et cruel, c’est de ressentir le même opprobre que celui qui a frappé l’Algérie durant les « années noires ». Ou revivre cette funeste saison que peut être le « Printemps », quand c’est l’arme qui a détruit, ou gravement blessé, certaines républiques arabes, celles où les activistes cités par Ron Nixon s’en sont donné à cœur joie.

Cette fois l’attaque en cours relève des théories de Gene Sharp, « penseur » américain et concepteur des révolutions « sans violence ». Contre l’Algérie, le bataillon des ONG est donc en marche. Il serait utile que les vrais démocrates d’Occident, correctement informés, ouvrent les yeux sur la guerre que leurs États et l’Europe tentent de rallumer. Avec pour argument les « Droits de l’Homme », alors qu’il s’agit tout au fond d’une entreprise néocoloniale, née dans les esprits de néo-conservateurs qui pilotent la tentative depuis Washington. Qui peut rêver d’une nouvelle Libye, d’une nouvelle Syrie ou d’un nouveau Yémen en Algérie ?

Ahmed BENSAADA

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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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