Fin de manif, place Saint-Cyprien à Toulouse. La foule, bon enfant, tarde à se disperser par les rares rues non barrées par la police. Soudain, les CRS lancent des grenades lacrymogènes et chargent. Des jeunes répliquent par des jets de projectiles.
Dans les médias on dira : « La fin du parcours a été émaillée par des incidents », ou : « violence en queue de la manifestation ».
Un journaliste témoigne : « Sur une charge, je me suis fait attraper par des CRS, malgré mes cris : « Je suis de la presse, je suis de la presse ! ». Ils m’ont mis des coups de bouclier, m’ont plaqué contre une barrière, je suis tombé au sol, où j’ai reçu un coup de matraque au crâne. J’avais du sang sur mon brassard presse. »
Il finit aux urgences où on lui fait trois points de suture. Les médecins lui conseillent de se vacciner contre le tétanos.
Et pas contre la rage ?
Théophraste R. (Chef du comité d’évaluation de la compétence des médecins des urgences).