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Classe ouvrière contre classe bourgeoise : la question de l’Etat

La question de l’état est un sujet important, mais qui a subi des déformations avec le temps. Actuellement, nous voyons tous des états former des coalitions contre le terrorisme et nous voyons que, dans le même temps, ces états sont en conflit pour s’accaparer les ressources naturelles et des sources de matières première si nécessaires aux monopoles, aux multinationales.

En France, nous pouvons constater que les choses ne changent pas pour les travailleurs, car ils triment toujours plus pour un salaire de misère à la fin du mois qui suffit à peine pour payer les factures. Aussi nous constatons que ce soit un gouvernement de droite ou de gauche…la politique est identique…presque. Ce qui change est la recette d’exploitation. Pour comprendre cela, il faut d’abord se pencher sur l’histoire et les raisons de l’ apparition de l’état, pour mieux décrire et analyser son rôle et ses fonctions actuellement. Nous voyons que l’état est un état de riches, de la classe bourgeoise qui domine et exploite les pauvres, la classe ouvrière. Comment faut-il faire pour changer cette situation ? Comment la classe ouvrière peut prendre le pouvoir ? Pour comprendre les conflits d’intérêts, il nous faut analyser ce qu’est un état bourgeois et le comparer à un état socialiste, un état où la classe ouvrière a le pouvoir politique et économique, acquis par la lutte et la révolution pour construire une nouvelle société, une société sans exploitation et domination, une société socialiste-communiste.
Qui est l’état et d’où vient-il ?

L’état est un instrument fondamental du pouvoir politique dans une société de classe. Il existe différents types d’états, l’état esclavagiste, féodal, bourgeois et socialiste et différentes formes d’organisation d’état ou de gouvernement, la monarchie (absolue ou constitutionnelle), république (parlementaire ou présidentielle), république soviétique ou fédérale. L’état est le résultat de la division sociale du travail, de l’apparition de la propriété privée et la division de la société en classes. Ainsi la classe qui possède les moyens de production acquière la domination poli-tique. L’état est défini par le caractère de relations productives et le mode de production comme un ensemble. Pour passer d’un type d’état à un autre, c’est-à-dire, pour un changement de la classe au pouvoir, une révolution est nécessaire. Par exemple, lors de la Révolution de 1789, la bourgeoisie a pris le pouvoir de l’état féodal et la Révolution d’Octobre 1917, la classe ouvrière pour la première fois dans l’histoire de l’humanité a pris le pouvoir pour construire une société socialiste à l’URSS.
Chaque Nation détient son histoire et c’est ainsi que les révolutions s’articulent d’une manière différente selon l’histoire des pays. Les données objectives et subjectives changeront selon l’histoire des pays. Nos principes resteront néanmoins incompressibles.

1-L’Etat et ses origines

Il fut une époque dans laquelle l’état n’existait pas : l’époque de l’organisation Gentilice (ou Communisme primitif). Lors de cette période de l’histoire du monde, les moyens de production étaient socialisés, c’est-à-dire qu’ils appartenaient à tout le monde. Les classes sociales n’existaient donc pas encore. Il s’ensuit que ces classes sociales seraient apparues plus tard, à un certain stade de développement de la société. L’apparition de l’état a été la continuité inévitable de ce développement. Arrivée à un certain stade de développement, les classes sociales sont alors apparues, car elles avaient été engendrées par des contradictions inconciliables et antagonistes que portait en elle la société en mouvement. L’apparition de l’état est donc liée à la domination d’une classe sur une autre et dans le cadre d’un développement global de cette même société.

Voici comment Engels résumait les origines de l’état : « Comme l’état est né du besoin de réfréner des oppositions de classes, et comme il est né au milieu des conflits de classes, il est, dans la règle, l’état de la classe la plus puissante, de celle qui domine au point de vue économique et qui, grâce à lui, devient aussi classe politiquement dominante et acquiert ainsi de nouveaux moyens pour mater et exploiter la classe opprimée. Non seulement l’état antique et l’état féodal furent les organes de l’exploitation des esclaves et des serfs, mais l’état représentatif moderne est l’instrument de l’exploitation du travail par le capital. Exceptionnellement, il se présente pourtant des périodes où les classes en luttes sont si près de s’équilibrer que le pouvoir de l’état garde pour un temps une certaine indépendance vis-à-vis de l’une et de l’autre et semble agir comme un médiateur entre elles ». Fin de citation.

Texte très riche du maitre et dans lequel la véritable nature de l’état apparaît très justement. Engels revient sur ces contradictions de classes, qui ont fait naître l’état et qui ont ainsi affirmé l’état comme étant un outil de domination d’une seule classe sociale. L’apparition du mode de production capitaliste, a été nécessaire dans cette société en mouvement (sur le plan dialectique) car les forces sociales que renfermaient cette société y étaient en contradiction. Les chocs entre ces différentes forces ont engendré un changement de mode de production, comme par exemple le passage du féodalisme au capitalisme.

Engels nous démontre que, l’état bourgeois, a créé cette illusion que l’état représenterait tous les hommes de cette société : mais, en réalité, l’état n’est qu’un instrument d’exploitation d’une seule classe sociale. Engels nous dit également que la contradiction entre le capital et le travail existe dans ce système capitaliste et que, cette contradiction est soumise, elle aussi, au développement de la société dans laquelle ses différentes forces sociales existent et s’affrontent. L’ennemi du capitalisme est le socialisme-communisme. Le capitalisme a lancé donc depuis longtemps son rouleau compresseur de sa très puissante propagande anti-communiste : à la télévision, à la radio, sur internet, dans les documentaires, etc...partout, et à chaque instant, les masses sont branchées à la perfusion de la propagande anti-communiste.

En outre, le capitalisme aime mystifier ou dévorer les icônes de la révolution de par sa propagande comme, par exemple, Staline ou le Ché. A l’image du chasseur, accrochant la tête de l’animal dans son salon, afin de glorifier ses exploits, le capitalisme met en avant ses plus farouches ennemies. L’objectif du capital est alors de détruire ce que ces leaders révolutionnaires représentaient pour la classe ouvrière et d’altérer les idées révolutionnaires communistes en progression. Car, ces idées se développent de par le phénomène de paupérisation inhérent au mode de production capitaliste, et s’accélérant lors de ses crises périodiques : plus la misère s’accroisse et plus les idées révolutionnaires flambent. On parle parfois de l’Etat, de son outil de répression et de ses abus, sa police, son armée, ses fonctionnaires, sa bureaucratie, etc, etc...mais qui sont-ils et d’où viennent-ils ?

Pour en finir avec le capitalisme barbare et foudroyant, il faut alors créer un rapport de force solide en faveur du travail, afin qu’il puisse combattre la citadelle du capital. Engels nous dé-montre que l’état bourgeois pourrait apparaître, dans certaines périodes, comme un médiateur et que cette illusion pourrait être dangereuse pour le travail : la lutte contre le capital doit alors continuer, mais s’articuler d’une manière différente simplement.

Les moyens de production

L’existence de classes sociales a été une continuité logique et nécessaire de l’appropriation des moyens de production par un groupe d’individu. L’existence de classes sociales, ne sont donc pas une fatalité et cet ordre social peut être changé : pour ce faire, il faut avant tout détruire l’état bourgeois, socialiser les moyens de production, exproprier la classe possédante et abolir la propriété privée. La socialisation des moyens de production signifie que les machines, les outils ou encore les matières premières, n’appartiendraient plus à un individu ou un groupe d’individus uniquement, ils appartiendraient à la société dans son ensemble. Cette socialisation des moyens de production, y compris entres autres choses les ressources naturelles et d’énergie comme l’eau, deviendrait alors un rempart contre la division de la société en classes sociales.

Il existait donc une période (époque des tribus indiennes, etc..) où tout appartenaient à tout le monde. Mais les hommes, de par la production des biens matériels nécessaires à leur existence (c’est-à-dire les outils de chasse, les vêtements, les ustensiles de vie, etc.), ont engendré le développement de leurs sociétés. Dans ce processus de développement, la société des hommes, subissait alors trois modifications sociales qui deviendraient ainsi des bases pour l’apparition ultérieure des classes sociales :

1ère modification : apparition de la propriété privée.

2ème modification : apparition de l’héritage.

3ème modification : reconnaissance de la filiation paternelle (les pères) dans les familles.

La réunion de ces trois éléments a engendré la division de la société des hommes en classes sociales. En effet, les terres, les élevages d’animaux ou encore des zones entières d’habitations et de verdures, appartenaient maintenant à un individu ou un groupe d’individus exclusive-ment. Ces individus comprenaient alors qu’ils étaient dotés d’une certaine puissance dans leur société : une certaine puissance par rapport aux autres hommes ne possédant rien. Ces « possédants » détenaient alors une certaine richesse, et ils avaient compris que, cette richesse, leur offraient une certaine puissance sur les autres hommes de leur société qui ne possédaient rien.

De plus, les hommes connaissaient leurs enfants, contrairement à une époque inférieure où les enfants ne connaissaient que leurs mères : ils pouvaient à présent transmettre à leurs progénitures leurs richesses accumulées. Ce fut ainsi que la société des hommes se divisait en classes sociales distinctes : une classe possédante et une classe non-possédante.Les conflits et les guerres de tribus faisaient alors des ravages, offrant aux plus forts la possibilité de s’accaparer tous les biens matériels de leurs ennemis vaincus. Les conflits entre classes possédantes et non-possédantes, devenaient ainsi nécessaires et inévitables : et avec le temps ces contradictions de classes devenaient inconciliables et antagonistes. Il fallait alors, au milieu de ce désordre social, un organisme qui apparaîtrait comme un conciliateur et qui remettrait de l’ordre dans ce désordre : c’est ainsi que l’état est apparu.

Cet état apparaissait alors tel un conciliateur bénéficiant d’un droit divin : le doigt divin remet-tant de l’ordre dans ce désordre social ? En réalité, cet état était un outil de domination de la classe possédante pour sa continuité nécessaire, naturelle et la classe esclavagiste pensaient que ce système était éternel, exactement comme les capitalistes pensent actuellement que le système capitaliste est la fin de l’histoire et qu’ils le présentent également comme éternel. Surtout, l’apparition de l’état permettait de consolider le pouvoir de la classe possédante et de réduire la classe non-possédante en esclavage : l’esclavage devenait un commerce organisé permettant ainsi l’enrichissement personnel d’une poignée d’individus. Il s’ensuit que l’état n’était pas apparu en-dehors de la société, puisqu’il était un produit de cette même société arrivée à un stade de développement déterminé.

Ces conflits entre classes possédantes et non possédantes auraient-elles consumées la société si l’état de la classe possédante n’était pas apparu ?

On pourrait alors se demander si, ces conflits, auraient consumé les hommes si l’état n’était pas apparu. Lors de la période Gentilice, c’est-à-dire avant l’apparition de l’état esclavagiste, la population était une population armée autonome. Dans ces conditions, l’état apparaissait, nécessairement, comme un pouvoir placé au- dessus de la société, créant ainsi l’illusion qu’il estomperait ces conflits. La classe possédante, de par sa soif de richesses, avait engendré des contradictions inconciliables et antagonistes qu’elle ne pouvait plus concilier et il lui fallait ainsi un organisme répressif : l’état.

Mais, après son apparition, l’état de la classe possédante devait consolider son pouvoir afin de servir au mieux les intérêts de sa classe : l’état en lui-même ne suffisait plus. Car, la classe non possédante, avait été réduite en esclavage et elle pouvait encore se rebeller si ses chaines devenaient trop lourdes à porter. Il fallait alors à l’état une affirmation de son pouvoir et c’est ainsi que l’état a donné naissance à son corollaire : la machine d’état.

2- La machine d’état

La machine d’état est une puissance militaire et bureaucratique : elle a pour prolongement matériel les prisons et les détachements spéciaux d’hommes armées (police, gendarmerie, etc.). L’ensemble de cette machine d’état est un appareil répressif puissant et organisé : elle est entretenue par les impôts et autres taxes dont les riches sont le plus souvent exonérés puisque cette machine est à leur service.
En conséquence, il s’ensuivait que ce pouvoir public de répression qu’est la machine d’état n’était plus en cohésion avec cette population armée autonome : une consolidation du pouvoir de cette machine d’état était nécessaire afin de servir au mieux les intérêts de sa classe possédante. Il y a donc une corrélation absolue entre l’état bourgeois et sa machine d’état qui en n’est son prolongement naturel. La question de la destruction de l’état est donc liée à la destruction de cette même machine de répression. Toutefois sa destruction est soumise à un processus dialectique dans lequel la disparition des contradictions de classes antagonistes est un élément tout aussi essentiel.

Quant au mode de production capitaliste, la machine d’état est un élément essentiel et c’est d’ailleurs pour se l’accaparer que des conflits peuvent exister à l’intérieur d’une même classe sociale, tel un trophée que beaucoup de possédants aimeraient gagner.
Lors des révolutions antérieures cette machine d’état avait consolidé sa puissance pouvant résister à des attaques de très grandes envergures. La lutte armée mené par la classe dominée et exploitée a son importance et elle doit s’articuler à un moment opportun, sous peine d’être brisée sans avoir commencé.
Karl Marx qui avait résolu la question de l’état en 1852, savait à ce moment là qu’il fallait détruire la machine d’état, néanmoins il ne savait pas encore par quel organisme elle devait être remplacée : ce sont les Communards de la Commune De Paris qui lui ont donné la réponse en 1871.

3- Les différences entre un état socialiste et un état bourgeois

Dans le cadre de son émancipation et sa libération et pour mettre fin à l’exploitation et la domination, la classe ouvrière devrait prendre le pouvoir politique et économique et détruire complètement l’ancien état. Ensuite, à un certain degré dans le développement du processus, ce nouvel état disparaîtrait nécessairement : contrairement à l’état bourgeois qui recherche la pérennisation de son pouvoir. Le prolétariat guidera les masses vers leur émancipation et, ainsi, après avoir effectué la révolution, ils socialiseront les moyens de productions, donnant ainsi naissance à un nouvel état, l’état socialiste qui ne serait pas la fin, mais plutôt le début d’un processus long et douloureux, et à la dictature du prolétariat.

Qu’est-ce qu’un prolétaire ?

Un prolétaire, n’est pas un ouvrier uniquement, une personne portant un bleue de travail et un marteau. Un prolétaire, est une personne qui ne détient que sa force de travail à vendre pour subsister lui et sa famille. Le prolétaire doit vendre sa force au capitaliste qui, de son côté, l’achètera à une certaine valeur. Le capitaliste voudrait donc ache-ter cette force de travail à la valeur la plus basse possible, car c’est cette force de travail acheté par le capitaliste qui engendrera du profit. Plus la valeur de la force de travail est basse lors de son achat par le capitaliste, plus le taux de profit sera élevé : c’est dans ce sens que des débats prennent forme autour de ce mensonge sur le coût du travail trop cher !

De ce fait, une personne travaillant dans un bureau est aussi un ouvrier : sa force de travail s’articule d’une manière différente simplement. Il existe certes des différences de salaires : mais, si ce salarié percevant un peu plus d’argent était licencié, ne serait-il pas dans la même incertitude et insécurité concernant son avenir ?
Nous voyons donc que beaucoup de personnes sont effectivement des prolétaires, mais que la division des masses qui a été engendrée par le capital, donne l’illusion à certaines personnes qu’elles n’appartiendraient pas à la même classe. Cette illusion est un problème, car elle empêche l’émancipation des salariés, elle est une entrave pour le processus de conscientisation des masses.

L’état socialiste aura donc pour objectif essentiel la disparition des classes sociales et, ce n’est que lorsque ces classes auront totalement disparues, que l’état socialiste disparaîtra à son tour. L’état bourgeois se nourrit de ces différences de classes et de cette domination pour conserver son paradis terrestre, pour la consolidation illimitée de son pouvoir d’état, contrairement à un état socialiste qui se renforcera pendant une période uniquement (pour briser la contre-révolution), car disparaissant à un certain degré du processus.
La question de l’état est donc un sujet essentiel pour la révolution et subissant d’innombrables déformations par les réformistes, les opportunistes et les sbires du capital. Nous avons parlé de la machine d’état, comme étant la continuité nécessaire de l’état. Nous avons dit aussi que, cet état, est l’outil de domination de la classe possédante : et cette réalité se confirme lors des manifestations des salariés par exemple.

Les monopoles et leurs petits chefs licencient les salariés pour faire toujours plus de profit. Ces licenciements engendrent des drames humains et familiaux : suicides, dépressions nerveuses ou colères mal contenue et trouvant pour origine la misère. Le patronat exerce sur les salariés une violence morale : sont-ils punis pour leurs violences morales exercées ? Non, jamais.

Par contre, quand il s’agit d’un salarié, qui a arraché la chemise d’un patron, parce qu’il subis-sait cette violence morale à outrance, on lui envoi la police armée chez lui ! Pour qui fonctionne la machine d’état ? La réponse est clair et les salariés d’Air France, entres autres, en n’ont une certaine expérience !
La domination politique d’une classe sociale est la continuité d’une domination sur le plan économique d’abord : le tiers-état, en 1789, ne dominait-il pas, d’abord, sur le plan économique de par ses capitaux investis dans la traite négrière notamment ?

Néanmoins, il existe des périodes, durant lesquelles, la véritable nature de classe de l’état n’est pas visible : c’est ce qu’on appelle des périodes dites « exceptionnelles » et dans lesquelles les classes sociales s’équilibrent : l’état réapparaîtrait tel un médiateur (lors du capitalisme ascendant par exemple). Ces périodes « exceptionnelles » sont alors caractérisées par une richesse qui s’accroisse mais d’une manière subversive, c’est-à-dire à peine visible.

La puissance de la richesse s’articule alors de deux façons :

1-Par la corruption des fonctionnaires.

2-Par l’alliance entre les gouvernements et les marchés financiers.

La classe capitaliste est une puissance sociale qui s’adaptera au rapport de force existant : douceur et subversion lors des périodes d’équilibrent et violence barbare lors des périodes de crises où les idées révolutionnaires flambent. Le capitalisme peut alors prendre l’apparence d’une République Démocratique : la République Démocratique est la meilleure présentation possible du capitalisme dans laquelle le capital consolide son pouvoir d’une manière subversive, détournée et sans utilisée une violence barbare : la consolidation de son pouvoir, de sa domination et l’accumulation des capitaux restent toujours ses objectifs principaux.

Pour ce faire, un état impérialiste ira loin et cherchera son expansion pour satisfaire ses objectifs et pour son activité économique et ira même jusqu’à la guerre. Au 20ième siècle, l’humanité a connu deux guerres mondiaux et des milliers de guerres locaux, des invasions et des attaques.
La particularité de la France, c’est que les luttes de classes y ont été réalisées jusqu’à la décision complète : en France, chaque révolution ont engendré un changement économique, poli-tique et social très profond (1789, 1830, 1848, 1871). Une révolution socialiste, mais sans destruction de cette machine d’état, serait alors possible dans certains pays, mais uniquement si ces pays étaient encore au stade du capitalisme simple (pas encore impérialiste) : car la machine d’état ne se serait pas encore consolidée et elle serait donc dotée d’une certaine fragilité.

La France a atteint le stade impérialiste depuis longtemps. L’impérialisme Français a acquis une certaine expérience dans l’accroissement et la gestion des capitaux et a consolidé l’exploitation dans les colonies et néo-colonies entres autres. Il détient également une certaine expérience dans la violence, ce qui rend sa machine d’état particulièrement puissante.
La particularité de la machine d’état, c’est qu’elle se renforcera, dans le même temps que s’aiguiseront les contradictions de classes. Quand la contradiction entre le capital et le travail atteint un degré insupportable pour la classe possédante, cette dernière renforcera la puissance répressive de sa machine d’état, de par des lois liberticides, des caméras à tous les coins de rue ou des perquisitions par exemple.

Dans certains pays, cette machine d’état peut atteindre un tel niveau de puissance qu’elle pourrait alors absorber l’état lui-même. Il s’ensuit alors une question : Si, la machine d’état, se renforce en réaction à l’aiguisement des contradictions de classes, cette même machine d’état pourrait-elle atteindre un niveau de puissance qui lui permettrait d’absorber l’état lui-même ou simplement changer de forme ?

Dans ces conditions exposées ci-dessus, l’absorption de l’état par la machine d’état, ne pour-rait-elle pas se matérialiser par un coup d’état par exemple ?

Mais comment le capital peut-il mesurer ce rapport de force ? Comment peut-il savoir si son processus de domination ne pourrait pas être ébranlé par une poussée des idées révolutionnaires ?

C’est ici que le suffrage universel joue son rôle. Le suffrage universel est un « thermomètre idéologique », c’est-à-dire un indice de mesure servant à mesurer la maturité politique des salariés. Le capital se moque de savoir si c’est la droite ou la gauche au pouvoir, car ils sont tous de la même classe et servent tous les intérêts du capital. Parce que la différence entre un gouvernement de gauche ou de droite est qu’ils utilisent différentes recettes d’exploitation. Le résultat reste le même, l’exploitation et la domination de ceux qui produisent pour une poignée de dominants et exploiteurs. Le suffrage universel est juste un outil de vérification du fonctionnement de l’alternance droite/gauche et pour créer une illusion de démocratie et de liberté sachant qu’ils s’agissent de démocratie et liberté bourgeoises.

Sur le Parlementarisme

Les opportunistes diront que la suppression du parlementarisme (une des formes d’organisation de l’état) est une conception anarchiste. Pour un état impérialiste, le parlementarisme est un corps mou et permettant le bavardage d’un groupe d’individu intégré au système d’exploitation capitaliste. Ils sont payés très cher pour rechercher des solutions afin de tromper les masses. Après la révolution, après la destruction de la machine d’état et de son pouvoir spécial de répression, le parlementarisme deviendra un corps agissant, exécutif et législatif à la fois.

La suppression du parlementarisme, ne consistera pas à détruire les organismes représentatifs ou le principe électif, mais à les transformer en une assemblée agissante qui devrait alors se faire dans le cadre de sa subordination totale à la classe ouvrière émancipée qui prendra le pouvoir. Les opportunistes, les réformistes et les capitalistes de tous poils, mettront en avant l’idée que le fondement du parlementarisme serait la soumission pacifique de la minorité à la majorité consciente : là est aussi la véritable utopie.

Ce mensonge pourri va dans le sens d’un état placé au-dessus de toute la société, au-dessus de ses classes sociales et voile cette vérité objective : celle d’une soumission de la majorité non possédante à une minorité possédante. Le prolétariat doit alors être le guide des masses exploitées et c’est ainsi que le pouvoir ouvrier (dictature du prolétariat selon nos classiques) devra consolider son pouvoir politique en s’appuyant sur la force armée des masses.
Le prolétariat (et, donc, la plupart d’entre nous) doit être capable de réprimer par la force la contre-révolution inévitable, en organisant et en rassemblant les masses pour un nouveau système économique et social : c’est le chemin vers la justice et l’égalité sociale, pour une société radicalement nouvelle et différente. Les réformistes et les opportunistes, vont alors estomper les nécessités de la révolution socialiste.

Depuis des décennies, le capitalisme et les néo-libéraux, ont développé toutes les formes possibles de démocraties bourgeoises, qui ont été mises à l’épreuve de la pratique. La réalité est alors apparue en affirmant que, la démocratie, est une démocratie pour le patronat et pas pour les salariés.
Le prolétariat aura besoin du pouvoir d’état et deviendra une force sociale puissante qui aura besoin d’une organisation centralisée de sa force. Il devra guider tous les salariés qui se seront libérés vers la construction du socialisme. Mais cela ne veut évidemment pas dire qu’il n’existera au début, uniquement, des prolétaires dans le pays ! Cela signifie simplement que le prolétariat sera le guide de tous les salariés qui se seront émancipés des griffes du capital. Il orientera les masses vers un nouvel ordre politique, économique et social qui engendreront une vie sociale nouvelle. L’impérialisme Français a été formé il y a longtemps et il s’ensuit que la politique des partis politique (Les Républicain, PS, etc, etc...) a été subordonnée à la politique de ses monopoles toutes puissantes (multinationales) : il s’ensuit que briser le capital c’est briser l’exploitation des monopoles.

Que faire de l’état après la révolution ?

Le prolétariat s’emparera du pouvoir d’état et transformera les moyens de production en propriété sociale, c’est-à-dire que les moyens de production appartiendront au peuple dans son entier. A partir de ce moment, les salariés se libèreront de leurs conditions de travailleurs exploités. Ils se libéreront de leurs patrons, qui s’enrichissent en les exploitant et en les humiliant. Après la socialisation des moyens de production et l’apparition d’un état socialiste, cet état entrerait dans une phase de dépérissement.
On a tous, à un certain degré de notre conscience, tendance à penser que l’état est une nécessité logique. Dans ces moments, l’état se présenterait comme la synthèse visible de la société, comme la synthèse ultime des idées d’un peuple. En réalité, l’état ne sert que les idées d’une seule classe.

La phase de dépérissement de l’état serait alors déclenchée par :

1-l’intervention de l’état dans les rapports sociaux de tous les domaines qui deviendrait superflu et inutile.

2-l’administration de la production socialiste se substituerait aux gouvernements des personnes.

Dès que les salariés se seront libérés du joug des monopoles et autres parasites, le prolétariat armé et organisé en classe dominante, pourrait alors socialiser les moyens de production, afin d’ouvrir la porte à un développement sans entrave des forces productives : c’est-à-dire que l’homme pourrait se développer, politiquement, économiquement, intellectuellement et psycho-logiquement, sans entrave.

Voici ce que disait Engels sur « le dépérissement de l’état » :
« Le prolétariat s’empare du pouvoir d’état et transforme les moyens de production d’abord en propriété d’état. Mais par-là, il se supprime lui-même en tant que prolétariat, il supprime toutes les différences de classes et oppositions de classes et en même temps, également l’état en tant qu’état.
La société antérieure, qui est celle que nous connaissons jusqu’aujourd’hui, évoluant dans des oppositions de classes, avait besoin de l’état, c’est-à-dire, dans chaque cas, d’une organisation de classe exploiteuse pour maintenir ses conditions de productions extérieures, donc surtout pour maintenir par la force la classe exploitée dans les conditions d’oppression données par le mode de production existant ( esclavage, servage, salariat).

L’état était le représentant officiel de toute la société, sa synthèse en un corps visible, mais cela, il ne l’était que dans la mesure où il était l’état de la classe qui, pour son temps, représentait seule toute la société : dans l’antiquité, état des propriétaires d’esclaves, qui étaient les citoyens ; au moyen âge, de la noblesse féodale ; à notre époque, de la bourgeoisie. Quand il finit par devenir effectivement le représentant de toute la société, il se rend lui-même superflu.

Dès qu’il n’y a plus de classes sociales à tenir dans l’oppression ; dès que, avec la domination de classe et la lutte pour l’existence individuelle motivée par l’anarchie actuelle de la production, sont éliminés également les collisions et les excès qui en résultent, il n’y a plus rien à ré-primer qui rende nécessaire un pouvoir de répression, un état. Le premier acte dans lequel l’état apparaît réellement comme représentant de toute la société,- la prise de possession des moyens de productions au nom de la société- est en même temps son dernier acte propre en tant qu’état.

L’intervention d’un pouvoir d’état dans les rapports sociaux devient superflue dans un domaine après l’autre, et entre alors spontanément en sommeil. Le gouvernement des personnes fait place à l’administration des choses et à la direction des opérations de production. L’état n’est pas « aboli », il dépérit ». Fin de citation.
Ce qu’on peut constater c’est l’approche dialectique du maitre. D’abord, il expose la disparition du prolétariat après s’être émancipé. En effet, le prolétariat se libèrera de ses conditions d’existences qui sont issues de cette domination de classe. Ces conditions d’existences prolétariennes, étaient alors une entrave au développement des travailleurs, qui étaient alors devenus des machines à produire de la richesse pour les capitalistes : les capacités intellectuelles et morales de l’homme sont limitées dans le capitalisme.

L’état socialiste, au contraire, aura pour conséquence de développer toutes les capacités physiques, morales et intellectuelles des hommes, sans entrave : contrairement au capitalisme, dans lequel les hommes sont limités par la vente de leur force de travail. Engels démontre comment un mode de production devenu obsolète, porte en lui des contradictions tellement fortes, que ce même mode de production ne pourrait que s’effondrer à un certain degré de développe-ment.

Toutefois, cet effondrement d’un mode de production est lié à un processus bien plus complexe s’articulant par un choc des forces sociales qui se meuvent à l’intérieur de ce même mode de production. Il nous démontre aussi que, le capitalisme, est une production anarchique, dans laquelle les marchandises sont produites d’une manière irrationnelle, uniquement pour faire du profit. Contrairement au système socialiste, dans lequel, la production des marchandises se ferait selon les besoins, c’est-à-dire d’une manière rationnelle, scientifique, planifiée, organisée.

Engels démontre comment la contradiction entre les forces progressistes et les forces réactionnaires engendreront un changement profond dans la société. L’état serait alors englobé dans ce changement et, si l’état devenait un état prolétarien, il serait appelé à disparaître nécessaire-ment.
Quand la bourgeoisie fait sa révolution, en 1789, c’est que la France est alors porteuse d’une contradiction très forte entre les forces réactionnaires (monarchiens, etc...) d’un côté, qui voulaient conserver l’ancien ordre social, et les forces progressistes de l’autre, qui voulaient passer au nouvel ordre social (le tiers état et le grand Robespierre) : et c’est ainsi que le mode de production capitaliste a renversé le mode de production féodal.

Engels expose le fait que l’état a été engendré par les antagonismes de classes et nous ne pouvons pas supprimer l’état sans avoir, au préalable, supprimer ce qui a été nécessaire à son apparition : les contradictions de classes inconciliables et antagonistes. Nous ne pouvons donc pas supprimer l’état, du jour au lendemain, et il nous faudra d’abord supprimer ce qui a été nécessaire à son apparition.

Engels démontre comment l’état ne pourrait que disparaître, quand il deviendra l’état de la société dans son entier. L’état ayant éliminé toutes les classes sociales, perdra son utilité en tant qu’outil de domination d’une classe et c’est ainsi que l’état socialiste remplacera l’état bourgeois. L’abolition de l’état socialiste est alors un processus qui ne peut pas être délimité dans le temps : car l’abolition de l’état dépendrait aussi du degré de développement de la révolution sur le plan mondial.

Cette réalité, que toutes les sociétés ne sont jamais figées, qu’elles sont dans un processus de développement constant, est une réalité échappant à la plupart des personnes qui ont été imbibées par l’idéalisme (sur le plan philosophique). Inconsciemment, le monde est observé d’une manière idéaliste et non matérialiste. Ainsi il est impossible pour beaucoup de comprendre les contradictions qui engendrent le développement, les changements de notre société.

Ce développement est alors conditionné par les différentes forces sociales qui y sont en mouvement. Quand les conditions ont été réunies, il y a toujours le remplacement d’un ordre social devenu obsolète par un nouvel ordre social. Le nouvel ordre social prendra toujours naissance à l’intérieur de l’ordre social devenu obsolète.
L’abolition de l’état bourgeois, la destruction de sa machine et la lutte de classe sont alors intégrées dans un processus complexe que connaissent les révolutionnaires. Concernant l’état, il doit donc y avoir une conciliation entre la révolution violente et la destruction de l’état. Pour le dire autrement, la destruction de l’état et la libération des masses seraient impossibles sans une révolution violente.

Les révolutionnaires seraient-ils violents ? Évidemment non.

La violence du prolétariat ne sera qu’une réponse à la violence de la bourgeoisie qui sera prête à tout pour récupérer son paradis perdu : les évènements de 1848, de 1830, de 1870 ou de 1871, en France, ne sont-ils pas des exemples de cette violence barbare que porte en elle la bourgeoisie ?

Tous ces mots d’ordres, tels que « révolution par les urnes » ou « révolution pacifique », ne sont que des mots creux et n’ayant aucun contenu de classe. Ces mots ne sont qu’un verbiage bourgeois, réformiste, opportuniste et n’allant que dans le sens d’une conciliation de classe : la conciliation de classe est alors la véritable utopie.

En 1871, ce fut la Commune De Paris, dans laquelle le prolétariat se dressait face à ses exploiteurs : le prolétariat était alors armé, organisé et conscientisé. La classe possédante, compre-nant alors que son ordre social pouvait être ébranlé, mettait alors en application sa violence barbare, sa véritable nature. La bourgeoisie a exécuté des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants pour ne pas perdre son paradis terrestre : ces femmes et ces enfants étaient alors fatigués, de par un travail exténuant, ils étaient mal nourris et ils avaient été tués à la mitraillette.
Ce fut un véritable carnage qui trouvait son point culminant lors de la semaine sanglante, à la fin du mois de mai 1871 : Paris se remplissait alors du sang de ces enfants qui avaient été mas-sacrés par la classe possédante Française, afin de conserver sa puante luxure.

4- Organisation de l’unité de la nation

Karl Marx n’était pas un utopiste et ses analyses étaient toutes réalisables. Mais pour affiner les théories, il faut l’expérience de la pratique. Les analyses de Karl Marx, concernant la question de l’état, ont été développées grâce à la Commune de Paris de 1871.

La Commune de Paris fut brève (du 18 mars au 28 mai 1871), mais elle avait apporté une esquisse d’organisation nationale, qu’elle n’avait pas eu le temps de développer. La Commune de Paris devait être la forme politique de toute une nation, de la grande ville jusqu’aux plus petits hameaux de campagne : ce sont les Communes se formant dans toutes la France qui au-raient élu la délégation Nationale de Paris. Ce fut une véritable unité nationale qui se dessinait avec la Commune de Paris, mais une unité nationale ayant un véritable sens de classe. Ce n’était pas une unité nationale dans laquelle la conciliation de classe trahit les principes, comme celles que nous voyons actuellement en France où le capital veut créer une unité nationale, afin que les masses soutiennent « leurs attaques et invasions impérialistes » à un moment où les guerres et les conflits entre impérialistes s’aiguisent.

Du parti Républicain et jusqu’au FN ils sont tous main dans la main et marchant vers l’unité Nationale : et c’est ainsi que toutes les oppositions s’envolent comme les feuilles en automne. Car tous les partis politiques officiels, de l’extrême droite à l’extrême gauche, sont des oppositions loyales, ayant pour objectif de consolider cette illusion d’une démocratie représentative. Quand il s’agit de défendre les capitaux, face à une menace, ils redeviennent tous amis parce qu’ils sont tous de la même classe se grattant les fesses dans le même château à Versailles.

Ne se sont-ils pas tous réunis, à Versailles, à la demeure de l’ancien Roi de France, pour acclamer le règne de l’impérialisme ?

La véritable opposition est celle qui se bat contre le capital, contre les monopoles et contre l’impérialisme pour le pouvoir à la classe ouvrière qui serait une véritable alternative au système capitalisme. Mais cette véritable opposition a été parquée dans le silence : de par les médias du capital qui préfèreront mettre sous les projecteurs les Le Pen que le travailleur qui se bat pour défendre réellement les intérêts de sa classe.
Lénine dans la continuité de Karl Marx écrit sur l’unité nationale : « les fonctions, peu nombreuses, mais importantes, qui restaient encore à un gouvernement central, ne devaient pas être supprimés, comme on l’a dit faussement, de propos délibéré, mais devaient être confiées à des fonctionnaires communaux, autrement dit strictement responsables.

L’unité de la nation ne devait pas être brisée, mais au contraire organisée par la constitution communale ; elle devait devenir une réalité grâce à la destruction du pouvoir d’état qui pré-tendait être l’incarnation de cette unité, mais voulait être indépendant de la nation même, et supérieur à elle, alors qu’il n’en était qu’une excroissance parasitaire. Tandis qu’il importait d’amputer les organes purement répressifs de l’ancien pouvoir gouvernemental, ses fonctions légitimes devaient être arrachées à une autorité qui prétendait se placer au-dessus de la société, et rendues aux services responsables de la société ». Fin de citation.

Dans ce passage, Lénine nous explique ce qu’est le véritable sens de classe de l’unité nationale. En effet, l’unité nationale est une force pour tous les travailleurs et qui deviendra une nécessité, mais après que tous les salariés se seront libérés des griffes du capital. L’état qui est une ex-croissance parasitaire sera détruit, parce que les classes sociales auront été éliminées au préalable : l’état n’aura plus de raison d’être, car il n’y aura plus de classe sociale, l’unité nationale se cristallisant dans une société véritablement égalitaire.
Dans la société capitaliste qui se nourrie des antagonismes de classes et de la paupérisation, l’unité nationale devient alors une illusion parce qu’en réalité, cette unité Nationale voudrait que les salariés servent de chair à canon pour leur bourgeoisie.

5- La Révolution Socialiste pour la construction d’une société socialiste-communiste

Après la révolution, lorsque les ouvriers et le prolétariat prendront le pouvoir politique et économique, la société sortirait depuis peu de temps des entrailles du capitalisme. De ce fait, elle porterait encore en elle les stigmates de l’ancienne société. Les moyens de production seront socialisés et ils appartiendront à la société dans son entier, c’est-à-dire à tous les hommes. Une quantité de travail des hommes sera défalquée et injectée dans un fond d’assurance social : les hommes recevront alors autant de produit de consommation qu’ils en produiront.

En outre, le droit bourgeois qui est présenté comme un droit égal pour tous, c’est-à-dire que tous les hommes vivant dans le régime capitaliste auraient les mêmes droit est faux.

Pourquoi ?

Parce que ce « droit égal » bourgeois est en réalité une règle unique, s’adaptant à des gens différents. Dans ce sens ce « droit égal » devient inévitablement inégal, car il est as-séné à des personnes qui, par exemple, auront plus de forces sur le plan psychique, alors que d’autres en auront moins ; certaines personnes seront mariées et d’autres non ; certaines auront des enfants et d’autres non ; certaines seront dotées d’un handicap et d’autres non ; certaines auront beaucoup d’argent et d’autres non. Pour qu’un droit devienne véritablement égal, il faudrait que, dès le départ, ce droit soit inégal afin qu’il soit modulable selon les conditions d’existences différentes de ces différentes personnes.

Ce droit bourgeois, ne pourra donc pas être aboli dans sa totalité immédiatement : il sera aboli dans la mesure où la propriété privée des moyens de production ont été socialisées. Autrement dit, la justice et l’égalité ne pourront pas être réalisées dans leurs totalités au début. Il y aura encore quelques inégalités au départ, mais l’exploitation de l’homme par l’homme ne sera plus possible de par la socialisation de ces mêmes moyens de production. La répartition des objets de consommation, selon le travail laissera place par la suite à la répartition selon ses besoins. La Révolution est donc à la fois un moment précis et violent et aussi une transformation continuelle de l’homme et de la société en progression.

La socialisation des moyens de production et le remplacement d’un état bourgeois par un état socialiste, rendra impossible l’exploitation de l’homme par l’homme. Le développement d’un seul homme deviendra la condition du développement de tous les hommes et il s’ensuivra un développement fulgurant des forces productives : la richesse collective doit alors se substituer à la richesse individuelle. Le développement des forces productives éliminera l’opposition entre la ville et la campagne et c’est ainsi que le droit bourgeois disparaitra totalement : c’est alors que l’homme socialiste s’affirmera. Tous ces éléments seront les bases économiques de la phase de dépérissement de l’état qui ne peut pas être délimité dans le temps.

Mais pourquoi ce dépérissement de l’état ne pourrait pas être délimité dans le temps ? Un pays qui aurait construit le socialisme, serait alors encerclé par les pays capitalistes. Ces pays capitalistes essaieront, par tous les moyens possibles, de détruire ce que le prolétariat aura construit dans ce même pays : dans ces conditions peut-on s’exonérer d’un état socialiste sans risquer d’être exterminé ? Evidemment non.

Un pays socialiste, encerclé par les pays capitalistes serait, sans interruption, soumis aux at-taques des différends impérialismes dont les attaques viendront aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur.
Il s’ensuit que, si le Communisme était atteignable dans un seul pays, c’est à dire que si dans un seul pays, l’état socialiste disparaissait suite à un processus de dépérissement réussi, ce même pays ne deviendrait-il pas une proie facile pour l’impérialisme qui l’encerclerait ? Evidemment oui.

C’est pour cela que Staline avait démontré la nécessité d’une révolution qui réussisse sur le plan mondial : que plusieurs pays atteignent ensemble le Communisme afin de lutter avec plus de force contre l’impérialisme.
On peut se poser la question suivante : la construction d’une société communiste, dans un seul pays, serait-il impossible en raison de l’encerclement capitaliste ? Si la réponse est oui, le prolétariat ne pourrait pas dépasser le stade du Socialisme en raison de ce même encerclement capitaliste : ce qui rendrait le communisme dans un seul pays impossible.

Ce qui est certain, c’est que l’état bourgeois peut-être remplacé par l’état socialiste : ce n’est pas un objectif facile atteindre, mais il est possible et nécessaire. Ensuite, dans la phase supérieure, les citoyens deviendront des travailleurs d’un syndicat unique, faisant le lien entre les travailleurs et l’état ouvrier : le socialisme impulsera la vie sociale et la société entière deviendra un seul atelier dans lequel tous les travailleurs gouverneront à tour de rôle.

La déformation du sujet de l’état s’articule sous deux formes :

1-L’état apparaîtrait comme un outil de conciliation des classes.

2-la déformation de la question de l’état qui ne conteste pas que l’état soit l’outil de domination d’une classe, mais qui dirait que la machine d’état ne devrait pas être détruite et qu’elle pourrait fonctionner d’une autre façon : il suffirait simplement de s’en emparer.

Ces deux points sont des déformations graves de la question de l’état et ils sont repris en cœur par les opportunistes, les réformistes et les faux Marxistes qui n’ont qu’un seul objectif : la falsification du Marxisme-Léninisme. Ils diront que le prolétariat peut et doit prendre la ma-chine d’état toute prête, mais ils n’iront pas plus loin dans l’analyse : ils voudront ainsi semer la confusion pour cacher leur véritable projet.
Les opportunistes, les réformistes et tous les sbires du capital diront que la conquête du pou-voir est nécessaire, mais sans aller jusqu’à affirmer la nécessité de la destruction de la machine d’état : ils se réfugieront derrière des banalités d’apparences sérieuses. Ils pourront aussi ad-mettre la nécessité de la révolution socialiste, mais éluderont les taches de cette révolution prolétarienne envers l’état et sa machine de répression.

Tel le PCF par exemple qui n’est plus Communiste depuis longtemps, depuis qu’il a abandon-né les principes essentiels pour la révolution. Le PCF est un parti politique financé par l’Union Européenne au service des monopoles (les multinationales). En conservant le nom de Communiste, le PCF empêche l’apparition, mais aussi la consolidation d’un véritable parti révolutionnaire Communiste : c’est ainsi que le PCF est devenu un parti révisionniste sans aucune caractérisation de classe.
Actuellement, alors qu’elles sont soumises aux attaques du capital et du terrorisme, les masses ont plus que jamais besoin d’un parti Communiste révolutionnaire : mais le PCF refuse toujours de faire tomber son masque. La position politique du PCF est stratégique pour le capital : le PCF refuse de positionner le PS comme un parti du capital.

Pourquoi ?

Si, le PCF plaçait le PS comme étant un parti du capital, il se placerait lui-même comme étant un parti de gauche (ce qu’il est en réalité, mais d’une manière officieuse). Il se placerait lui-même à gauche, mais d’une façon officielle et ouvrirait ainsi la porte à la construction et à la consolidation d’un véritable parti révolutionnaire Communiste. Le PCF est un parti faisant beaucoup de mal aux intérêts des travailleurs de par cette usurpation : mais il devra en ré-pondre devant les masses à l’heure où les contradictions entre les impérialistes s’aiguisent.
Après avoir abandonné nos principes, le PCF a inévitablement dévié sur le plan idéologique. Il n’avait plus d’analyse cohérente et solide sur la question de l’état : en tant que réformiste, le PCF voudrait simplement prendre la place de ceux qui sont actuellement au pouvoir : le PCF espère avoir un bel avenir dans le capitalisme. Pourtant, la question de l’état est une question essentielle pour la révolution.

Ce sont les masses qui feront la révolution avec un parti communiste ayant les principes marxistes-léninistes et cette révolution sera nécessaire en raison du phénomène de paupérisation inhérent au mode de production capitaliste. Les monopoles n’ont jamais engendré autant d’argent que maintenant, alors que dans le même temps, ils sont des milliards à mourir de faim. Saint-Just n’avait-il pas raison, dans les années 1793 quand il disait : « les malheureux sont les puissances de la terre » !

Nos intérêts sont ceux des salariés, des colonisés, des néo-colonisés, des terrorisés, des piétinés et nos principes marxistes-léninistes sont la force des exploités qui subissent l’oppression et la répression du capital. Ces principes, sont un rempart féroce au capitalisme, à l’impérialisme, au fascisme et à toutes ces idéologies ennemies dont les profits et intérêt sont l’exploitation, la domination, les guerres, les invasions, le pillage. Nos principes sont indestructibles, car ils sont portés par des milliers, qui se lèveront dans un vacarme assourdissant et briseront par la force tous ces obstacles pour le développement de l’humanité. Nos principes portés dans nos cœurs et nos guides sont Marx-Engels-Lénine-Staline.

jimmy dalleedoo

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Leur Grande Trouille - journal intime de mes "pulsions protectionnistes"
François RUFFIN
GoodYear, Continental, Whirlpool, Parisot-Sièges... Depuis dix ans, à travers la Picardie d’abord, la France ensuite, j’ai visité des usines de robinets, de pistons, de cacao, de lave-linge, de canapés, de chips ; de yaourts, avec toujours, au bout, la défaite. Ca m’a lassé de pleurnicher. Mieux valait préparer la contre-offensive. C’est quoi, leur grande trouille, en face ? Leur peur bleue ? Il suffit de parcourir le site du MEDEF. Ou de lire leurs journaux, Le Monde, La Tibune, Les (…)
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Personnellement, je n’ai jamais très bien compris ce qu’est le féminisme. Je sais par contre que les gens me qualifient de féministe chaque fois que j’exprime une idée qui me différencie d’un paillasson ou d’une prostituée.

Rebecca West

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