Nous, les mouvements sociaux, les partis politiques, les citoyennes et les citoyens européens et latino-américains résidant en France qui avons reconnu en la Révolution bolivarienne un processus authentiquement progressiste, dénonçons les menaces constantes auxquelles sont soumis le peuple et le Gouvernement légitime du Venezuela.
La République bolivarienne du Venezuela a subi une importante réduction de ses revenus financiers, conséquence de la crise capitaliste mondiale et plus particulièrement de la chute des prix du pétrole. Cette situation, qui s’ajoute à la guerre économique systémique et incessante menée par la bourgeoisie vénézuélienne avec le soutien d’éléments étrangers, prétend devenir le bouillon de culture pour des actions visant à renverser l’ordre démocratique vénézuélien.
Les efforts du gouvernement du Président Nicolás Maduro pour surmonter les difficultés d’approvisionnement de certains articles essentiels ont été constamment sapés par une droite aujourd’hui décidée à reprendre le pouvoir par des moyens anti-démocratiques. Le sabotage de l’économie et l’agression constante contre le peuple vénézuélien sont les stratégies privilégiées des secteurs de droite. Ils prétendent manipuler l’opinion publique nationale et internationale pour créer une situation de chaos qui légitimerait une intervention impériale sous couvert d’une supposée « aide humanitaire ».
L’oligarchie vénézuélienne, avec le soutien des Etats-Unis et des empires médiatiques mondiaux, ont appuyé la désinformation et des opérations clandestines visant à déstabiliser le Gouvernement légal et légitime du Président Nicolás Maduro. Ils violent ainsi non seulement le Droit international et la Charte des Nations Unies, qui dans sa vision d’un monde divers et pacifique, se fonde sur le droit des peuples à l’autodétermination et à la souveraineté, sans ingérence ni subordination à quelque puissance hégémonique que ce soit, dans le seul but d’affaiblir et détruire l’exemple de la Révolution bolivarienne. Les forces de l’opposition ont convoqué pour aujourd’hui, 1er septembre 2016, une manifestation appelée « La prise de Caracas », par laquelle elles prétendent rééditer le Coup d’Etat du 11 avril 2002 et les violentes manifestations de 2014, connues sous le nom de « La sortie », qui ont fait des dizaines de morts et de blessés. Ils justifient leur convocation par la tenue d’un Référendum révocatoire, tout en refusant de respecter la loi électorale et de reconnaître la condition d’arbitre du Conseil national électoral.
La droite vénézuélienne refuse également, comme elle l’a toujours fait depuis l’arrivée du Commandant Hugo Rafael Chávez Frías à ce jour, de participer au processus de dialogue proposé par le Président Maduro et soutenu par les anciens présidents d’Espagne, José Luís Rodríguez Zapatero, de la République Dominicaine, Leonel Fernández, et de Panama, Martín Torrijos, favorablement accueilli par la majorité de la communauté internationale. Nous sommes convaincus que le dialogue et le respect de l’institutionnalité démocratique vénézuélienne sont la seule voie pour que le peuple vénézuélien surmonte ses difficultés.
Les changements politiques que l’Amérique Latine a connus ces dernières années en ont fait un exemple international. Aujourd’hui, la tournure des événements est inquiétante. Les coups portés à la démocratie et aux projets progressistes sont évidents en Argentine, au Brésil, en Bolivie, en Equateur, au Nicaragua et au Venezuela, pour n’en citer qu’eux, et ils demandent notre solidarité à nous tous.
Une nouvelle fois la Révolution bolivarienne est menacée. Unissons nos voix pour dénoncer en France, en Europe et dans le monde entier, qu’une agression d’allure interventionniste est en gestation dans la Patrie de Bolivar et du Commandant Chávez.
Aujourd’hui plus que jamais, l’ordre démocratique doit prévaloir au Venezuela. Il faut soutenir la Révolution bolivarienne, nous devons l’appuyer par notre internationalisme actif et par notre solidarité…
“¡Hasta la Victoria Siempre… Venceremos !"
Paris, le 1er septembre 2016