"Nous avons les preuve que le gouvernement colombien appuyé et orienté par les États-Unis prépare la mise en scène de "faux positifs" pour justifier une action militaire contre le Venezuela, a dénoncé ce lundi le président Hugo Chávez.
(NdT : le terme "faux positif" se réfère aux assassinats par les forces armées colombiennes de civils déguisés ensuite en guérilleros pour gonfler les chiffres et démontrer le succès du programme de Sécurité Démocratique impulsé par le président colombien à lvaro Uribe. Selon la CCEEU, organisation des droits de l’homme colombo-européenne, depuis le lancement de la sécurité démocratique en juin 2002 jusque juin 2007, on a constaté 955 cas d’exécutions extrajudiciaires commises par des agents de l’État, auxquelles il faut ajouter 235 cas de disparitions forcées.)
Le mandataire vénézuélien a expliqué que le plan consiste à faire croire á l’opinion publique locale et internationale que le Venezuela appuye la présence sur son territoire de campements de la guerrilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) et de fabriquer les preuves qui justifieraient l’attaque.
"Il ne serait pas étonnant qu’eux, qui tuent tant de gens en Colombie, en tuent d’autres, qui sait combien, emportent leurs corps en territoire vénézuélien (…), construisent un campement improvisé, y déposent des armes et de la propagande (...) et disent : voilà la base des guerrilleros".
Chávez a rappelé l’intrusion récente d’un avion-espion, probablement nord-américain, dans le ciel vénézuélien, repérant et filmant divers secteurs et la "guerre verbale" du gouvernement colombien accusant le Venezuela de cacher des leaders des FARC et leurs campements, faits niés catégoriquement par le leader de la Révolution Bolivarienne.
"C’est absolument faux et nous l’avons démontré non pas á une mais á plusieurs occasions (...) Je réaffirme une fois de plus que notre gouvernement ne permet, ni ne permettra, ni n’appuiera la présence de quelque force armée étrangère sur notre territoire qui ne soientt les forces armées bolivariennes et ses bataillons de réservistes. Pourvu que le gouvernment colombien recouvre la raison (...) mais à Bogota c’est Washington qui a pris le relais du pouvoir. Le gouvernement colombien, converti en instrument du gouvernement des États-Unis, veut créer un chaos au Venezuela, non seulement pour y stopper la révolution mais la révolution dans toute l’Amérique Latine" a-t-il souligné.
Source : Prensa Latina
Traduction : Thierry Deronne, pour www.larevolucionvive.org.ve
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