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Communiqué Cuba Si France : A propos du film documentaire de Karl Zéro : « Dans la peau de Fidel Castro »

« Castro c’est trop mais Karl Zéro dans la peau de Castro, c’est pire ! »

Voilà donc la bande annonce du « Documentaire » de Karl Zéro sur Fidel Castro diffusé sur ARTE, une chaîne publique, le 19 janvier prochain ! Cela augure bien mal de l’objectivité du contenu même si le personnage est traité avec humour. Si on y ajoute que l’adaptation et la traduction sont l’oeuvre de Zoé Valdès, écrivassière, contre-révolutionnaire et anti-castriste primaire qui, sans média complaisants, n’existerait pas, si on y ajoute les insultes proférées à l’encontre de Raùl Castro, Président de la République de Cuba, qualifié de « buse, né mal fini et sans mode d’emploi », on peut craindre de sacrés dérapages. Nous avons protesté de notre suspicion de déloyauté auprès de la production et lui avons demandé qu’un membre de notre Association Cuba Si France forte de ses 4000 adhérents et de plus de 10 000 sympathisants, participe au débat de 18 mn qui suivra le film, afin de rétablir un peu d’équité dans ce qui semble se dessiner, à savoir un réquisitoire sarcastique sans réplique possible contre Fidel Castro. Il nous a été répondu que c’était bouclé, que les 3 participants (Karl Zéro, Eduardo Manet et Jack Lang) étaient déjà choisis. Cherchez l’erreur, un débat sans contradicteur ! Sur une chaîne publique ! Karl Zéro n’en a cure. L’enregistrement du débat étant réalisé 6 jours avant sa diffusion, malgré notre insistance nous n’avons pas été entendus. Forts de notre expérience en la matière, nous craignons qu’aucune voix discordante ne vienne troubler, voire contredire la vision totalement honteuse et mensongère mais massivement répandue dans les média occidentaux, d’un vieux dictateur haï de son peuple, ce peuple qu’il aurait manipulé et avili depuis 50 ans.

Au contraire, nous affirmons haut et fort que sans Fidel Castro et la Révolution cubaine, Cuba serait redevenue la proie des E-U et ressemblerait aujourd’hui à Haïti. Sans sa farouche détermination, sans sa probité, sans son pouvoir légendaire de persuasion, sans sa vision internationaliste et pacifiste du Monde qu’il n’a jamais cessé de mettre en oeuvre dans et hors de son pays, Cuba socialiste n’aurait jamais pu exister face aux E-U, sans sa préoccupation permanente du bien-être de son peuple, Cuba serait un pays d’illettrés et de valets et n’aurait jamais atteint le niveau de culture, d’éducation, de santé et de protection de ses anciens que le Monde lui reconnait aujourd’hui, sans un foisonnement d’idées, sans le dévouement exemplaire des cubains pour résister et contourner un blocus étatsunien inhumain et criminel, Cuba serait exsangue, desséchée, triste et désespérée, sans une vigilance de tous les jours, sans une solidarité active et un engagement héroïque des citoyens pour tenter de déjouer toutes les attaques terroristes dont Cuba, ses habitants et Fidel Castro ont fait et font encore l’objet, Cuba serait noyée dans le sang et la haine, sans la fidélité affectueuse de la quasi-totalité des cubains envers leur Commandante (et non lider maximo qui est une invention yankee), Fidel Castro ne jouirait pas du profond respect et de l’immense reconnaissance que lui voue le peuple cubain.

Si Cuba reste encore un pays pauvre, Fidel Castro en a éradiqué la misère et, en lui rendant sa dignité, l’a élevé au rang de Nation indépendante et fière, un exemple pour l’Amérique latine. Contre vents et marées, il tient bon face à un Empire cruel qui n’a de cesse de le maintenir en état de guerre pour l’épuiser et le détruire.

Fidel Castro à l’instar de son peuple, hérauts d’une métamorphose humaniste et pacifiste de leur île, mérite bien autre chose que des « berlusconneries ».

Michel TAUPIN
Cuba Si France

URL de cette brève 798
https://www.legrandsoir.info/communique-cuba-si-france-a-propos-du-film-documentaire-de-karl-zero-dans-la-peau-de-fidel-castro.html
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16/01/2010 à 04:40 par laurie

Cuba : 26 morts dans un hôpital psychiatrique, enquête pour négligence

Vingt-six patients d’un hôpital psychiatrique de La Havane sont décédés cette semaine en raison d’une vague de froid et de la négligence du personnel, ont annoncé vendredi les autorités cubaines qui ont ouvert une enquête pour traduire en justice les "principaux responsables".
AFP - Vingt-six patients d’un hôpital psychiatrique de La Havane sont décédés cette semaine en raison d’une vague de froid et de la négligence du personnel, ont annoncé vendredi les autorités cubaines qui ont ouvert une enquête pour traduire en justice les "principaux responsables".

Les 26 décès survenus à l’Hôpital psychiatrique de La Havane sont "liés à la baisse des températures prolongée et à des facteurs de risques de patients" âgés ou souffrant de maladies chroniques, selon un communiqué du ministère de la Santé lu à la télévision nationale.

Le ministère de la Santé a décidé de créer une commission d’enquête sur cette affaire alors qu’"ont été rapportées plusieurs déficiences concernant l’absence de mesures opportunes" pour venir en aide aux patients.

"Les principaux responsables de ces faits seront traduits en justice", a indiqué la télévision sans donner plus de détails sur les faits.

La Commission cubaine des droits de l’Homme, par la voix de son chef Elizardo Sanchez, a affirmé à l’AFP que les décès s’étaient produits entre dimanche et mardi alors que les températures ont baissé jusqu’à 4 degrés dans la nuit dans les environs de l’aéroport de La Havane, près duquel se trouve l’hôpital.

"Il s’agit d’un fait de négligence criminelle" et du "plus lourd bilan" de morts qui auraient pu être évités dans un hôpital cubain, a affirmé M. Sanchez qui s’est dit "préoccupé par les signes de détérioration" du système de santé cubain.

Le président cubain Raul Castro se serait rendu vendredi à l’Hôpital psychiatrique de La Havane, selon des sources cubaines non confirmées.

Des médecins et infirmiers ont affirmé, sous couvert de l’anonymat, que des employés de l’hôpital volaient la nourriture de patients "affamés" pour la revendre sur le marché noir ou nourrir leur famille.

L’éducation et la santé gratuites sont les emblèmes de la Révolution de 1959 même si ces dernières années, de l’aveu même des autorités, elles se sont détériorées en raison des difficultés économiques liées à l’embargo américain et à des problèmes de gestion internes.

L’Hôpital psychiatrique de La Havane, le seul de la capitale qui compte "2.500 lits" selon les autorités, avait été le théâtre en novembre dernier d’un spectacle inusité, "Le Chevalier de Paris", avec pour acteurs une centaine de ses patients sous la baguette du metteur en scène français Serge Sandor.

#59380 
16/01/2010 à 15:49 legrandsoir

allez, encore un communiqué qui va faire "le tour du monde"...

#59390 
16/01/2010 à 13:13 par Anonyme

25 juillet 2006

CUBA

Que vive Fidel et que crèvent tous ceux qui souhaitent sa mort !

ALLEZ DIRE DU MAL DE FIDEL EN AFRIQUE NOIRE OU EN AMÉRIQUE LATINE !

http://mai68.org/ag/1029.htm

    Allez dire du mal de Fidel en Afrique noire !

    Sans Fidel, l’Afrique du sud aurait conquis tout le sud de l’Afrique.

    C’est à la demande des Angolais eux-mêmes que Fidel et Cuba envoyèrent 40 mille guérilleros en Angola dès 1975. Ils y restèrent jusqu’en 1992.

    Ce sont ces guérilleros qui ont vaincu l’Afrique du Sud. C’est grâce à eux que le régime d’apartheid soutenu par les USA a disparu au lieu de se généraliser à tout le sud de l’Afrique.

    Après cette victoire de Fidel, les USA le mirent au défi de retirer ses guérilleros d'Angola afin qu'immédiatement après puissent être organisées dans ce pays des "élections libres" sous surveillance internationale. Pari que Fidel s'empressa d'accepter !

    Ayant du fric à revendre pour financer une campagne électorale, l’impérialisme américain était sûr de gagner ces élections, était sûr que le chef de son armée supplétive en Angola (jonas Savimbi, chef de l’UNITA) gagnerait haut-la-main.

    Mais, rien n’y fit !

    Les Angolais avaient vu gouverner les pro-cubains du MPLA de 1975 à 1992 !

    Ils avaient vaincu les pro-américains esclavagistes grâce à eux !

    Les pro-cubains furent élus à 90% !

    Les USA se mirent en colère et, ce modèle de démocratie n’acceptant pas le résultat des urnes, finança aussitôt une horrible guerre civile en Angola au travers de l’UNITA de Savimbi. Il y eut pendant des mois 1000 morts par jour dans ce pays de 7 millions d’habitants ; mais, Savimbi finit par être abattu et la guérilla de la CIA, l’UNITA, fut vaincue.

    Si le "régime" cubain était un simple capitalisme d’État, où les dirigeants du Parti remplacent la bourgeoisie pour exploiter le peuple, comme le prétendent certains, quel aurait été le bénéfice financier retiré par Fidel d’une telle action en Angola contre l’impérialisme US ? AUCUN !

    Fidel et les Cubains ne supportent aucune injustice !

    Fidel est un grand révolutionnaire !

    Fidel est un génie de la révolution !

    Allez dire du mal de Fidel en Amérique latine !

    Oui :

    Pour être élu en Amérique latine, il faut se dire castriste !

    Les Latinos-Américains connaissent bien mieux que nous les bienfaits et les "méfaits" du castrisme !

    Justement, après qu'ils aient vu faire Fidel depuis des dixaines d’années, quel est le moyen le plus sûr pour se faire élire aujourd’hui en Amérique Latine ?

    C’est de dire : « Je suis Castriste ! »

    C’est ce qu’ont vérifié, sans être démenti ni par leur propre peuple ni par celui de Cuba, Hugo Chavez du Vénézuela, et Evo Morales de Bolivie plus récemment !

    La propagande contre-révolutionnaire

    La propagande contre-révolutionnaire joue avec nos divergences mineures afin qu’on se batte entre nous au lieu de tous s’unir contre l’ennemi commun !

    Dans notre pays, les révolutionnaires sont peu nombreux, ils ne doivent pas se détruire les uns les autres !

    VIVE L'ANARCHIE !

        Merci pour votre attention,
        Meilleures salutations,
        do
        http://mai68.org

    En complément, je vous invite à lire ce texte de Ben Bella :

    http://mai68.org/textes/lecheparbenbella/benbella.htm

#59387 
16/01/2010 à 16:13 par Anonyme

Karl Zero sur toute la ligne ! Fidel Castro reste l ’ un des plus grand chef d ’état de la planéte , le plus charismatique ! Le seul à n’ avoir pas abdiqué devant le plus grand état voyou de la planéte : les ETATS UNIS .

#59393 
16/01/2010 à 16:22 par V. Dedaj

MA LETTRE D’AMOUR A ZOE VALDES

Chère Zoé,

C’est avec une émotion non dissimulée, alors que je tente de contrôler le tremblement émotionné de mes doigts, que je vous écris cette lettre. Un certaine gêne s’empare de moi, sachant que cette lettre n’a pas un caractère privé. Mais c’est mon seul espoir d’entrer en contact avec vous. Alors au diable les considérations d’ordre orgueillistiques, je dirai ce que j’ai à dire, à visage découvert et face au monde entier.

Bien entendu, je suis un lecteur assidu de vos oeuvres. J’ai failli dire "livres", mais ce terme n’aurait pas suffi pour rendre toute leur dimension à vos créations brutes, sans fards, cruelles et profondes (surtout dans les scènes de sodomie entre frère et soeur - pratique très courante à Cuba où la promiscuité et le castrisme s’allient pour pervertir la jeunesse).

Vous avez écrit une lettre, qui dis-je ? vous avez lancé un appel au secours à Sarkozy, Ministre de l’Intérieur de la France. Vous avez commencé par le féliciter de sa politique répressive. Sage précaution. Vous lover à ses côtés avant de lui sussurer quelque mot doux et quémander une faveur ou deux n’est pas une mauvaise stratégie. Votre sensualité légendaire ne vous fait donc jamais défaut ?

Dans cette lettre, vous allez pratiquement jusqu’à vous ouvrir les veines pour convaincre notre Ministre de votre amour pour la Patrie des Droits de l’Homme et pourquoi vous y avez élu domicile, tout en précisant que vous avez la nationalité espagnole. Comme je vous comprends : Paris, c’est quand même autre chose que Madrid, nous sommes bien d’accord là -dessus. Capitale des Lumières, Paris présente aussi l’avantage d’être le fief de la Gauche la Plus Conne de la Planète, ce qui facilite sérieusement votre travail de relations publiques impudiques.

Pour une vague échauffourée devant une exposition à Paris, vous interpellez un ministre en exercice pour lui faire part de votre frayeur ancestrale du castrisme et de ses sbires qui sément la terreur et contrôlent les rues de la ville. Apparemment, faire du shopping sur les Champs Elysées en compagnie d’Ileana de la Guardia serait devenue une occupation à hauts risques. Ceci explique d’ailleurs pourquoi vous et vos pareils sont obligés de vous réfugier dans les médias et les studios divers. N’avez-vous jamais pensé à vous faire déposer en limousine devant un magazin Vuitton ?

Dans une de vos dernières oeuvres, qui se déroule à la Havane, vous citez au moins 50 fois le nom d’Edith Piaf. Vous citez au moins 200 films occidentaux. Et vous racontez au moins 400 scènes qui ne sont que des reprises de blagues ou d’histoires en vogue à Cuba. Pour un lecteur occidental non averti, votre technique (car il ne s’agit que cela), consiste à le flatter en parsemant vos oeuvres de "références culturelles" qui lui sont familiers. Un lecteur français vous lit et tombe sur le nom "Edith Piaf", voilà qu’il a la chair de poule. Un sourire tendre lui illimine le visage en pensant à cette petite cubaine qui a fait tant d’efforts pour assimiler "notre" culture. En balançant 200 références cinématographiques, vous êtes certaine de balayer large, et votre lecteur (occidental) s’y reconnaitra. Une bouffée de tendresse s’extirpera de sa poitrine pour cette petite cubaine tellement cultivée... n’est-ce pas ? En parsemant votre oeuvre de scènes "osées", vous vous donnez un côté "rock-and-roll", rebelle indocile, franche-tireuse... Puisque les scènes sont "osées", c’est que vous-même vous osez. CQFD. Ceci présente un avantage indéniable : sous un vernis "familier" au lecteur occidental, vous pouvez asséner des conneries monumentales pour tout ce qui concerne le pays où vous êtes néée. Le lecteur occidental est persuadé d’assister à un acte de transgression de tabous. Ce qui est toujours bon pour quelques frissons un peu faciles. Le seul problème, c’est que la littérature cubaine moderne peut être aussi osée que la vôtre, avec l’opportunisme en moins - mais pas forcément, d’ailleurs. Si vous réussissez à surfer dans le monde de l’édition occidentale, c’est parce que vous surfez sur une grosse vague d’inculture et d’ignorance occidentale qui vous porte comme elle porte sa haine de Cuba et dont vous êtes l’égérie.

Au fur et à mesure de vos passages dans les médias, comme un cuisinier qui gouterait à sa soupe pour contrôler la cuisson, vous avez placé la barre d’inepties de plus en plus haut. Vous avez constaté qu’à chaque fois, votre interlocuteur diplomé d’une "grande école du journalisme" se contentait de hocher la tête d’admiration. Vous vous êtes dit : pourquoi se gêner ? Vous en êtes aujourd’hui à affirmer que les écoles de campagnes cubaines sont en fait de véritables "camps de travail", que 80.000 cubains auraient "disparus" (faudrait peut-être chercher du côté de Miami, je suis sur qu’on retrouverait la plupart), et que les crimes du castrisme sont pires que celles de Pinochet et Stroessner réunis... Ouf.

George W. Bush ayant déjà cité l’exploitation sexuelle des enfants avec la complicité du gouvernement Cubain, voilà tout l’éventail des critiques distillé. Il n’en manquait qu’un : l’antisémitisme des "castristes". Mais pour cela, votre ami Jacobo Machover s’en est chargé dans un article publié récemment par un portail internet de juifs francophones. Je leur ai écrit. Ils n’ont pas répondu. On en reparlera.

Avec, d’un côté, vos amis de Réporters Sans Frontières et quelques abrutis de service du Parti Socialiste français comme Laurent Fabius, et, de l’autre, vos très chers amis de Miami, vous êtes un des piliers du pont qui relie (bizarrement ?) une partie de la social-démocratie française avec l’extrême-droite cubaine terroriste. Un sacré "axe du mal", ou je ne m’y connais rien.

Je suis désolé d’avoir ainsi dévoilé en public votre stratégie et celle de vos amis. Ce me démangeait depuis un certain temps. Vous m’en avez offert l’occasion. C’est aussi pour cela que je vous aime.

Viktor Dedaj

8 février 2004

#59395 
16/01/2010 à 16:24 par J-F Bonaldi

Exécrable Zoé Valdés

J’hésitais à vous écrire en espagnol (n’est-ce pas la langue que parle cet horrible Castro et peut-être avez-vous décidé pour cela même de ne plus l’utiliser ?), mais après la profession de foi tonitruante que vous venez de faire à M. Sarkozy, il serait mal venu de ma part de ne pas m’exprimer en français.

On a beau être une émigrée (pas une « exilée », ni même une « réfugiée », statuts auxquels vous ne pouvez prétendre), il y a quand même des limites à l’ignorance des moeurs de la société qu’on adopte : féliciter tout de go le « premier flic de France » de son « oeuvre d’assainissement de la délinquance » quand on sait ce que cela implique dans un gouvernement comme celui qui est au pouvoir dans l’Hexagone, c’est faire là une démarche à laquelle peu de gens se risqueraient dans une lettre publique ! Ca, on ne peut pas dire que vous entriez par le bon bout dans la société française : vous présenter quasiment en indic devant un ministre de l’Intérieur, ce n’est même plus de la méconnaissance, c’est du vice !

Et, à l’instar de tous les émigrés cherchant à se faire accepter, de tous les néophytes, vous en faites trop. Vos louanges à la France, à sa culture, à sa liberté et tout le saint-frusquin sont un peu démodées, ne trouvez-vous pas ? Là encore, déphasage d’émigrée ? « En France, j’ai appris ce qu’est la liberté. » Ca pourrait faire un beau titre dans le style du fameux "J’ai choisi la liberté" dont on était friand aux plus belles années de la guerre froide.

Le hic, avec vous - comme avec tous vos congénères contre-révolutionnaires (au sens littéral de : contre la Révolution), c’est que vous n’avez pas le sens des limites et que la vérité en prend un sérieux coup dans l’aile ! Votre description de vous-même comme faisant partie « de ces nombreuses familles cubaines vivant en France qui avons abandonné notre patrie poursuivis par la terreur » ne correspond pas exactement, tant s’en faut, à ce que nous savons ici de ce qu’a été votre vie à La Havane : quelle « terreur » avez-vous donc subie, pouvez-vous me le dire ? Alors, allez raconter à d’autres vos fariboles, Mme Valdés.

Et puis, « la terreur inoculée au plus profond de notre pensée, de nos comportements », « la manipulation de nos cerveaux » qui est « la plus terrible des tortures castristes », vous ne trouvez pas que c’est un peu faisandé, que votre « langue de bois » date un peu ? On aurait pu ingurgiter ça dans les années 50, mais en 2004, à l’époque d’Internet et des communications instantanées, ça ne passe plus. Vous retardez furieusement !

Oui, comme tous les contre-révolutionnaires cubains (parce que je me refuse à vous qualifier du terme facile d’anticastriste : ce n’est pas Castro que vous haïssez, mais la Révolution avec tout ce qu’elle représente), vous n’avez pas le sens de la mesure ! Tenez, je viens de conclure une Lettre ouverte à Serge Raffy à propos de son immonde pavé. Eh bien, lui comme vous, et vous comme lui, vous prenez les gens pour des sots, et vos protestations tombent dans le vide. Même l’administration Bush (et Dieu sait pourtant si elle a la haine de la Révolution cubaine chevillée à l’âme) ne se risquerait pas à dire, comme vous le faites sans broncher, que les « crimes du castrisme, les disparitions du castrisme durant quarante-cinq ans, totalisent infiniment plus que les crimes de Pinochet et de Stroessner, anciens dictateurs du Chili et du Paraguay ». Vous pouvez être sûre, Mme Valdés, que si c’était vrai, le département d’Etat ne laisserait pas échapper une occasion pareille. Et c’est bien justement pourquoi, sauf les convaincus d’avance, les USA ont tant de mal à faire passer leur résolution contre Cuba à la Commission des droits de l’homme de Genève.

Vous vivez donc dans la terreur à Paris, nous dites-vous. Décidément, le monde n’est plus vivable pour les « personnalités ». Et vous nous racontez sans ambages vos affres parisiennes, ces « mains fantômes » qui ont « cassé » votre voiture à six reprises, « un mystérieux incendie. dans le sous-sol de votre édifice », des « opposants cubains » brusquement poussés par des mains anonymes au moment où le flot de voitures repart au feu vert. Là encore, vous abusez, Mme Valdés. Laissez ça pour vos (mauvais) romans.

En quarante-cinq ans de « dictature castriste », jamais aucun « opposant » n’est mort dans des circonstances mystérieuses à aucun endroit du monde. Si vous êtes honnête, donnez-moi un seul nom ! Non que les services secrets cubains n’en seraient pas capables, car ils ont donné la preuve qu’ils sont excellemment formés, mais parce que ce n’est pas le « style de la maison ». Jamais la révolution cubaine n’a recouru à l’assassinat contre ses opposants. Et s’il vous reste encore un tant soit peu de décence, vous savez en votre for intérieur que c’est vrai.

Castro n’est pas Pinochet et n’a jamais organisé de « Légion Condor » ni commandité des crimes comme ceux dont été victimes, entre autres, Letellier aux USA, ou le général Prats en Argentine ou encore cet ancien dirigeant de la démocratie-chrétienne dont le nom m’échappe maintenant (Bernardo Leighton, il me semble) en Italie. Et vous mentez si vous dites le contraire. En revanche, je peux vous citer des dizaines de victimes d’attentats et de crimes commis par vos amis terroristes de Miami, depuis des assassinats de diplomates aux USA ou en Argentine, jusqu’à des bombes posées contre les ambassades cubaines au Portugal, à la Jamaïque et ailleurs, sans parler des soixante-treize morts du sabotage d’un avion cubain en plein vol au décollage de La Barbade, en octobre 1976.

Et vous savez mieux que quiconque que vous ne serez jamais cette victime que vous annoncez de la « dictature castriste ». Si Fidel avait les moeurs que vous lui prêtez et s’il décidait de recourir aux méthodes de Pinochet ou de Sharon ou de la CIA, il ne commencerait sûrement pas par vous. A part vos criailleries à forts décibels, vous n’êtes guère gênante, et vos glapissements de petit roquet ne font de dommages qu’aux tympans du petit groupe d’anticastristes patentés (je dirais : de métier) qui ont établi leur quartier général à Paris et se réunissent périodiquement ! Il y aurait d’autres priorités sur la liste, n’en déplaise à votre obèse égo.

Mais trêve de plaisanterie. Vous voilà donc vivant dans la « terreur » au beau royaume de la liberté, et vous demandez au Premier Flic de la doulce France de faire quelque chose contre « les criminels qui exercent comme diplomates au siège cubain et qui, sous couvert de l’immunité diplomatique, exercent la terreur dans les rues parisiennes ». Pas mal pour une petite émigrée (ni exilée, ni réfugiée, je le répète) qui paie sagement ses impôts. La terreur dans les rues parisiennes ! Arrêtez votre char, Zoé Valdés. A ce train-là , vous risquez de mourir bien plus vite de ridicule que d’une balle d’un maton castriste.

Seulement, voilà , le mot « terreur » est à la mode. Un excellent prétexte « bushien », comme chacun sait. Quel dilemme pour M. Sarkozy ? Va-t-il devoir bombarder l’ambassade de la rue Presles pour en finir avec ces méchants diplomates castristes qui traquent sauvagement dans les rues de la capitale ces pauvres brebis émigrées, accompagnées de leur pasteur Bob Ménard ? Alors, un petit conseil : coordonnez les choses avec lui (avec Sarko, je veux dire), parce que sinon il risque de vous tomber des bombes juste au moment où vous manifestez à dix ou vingt à distance prudente de l’ambassade cubaine ! Ou va-t-il devoir prendre enfin des mesures pour faire cesser toutes vos provocations et agressions contre la mission diplomatique et les dépendances d’un gouvernement avec lequel le sien a des relations normales ?

Il fut un temps où la France accueillait des exilés et réfugiés, - des vrais, ceux-là - fuyant les dictatures chilienne, brésilienne, argentine, uruguayenne et tant d’autres - des vraies, celles-là - installées, faut-il vous le rappeler, sous le parrainage d’un gouvernement qui vous tient à coeur. Cette époque est heureusement révolue. Mais comme, selon Marx (pardonnez-moi de mentionner ce nom exécrable), l’histoire se répète sous forme de comédie ou de caricature, les nouveaux « émigrés » sont plus papistes que le pape et plus sarkorziens que Sarkozy lui-même. Si la France avait jadis quelque chose à gagner avec ceux qui venaient chercher une terre d’asile, entre autres écrivains et artistes, je ne saisis pas du tout son intérêt à voir s’installer sur son sol des gens de votre acabit, Mme Valdés. Mais c’est là , bien entendu, un signe des temps ! Avant, les vrais exilés étaient de gauche et d’extrême gauche ; aujourd’hui, les faux sont de droite et d’extrême droite : la cour était pourtant déjà pleine, et, comme dans le caveau de Brassens, il va falloir se tasser.

De toute façon, je me demande si vous n’êtes pas un peu maso sur les bords : vouloir faire chuter la « dictature castriste », c’est scier la branche sur laquelle vous êtes assise. A supposer que vous y parvinssiez un jour (je galèje, bien entendu), vous vous retrouveriez au chômage ! Car n’allez pas croire que les petits succès de librairie que vous obtenez sont dus à vos talents d’écrivain : il fut un temps où la NRF Gallimard, dont la rigueur littéraire était fameuse, n’aurait jamais publié vos romans de quai de gare. En ce monde qui a viré tout sec à droite, vous répondez à l’attente d’un certain pan de l’intelligentsia et du monde politique et des médias français contemporains. Le jour où il n’y aurait plus de « dictature castriste », votre nom sombrerait dans l’oubli le plus complet.

Quoi qu’il en soit, si vous vouliez être un peu utile à la société si merveilleusement idyllique que vous avez choisie et que vous nous peignez, vous pourriez tout aussi bien choisir un autre métier un peu plus digne que celui d’ « anticastriste » qui, nouveau signe des temps, s’il était recensé, ferait assurément partie de ceux que les économistes appellent les « emplois informels ».

Jacques-François Bonaldi

La Havane, le 9 février 2004

La Havane

#59396 
16/01/2010 à 16:32 par V. Dedaj

Lettre ouverte à certains intellectuels Cubains
(et petite passe d’armes avec Zoé Valdès)

Bonjour. J’espère que je ne vous dérange pas dans votre réflexion. Je vous ai vu l’autre soir à la réception offerte par une fondation européenne en mal de charité (et de bonnes affaires). Au fait, j’ai bien aimé la chemise à fleurs que vous portiez, vous l’avez achetée dans une tienda ? Peu importe. Vous étiez, comme d’habitude, le centre des conversations feutrées. Un oiseau rare tropical posé sur la branche sèche des sentiments occidentaux. Les regards discrets que vous lançaient ces dames en disaient long sur leur intérêt pour une partie de votre anatomie qui ne se situe pas forcément vers le cerveau, même si vous-même ne pensez qu’à ça. Vous-vous sentiez bien, relajado. Et, quelque part, vous saviez bien que c’était aussi pour cela que vous aviez eu droit à votre ticket d’entrée au banquet des nantis. Alors, comme un naufragé avec sa bouée, vous avez assuré la prise. En attendant de trouver le moyen de monter à bord.

D’abord, en guise d’introduction, on vous a demandé ce que vous pensiez de Fidel Castro (il ne faut pas leur en vouloir, ils ne connaissent rien d’autre de Cuba). "Alors, ce Fidel, est-ce vraiment un dictateur comme on le présente ici ?". Vous avez beau avoir l’habitude de ces questions rituelles, vous n’avez pas encore trouvé la méthode idoine pour répondre en moins de trois phrases, chose qu’on exige de vous. Car ici, même un intellectuel doit se plier à cette règle. Ou alors, il vous faudrait faire des pauses publicitaires entre les phrases. Avouez que ce n’est pas facile. Vous êtes tiraillé entre la tentation de répondre en une seule phrase, ce qui présente l’avantage de libérer l’espace pour aller vous resservir au buffet mais le désavantage de vous trahir vous-même, et celle de répondre avec précision. Mais là vous risquez à la fois d’arriver trop tard au buffet et de perdre votre nouvel ami. Alors vous bafouillez quelques banalités qui semblent satisfaire leur appétit de savoir qui, comme pour le reste des choses de leur vie, suit actuellement un régime.

Mais, ce soir là , vous êtes tombé sur un boulimique. Il voulait aussi savoir "ce qui allait se passer après la mort de Fidel". Le niveau dangereusement bas des petits fours sur le buffet vous a fait hésiter, mais son regard authentiquement préoccupé et cette façon qu’il avait de se tenir le menton vous a fait de la peine. Alors vous avez essayé de le "rassurer", même si ce n’est pas vraiment le mot qui convient. Et ce n’est que lorsque le dernier petit four a disparu dans un ventre qui n’était pas le vôtre que vous vous êtes rendu compte que sa préoccupation initiale était d’un tout autre ordre : il se demandait juste si sa question était "pertinente". Mais la longueur de votre réponse, qu’il n’a pas tout compris, l’a rassuré.

Ce n’est qu’à ce moment là que vous avez pris conscience de l’assiette qu’il tenait à la main et où trônait le dernier survivant d’une longue lignée de petits fours qui avaient sauvé de l’ennui plus d’une soirée mondaine. Une montée de salive dans votre bouche vous a rappelé à votre mission biologique et une légère poussée d’adrénaline est venu en renfort, juste au cas où la mission s’avérerait dangereuse. Le reste ne fut qu’une question de mécanisme, fruit d’un long entraînement. Il fallait agir vite et viser juste... J’ai bien vu votre main se lever vers cette assiette. Mais trop tard. La sienne a été encore plus rapide. Vous avez alors continué le geste pour arranger une mèche rebelle, en pensant que personne n’avait rien remarqué. Votre adversaire vous a ensuite assené le coup de grâce en bredouillant la bouche pleine "excellents ces petits fours, vous auriez du en goûter". Fugitivement, vous avez regretté de ne pas avoir suivi avec plus d’assiduité les cours de karaté dispensés pendant votre service militaire. Après ça, la bouteille de rhum avait beau répéter "ce n’est pas de ma faute, je n’y suis pour rien", vous n’étiez pas vraiment d’une humeur conciliante.

Il y a même eu de la musique à cette soirée. De la salsa, évidemment. Et, évidemment, vous avez été appelé aux fonctions d’entraîneur de l’équipe locale. Inutile de protester, bouteille de rhum ou pas, "vous êtes né avec ça dans le sang", ont-ils dit. "Mon sang, il est du groupe HC + en ce moment", avez-vous rétorqué, en faisant virevolter la grosse. "C’est quoi le groupe sanguin HC + ?" a-t-elle soufflé, essoufflée. "Havana Club Positif, Ha ! Ha ! Ha !" (Même votre rire résonnait comme une vengeance consommée de tant de frustrations accumulées).

"Vous êtes un véritable artiste, j’aime beaucoup ce que vous faites" a-t-elle susurré en vous frôlant. "Vous n’auriez pas d’autres oeuvres à me montrer ?" murmura-t-elle en collant son bas-ventre au vôtre. Jamais l’image d’une bouée, pour ne pas dire un boudin gonflé, n’aura été aussi précis dans votre esprit. Une île à l’horizon. Alors vous êtes reparti en nage indienne vers des terres plus fermes.

Au fait, votre chemise, je sais bien qu’un ami vous l’a prêté pour la soirée. Les chaussures aussi, non ? Bref, vous deviez être "à la hauteur", avez vu cru. A la hauteur de quoi ? me suis-je demandé, tout en connaissant le sens du mot "honte".

Vous avez écrit un livre sur "le déchirement de l’exil". Pour cela, il vous a fallu découper de fins carrés de peau de votre dos, parce qu’il n’y avait plus de papier dans votre goulag tropical. En guise d’encre, vous avez égorgé le dernier poulet qui vous restait et utilisé son sang, parce que de quoi écrire, il n’y en avait pas non plus dans votre goulag tropical. Et pour vivre une expérience intense et échapper à la réalité insupportable de votre goulag tropical, vous avez même pensé un moment à sodomiser le cochon dans la cour... Mais soudain, vous vous êtes rendu compte que (un) le cochon n’était peut-être pas consentant et que (deux) vous n’étiez pas dans un roman de Zoé Valdés.

Et c’est ainsi que vous avez raté le rôle de héros d’un genre littéraire à la mode chez nous. Au final, le cochon, vous l’avez bouffé et Zoé est devenue riche et célèbre. Le monde est injuste. Si vous aviez bouffé Zoé, c’est peut-être le cochon qui voyagerait aujourd’hui en première classe pour faire des conférences à Miami.

Vous avez peint des tableaux. Leur thème sous-jacent est "l’exil et le déchirement". Par manque de peinture dans votre goulag tropical, vous vous êtes résigné à utiliser vos propres excréments étalés en arabesques torturés sur des draps volés dans le pasillo. Zoé Valdès vous a même demandé de faire la couverture de son prochain roman, mais entre-temps elle a appris qu’un artiste millionnaire New-Yorkais l’avait fait avant vous et elle a laissé tomber. Vous aussi d’ailleurs, à force de manger du riz.

Vous préparez aussi le tournage d’un film. Ca raconte l’histoire originale d’un mec qui se pose des tas de questions sur le déchirement procuré par l’exil. Ca finit avec un superbe plan sur le Malecon et des tas de clins d’oeil aux initiés. Comme vous serez obligé de donner un rôle à votre amant, ça parlera aussi un peu de l’homosexualité. Très bon sujet. Zoé vous a demandé s’il y aurait des scènes de sodomie brutale. Vous avez répondu que non. Elle vous a rit au nez en invoquant "le triste sort fait à la création artistique dans le goulag tropical".

Vous avez aussi écrit une pièce de théâtre. Une oeuvre difficile, qui porte sur des sentiments complexes et profonds liés à la condition des cubains. A un moment donné, l’acteur, à gauche de la scène, embrasse le plancher. Ensuite il "s’exile" vers le coté droit en faisant de grands gestes d’adieu. Soudain, le rideau se "déchire" sous un tonnerre d’applaudissements. Vous laissez à chacun d’y voir ce qu’il veut bien voir dans cette pièce. Zoé parle de "chef d’oeuvre d’une grande originalité".

Et ce matin devant la glace, vous vous êtes percé un gros bouton sur le nez. Le pus s’est échappé et vous avez senti comme un déchirement. "Tiens," vous êtes vous dit, "encore une idée à creuser"...

***

A vrai dire, je vous avais déjà croisé quelques jours auparavant. Au supermarché. Vous souvenez-vous de la première fois que vous avez été confronté à cet étalage de parvenus ? A cette abondance de bombance ? A ce viol psychique ? Vous faisiez la même tête qu’un conquistador devant Montezuma, l’agressivité en moins. Vous pensiez avoir posé les pieds dans l’Eden. On vous a gentiment expliqué que ce n’était qu’un supermarché de quartier. "De quartier..." avez-vous répété, songeur. "Quel quartier ?".

Au rayon jouets, vous vous êtes découvert l’âme d’un Père Noël. Vous-vous êtes vu en train de charger votre renne qui, malgré un maquillage savant, avait quand même des airs de mulet. Puis vous avez imaginé votre retour triomphal dans le barrio et les cris de joie des enfants. Vous marchiez sur un tapis de fleurs fraîchement coupées. Les flashs des photographes crépitaient. Même la statue de Bolivar, en fin connaisseur, s’est légèrement inclinée sur votre passage en vous saluant d’un clin d’oeil. Vous viviez enfin dans un monde normal... jusqu’à ce que...
"un héros est demandé au rayon jouets".
Vous êtes sorti de votre torpeur.
"un vendeur au rayon jouets, merci".

Un vent de panique vous a envahi lorsque vous vous êtes aperçu que vous aviez perdu vos guides dans cette jungle en conserve. Vous avez tenté de remonter avec fébrilité le flot des pirogues à roulettes, chargées de victuailles et de trophées, maniées par de redoutables chasseurs de têtes de gondole.
"une lueur de vie est demandée au rayon du quotidien, une lueur de vie au rayon quotidien, merci".
Je n’ai eu aucun mal à vous suivre, tant votre maladresse était pathétique.

Au milieu de votre périple, votre oeil a été accroché par une image familière : "mangues au sirop". Vous n’avez pas pu vous empêcher de tendre la main en poussant un petit cri, comme si vous veniez de retrouver un ami d’enfance. Instinctivement, et même stupidement vous êtes vous dit après, vous avez reniflé la boite en fer. Rien, sinon une odeur de boite en fer. Mais vous vous êtes dit qu’il y avait une partie de vous-même à l’intérieur de cette boite. Peut-être une mangue tombée d’un arbre près de votre village natal ? Vous l’avez tourné et retourné. Vous l’avez encore reniflé. Là , oui, maintenant, c’est sûr, il y avait comme une odeur de mangue mûre. Vous avez même failli lécher la boite. Vous vouliez la ramener à la maison. Peut-être lui offrir un verre ou deux. Puis vous avez vu l’inscription "Product of Thailand" et vous avez ressenti comme une trahison. Finalement, vous avez trouvé que la boite sentait mauvais et vous l’avez reposé.

Puis vous avez tourné à gauche, puis à droite, à gauche encore. Vous êtes même revenu sur vos pas. Vous m’avez un peu bousculé. Vous m’avez dit "perdon" en essayant de le faire sonner comme "pardon". Je crois bien que c’est au rayon "apéritifs" que nos chemins se sont séparés.

"un cubain, vêtu d’un polo, d’un jean et d’une paire de baskets attend ses guides à l’entrée du magasin".

***

Bien sûr, vous avez survécu. Comme nous tous, d’ailleurs. Survivants rescapés d’une sous-vivance. Notre secret ? Notre immortalité. Je vois votre sourire en coin et, à vrai dire, je m’attendais à une telle réaction. C’est pour cela que je vous ai préparé ceci. Tenez. Oui, il est chargé, bien sûr. Allez-y, je vous en prie, n’ayez pas peur. Vous pouvez me viser la tête ou le coeur, c’est comme vous voulez. Permettez-moi juste de me boucher les oreilles avant de... Bon, vous avez été un peu rapide. Ca ne fait rien, je serai quitte pour quelques minutes de surdité, et, franchement, quelques minutes de plus ou de moins... Vous permettez que je le récupère ? Vous pourriez vous blesser avec ce truc. Merci.

Vous avez l’air surpris. Et c’est normal car, voyez-vous, dans notre société "évolutionnée", la tête et le coeur ne sont déjà plus considérés comme des organes vitaux. C’est le foie que vous auriez dû viser. Mais c’est trop tard maintenant, je ne suis pas fou.

Quelque part, je vous admire. Vous avez cette rusticité que j’aime retrouver dans le camping par exemple, le temps d’un week-end au volant d’une Land Rover 4X4. Et si vous ne m’avez jamais entendu péter sous une toile de tente, vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point je peux être naturel, moi aussi.

Vous êtes triste. C’est ça qui fait votre force, à vous les artistes. Votre côté sentimental. Moi aussi, je suis un peu artiste, vous savez. Pour vous en convaincre, je voudrais vous montrer quelque chose. Vous savez ce que c’est ? Une cassette vidéo. Sur cette cassette, j’ai filmé pendant 180 minutes un feu de bois. Comme ça, je n’ai même plus besoin de sortir pour en profiter et je peux aussi en faire profiter mes amis. Sympa, non ?

Vous avez envie de pleurer ? Ca aussi ça me touche. Tenez, prenez mon mouchoir. Je peux vous offrir quelque chose ? Une mangue au sirop ? Non, d’accord. Où en étais-je ? Ah oui, le naturel et tout ça.

"Chassez le naturel, il revient au galop". Vous connaissez ce dicton ? Ca veut dire en gros que, quoi qu’on fasse, quoi qu’on dise, on finit toujours par tomber du côté où on penche. Et, sans vouloir être médisant, vous m’avez plutôt l’air de pencher du côté du fossé. Enfin, c’est mon opinion.

Allons, ne soyez pas mauvais perdant. Car franchement, vous étiez parti avec un sérieux handicap. Que pouviez-vous espérer contre le mensonge de Descartes : "je pense, donc je suis" ? Vous comprenez ? "Je pense" - présenté comme une évidence - "donc je suis", une conclusion rassurante et définitive. A partir de là , le reste fut assez facile.

Alors, vous comprenez, votre truc là qui dit : "je suis, donc je pense" - puisque je suis, autant en profiter pour penser - ça a un côté "donneur de leçons" que nous n’aimons pas. Surtout venant des autres.

Vous partez déjà  ? Quel dommage. Non, gardez mon mouchoir, je vous en prie. En signe de solidarité.

Dites, en échange, ça ne vous dérange pas que je vous prenne en photo ? C’est pour ma collection.

Viktor Dedaj - Juin 2001

#59397 
16/01/2010 à 17:46 par CN46400

Bien sûr, mais combien de morts lors de la canicule de 2003 à ... Paris ?

#59399 
16/01/2010 à 19:09 par Marie

Laure, Laurie ou je ne sais est un troll, elle a posté ,le même article sur divers sites et blogs depuis hier, dont Cuba Si Lorraine, l’adresse mail est différente,ce devrait être de même pour les IP.
Sans doute que trop d’articles rappellent à juste titre l’implication de Cuba et de ses médecins en particulier aujourd’hui à Haiti et que cela en défrise certains...

Voilà la réponse que je lui ai fait sur notre blog ce matin :

Le titre qu’elle avait donné à son post (suivait la même dépêche reprise) : système de Santé cubain obsolète.

Obsolète...n’importe quoi, combien de pays au monde envient le système de Santé cubain !
Que dire du nôtre et de ce qu’il devient surtout !

Sans être fausse cette information a, comme d’habitude, été biaisée dans l’intérêt de diminuer l’aura du système de Santé cubain.

Dépêches toutes à sens unique ne parlant que de négligences, vols, marchés parallèles.

Ceci dit, je ne dis pas que cela n’existe pas, mais toujours une information a sens unique, deux poids deux mesures, qui vise à diminuer l’impact positif du système de Santé cubain dans le monde.

Lorsque Cuba a fait connaître qu’elle avait réussi à baisser la mortalité infantile à 4,8 pour 1000 en 2009, ces mêmes médias n’ont pas fait suivre l’information....bizarre....Cuba avec ce chiffre se trouve à égalité avec le Royaume Uni sans avoir les mêmes moyens, Les Etats Unis déclarant eux une mortalité infantile de 6,8 pour mille, cherchez l’erreur...

Pour en revenir à l’information des 26 décès dans l’hôpital psychiatrique de la Havane, Hôpital de 2 500 lits, la nouvelle a été prise en compte au plus haut niveau de l’état, puisque le président Raul Castro et le ministre de la Santé s’y sont rendus et demandent l’ouverture d’une enquête, ne négligeant aucune piste.

Cette enquête fera la part des choses entre les facteurs de risque propres aux patients souffrant de troubles psychiatriques, la détérioration biologique naturelle due au vieillissement, les infections respiratoires qui pourrait être de type épidémique, les complications de maladies chroniques principalement cardio-vasculaires et cancer ET les déficiences des professionnels qui n’auraient pas agit de manière adéquat face aux problématiques relevées.

Rappelez vous en France en 2003 !

La canicule et le nombre élevé de décès, l’attitude de nos responsables politiques, dois je faire un dessin !

#59401 
18/01/2010 à 14:58 par ernesto

trés grand merci de remettre le pendule à l’heure(et l’heur) de Cuba qui,quelque part,est aujoudh’ui pour les nombreuses réalités que vous avez bien fait de rappeler,mais aussi pour les aides sous diverses formes que l’on ne compte plus(tout à l’Honneur de cette "petite perle" des caraibes)que Cuba a prodigué sans compter à nombre de pays,y compris trés loin de son aire,CUBA est aujourd’hui(pus que jammais vu l’adversité omnipotente...)dis-je le Dépositaire de la Dignité Humaine,n’en déplaise à tous les anti-communistes,anti-guévaristes,anti-castristes primaires,aux crypto-fachos de tous poil et autres bouffons à leur solde pour amuser la galerie et remplir "le temps de cerveau vide"... en tout etat de cause qu’ils sachent que ce n’est que partie remise... pour preuve le récent séisme économico-financier(le leur !),l’un des dernirers spasme de leur systemodèle qui a tout devasté:l’homme ,la nature,la culture,les Valeurs humaines,etc... Ernesto.

#59439 
19/01/2010 à 18:26 par michel TAUPIN

Zéro Valdès !

L’indignation de Danielle Bleitrach est citoyenne et tellement indispensable ! L’entreprise européenne de décervellement des citoyens pour n’en faire que des connards de consommateurs et de manipulation de l’opinion pour la conformer au dogme ultra-libéral est en marche depuis un bon moment. Dans cette entreprise nauséabonde, ARTE a choisi un documentaire de Karl Zéro pour ridiculiser Fidel Castro. Ah ! Fidel, si tu n’existais pas, ils t’auraient inventé ! Votre grande faute, cher Fidel, c’est d’avoir réussi contre l’acharnement assassin de ces enragés d’ultra-libéraux qui n’ont qu’un coffre-fort à la place du cerveau et une mitrailleuse en guise de braquemart, à construire et faire perdurer avec le soutien du peuple cubain, un Etat socialiste, pacifiste et Internationaliste que tout le monde peut visiter sans entrave aucune, à deux pas de l’Empire étatsunien. Non Karl Zéro, Castro n’est pas à mettre sur le même plan qu’un Bush ou même d’un Chirac quoique vous en disiez. Son envergure est telle que vos dégueulis de mauvais clown ne l’atteindront pas. Danielle a mille fois raison, c’est votre démarche qui est indigne et misérable. Pour tenter d’exister dans le PAF, vous n’hésitez pas à salir un personnage illustre qui est à 100 000 lieues de ce que vos rats d’égout décrivent. La manipulation est manifeste, vous en êtes coutumier et cela ne vous grandit pas... Mais permettre à Zoé Valdès d’accéder à une chaîne publique dite culturelle alors qu’elle n’a évidemment aucun talent ni d’écrivaine ni de scénariste, sa seule "gloire médiatique" reposant sur ses dégobillages pornographiques anti-cubains (oui oui, anti-cubains !), c’est tout simplement une forfaiture et une honte ! De plus vous avez refusé que participe au débat qui suit le film, un contradicteur digne de ce nom. C’est dire le mépris que vous avez pour ceux qui risquent de dénoncer la supercherie et mettre à mal votre entreprise. Quant à "Daisy Derrata", votre complice, c’est sûr, elle est à des années-lumière de ce qu’elle croit devoir nous rappeler à tout bout de champ, à savoir son engagement gauchiste hérité des années 68. Vous nous prenez quand même pour des cons ! Mais le pire, je le répète, c’est qu’ ARTE ait pris la décision de se salir et de prendre en otage le peuple français, héritier de la Révolution, en diffusant pareille ignominie.

Que chacun à l’issue du film, proteste contre l’infecte et grossière saillie du couple Zéro-Valdès contre "un homme véritable" : Fidel Castro.

Michel TAUPIN
Cuba Si France

#59482 
21/01/2010 à 02:11 par Don Quilla-Huasi

Karl Zéro est usé par les procès. Il ne sait plus quoi inventé notre nouveau Doc Gyneco !
Que Viva Cuba, Que Viva FideL
Que Viva el Socialismo
Que Viva La RevoLución Libertaria

#59508 
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