A l’intérieur des 252 milliards d’euros [1] de dépenses du budget général 2013, les crédits du ministère de la Défense interviendront pour 30,15 milliards (sans compter les pensions). [2]
Ils occuperont ainsi le deuxième rang parmi les plus élevés, après ceux de l’Education.
La moitié des ressources de ce ministère (16 milliards) sera consacrée à l’achat d’équipements (frégates, sous-marins d’attaque, avions de chasse, avions de transport, hélicoptères, véhicules blindés, etc.).
Quant aux opérations extérieures (OPEX), comme en 2012, elles bénéficieront d’une affectation de 630 millions d’euros malgré le retrait annoncé des troupes d’Afghanistan. [3]
Régulièrement en dépassement depuis 2009, le coût des OPEX avoisine les 870 millions.
En 2011, avec l’intervention en Libye, il a même atteint 1.200 milllions d’euros, « un niveau sans précédent pour la France en temps de paix ». [4]
Quant à l’arsenal nucléaire, il serait, selon Le Drian, indissociable au « statut international » de la France.
C’est pourquoi sans doute que, contrairement à ses engagements internationaux, le gouvernement va continuer de moderniser le dispositif nucléaire avec la mise en service de sous-marins de nouvelle génération, le développement du missile M51 et la réalisation d’essais nucléaires en simulation.
L’entretien de la force nucléaire coûterait entre 3 et 4 milliards d’euros par an. [5]
En 2010, son budget militaire plaçait la France au 3ème rang des pays les plus dépensiers de la planète après les Etats-Unis et la Chine, pratiquement à égalité avec la Russie et la Grande-Bretagne.
Ce budget équivaut à 1.000 dollars US/habitant soit moins que les Etats-Unis mais beaucoup plus que la Chine et la Russie. [6]
Pour justifier un tel niveau de dépenses, le ministre Le Drian parle de « menace » et de « sécurité internationale ».
Mais, qui menace qui ?
En 2011, les bombardements sur la Libye et l’intervention sanglante en Côte d’Ivoire répondaient-ils à une menace provenant de ces pays ?
Quant à la permanence d’une base militaire française à Abu Dhabi, aux frontières de l’Iran, pour qui est-elle une menace ? [7]
JPD
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