COMMUNIQUE DE PRESSE
Constitution : 6000 pour un NON syndical
Près de 6 000 syndicalistes membres de la CGT, de Solidaires, de la FSU,
de l’UNEF, de la Confédération Paysanne mais aussi de l’UNSA et de la
CFDT se sont clairement prononcés pour un rejet ferme du traité
constitutionnel. Reprenant l’appel lancé en ce sens il y a 3 semaines
par 500 responsables syndicaux, ils le font dans le droit fil des prises
de position de leurs organisations syndicales.
Pour eux, le vote du 29 mai s’inscrit très naturellement dans la
poursuite de leurs mobilisations contre les politiques libérales que le
traité entend "constitutionnaliser" : grève reconductible de 2003 contre
la « réforme » des retraites, mobilisations unitaires de 2004 contre la
« réforme » de la sécurité sociale, grèves dans les services publics
depuis plusieurs années contre les « ouvertures à la concurrence », les
privatisations et autres externalisations, mobilisations unitaires dans
l’éducation pour une école de la réussite pour tous, dans l’enseignement
et la Recherche contre la Loi d’Orientation pour la Recherche et
l’Innovation... Et ces derniers mois, mobilisations massives et
unitaires du 5 février et du 10 mars contre l’augmentation du temps de
travail et la baisse des salaires. Enfin, le 16 mai contre
l’instauration d’un jour de travail gratuit.
Ils savent que le combat sera infiniment plus dur si le 29 mai les
salariés, les chômeurs, les jeunes et les retraités reçoivent un nouveau
coup sur la tête mais aussi « dans leur tête ». Car c’est bien de cela
qu’il s’agit ! Ces politiques, inscrites dans les différents traités et
qui s’imposent depuis des années, ils les ont massivement refusées lors
de manifestations internationales à l’appel des forums sociaux européens
mais aussi de la Confédération Européenne des Syndicats à Gènes,
Barcelone ou Bruxelles le 19 mars 2005... Et on leur demanderait
aujourd’hui de les avaliser !
Nous sommes très heureux de voir, à l’occasion de ce référendum, le
débat européen se mener au plus près du terrain. Car il va falloir
continuer, encore, pour construire l’Europe sociale, démocratique,
politique, culturelle et humaine que nous voulons. Cette Europe que tous
les forums sociaux européens, de très nombreux syndicats en France et en
Europe savent indispensable pour qu’existent enfin à l’échelle de ce
nouveau territoire une fiscalité, des droits sociaux, des services
publics...
Le repli hexagonal n’est pas notre horizon. Nous n’avons peur ni des
travailleurs roumains, ni des lettons, ni même des chinois. Nous sommes
tous embarqués dans la même galère et nous entendons bien ramer ensemble
contre les méfaits du libéralisme.
Qui peut douter qu’une victoire du Oui le 29 mai serait vécue comme la
confirmation qu’aucune autre politique que celle menée depuis 25 ans par
les libéraux n’est possible ? Tandis qu’une victoire du Non sera un
encouragement et un nouveau souffle peut-être décisif pour tous ceux qui
se battent et veulent aller de l’avant.
Voilà pourquoi nous appelons les syndicalistes et tous les salariés à
s’engager le 29 mai prochain en rejetant massivement le projet de
constitution.
Jean-Michel Drevon (responsable FSU) 06 10 83 39 75,
Pierre Khalfa
(responsable Solidaires) 06 87 76 28 56,
Christian Pilichowski
(responsable CGT) 06 13 19 67 93.
Site : www.appeldes500.ras.eu.org
Mail : appeldes500@ras.eu.org.
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