Un travailleur employé à la réfection d’un centre de rétention était donc un travailleur clandestin. Il s’est fait pincer et s’est retrouvé de l’autre côté des barreaux.
En littérature, on appelle cela de l’ironie dramatique.
Un gendarme mobile me confiait récemment (hé oui, il arrive que des gendarmes mobiles se confient à moi) avoir été en mission plusieurs semaines dans l’un des centres de rétention qui font la gloire de notre pays. Bien qu’étant sarkoziste à fond la caisse, ce gendarme s’est dit interpellé par la qualité des familles détenues : à 90%, il s’agit de familles vivant normalement, très correctement intégrées, avec un ou deux parents travaillant, cotisant et payant des impôts.
On ne trouve pas dans les centres de rétention, ou alors de manière tout à fait accidentelle, de vendeurs de drogue, de proxénètes et autres membres des différentes pègres qui prospèrent sur la misère du monde.