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Colombie : de sérieuses menaces planent sur la paix

« Il est facile de constater que malgré un certain optimisme, l’État colombien continue à s’équiper et à se préparer à la guerre »

Le commandant en chef des FARC-EP, Timoleón Jiménez, à travers un article publié sur www.farc-ep.co , a exprimé certaines inquiétudes quant au processus de paix et aux décisions et attitudes prises par le gouvernement de Juan Manuel Santos. Voici quelques-unes des idées les plus importantes :

Au cours du 39ème cycle de pourparlers, nous avons réalisé des progrès sur différents thèmes. Il y avait un rapport sur le développement du plan pilote pour la décontamination des explosifs, une première réunion des conseillers juridiques des deux parties pour discuter de la question de la justice, du progrès dans le système intégral de la vérité, de la justice, de la réparation et de la non-répétition ; et la Sous-Commission respective discutait de formules pour un cessez-le-feu bilatéral et la fin des hostilités.

(...)

Maintenant, seul un ennemi obsédé de la réconciliation peut refuser d’apprécier, dans sa vraie dimension humanitaire, l’énorme importance du travail afin de consolider par des actes les actions de désescalade qui ont été annoncées. Bien que depuis le début le gouvernement national se soit carrément opposé à toute formule d’armistice, trêve ou cessez-le-feu, on ne peut nier que notre position à ce sujet a acquis un avantage.

(...)

Il y a évidemment un certain nombre de problèmes qui ne sera dissipé que par les majorités populaires qui jouent un rôle réel. Premièrement, la question des points en suspens, des sujets sur lesquels il n’a pas été possible de parvenir à un accord avec les délégués gouvernementaux. Et qui devra être traitée et résolue à un certain moment des pourparlers. Le gouvernement parle et se comporte comme si les points en suspens n’existaient pas, ce qui est préoccupant.

Mais plus grande encore est la préoccupation que nous avons sur le fait que ce qui a été convenu lors de la table n’existe pas du tout pour l’administration de Juan Manuel Santos, qui a apparemment pris la formule « rien n’est convenu tant que tout est convenu » très au sérieux. Diverses réformes constitutionnelles et juridiques promues au Congrès sont totalement contraires au contenu des accords partiels, comme si elles n’étaient seulement que des formalités à étaler.

(...)

Mais ce qui sème le plus le malaise quant à la possibilité de parvenir à un accord final, est la position du gouvernement de rayer de la carte la nature politique de notre organisation et la responsabilité de l’Etat colombien et des classes dirigeantes au sujet des crimes et du terrorisme d’Etat. Une stratégie idéologique, politique et médiatique planifiée consistant à présenter les FARC-EP comme une organisation criminelle est en cours.

(...)

Aussi, après la suspension ordonnée par le Président Santos, nous avons été bombardés le 27 Juillet, dans le village Huitoto, à l’embouchure de Caño Puntilla, dans la municipalité de Puerto Guzmán, Putumayo, et le 4 Août dans le village Dios Peña de la municipalité de San Miguel , également dans le Putumayo, pour ne pas mentionner plusieurs provocations sur le terrain contre nos unités dans différentes régions du pays. Le gouvernement échoue à nouveau en déshonorant sa parole, alors que nous avons conservé la nôtre. Que cherchent-ils ?

Lire l’article complet communiqué en espagnol ici

Traduction de l’anglais : GM

»» http://farc-epeace.org/index.php/po...
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