APPEL AUX AUTORITES MEXICAINES
Dans la nuit du 25 juillet 2008, alors qu’il rentrait de Xochistlahuaca à Chilpancingo (Guerrero), l’anthropologue Miguel Angel Gutiérrez Avila a été sauvagement assassiné. Son corps mutilé a été retrouvé, sur le bord de la route, à proximité de San Marcos.
Il a fallu plus de sept mois, après plusieurs demandes, déplacements, interventions auprès des autorités de l’Etat, pour que la famille obtienne enfin, de la police d’Acapulco, le dossier concernant les premières constatations. Ce document est notoirement incomplet car il y manque les photos et diverses autres pièces. En outre, l’avocate, saisie par la famille, fait état de contradictions, d’erreurs de procédures et d’absence d’une enquête véritable.
Le fait que la famille, lorsqu’elle a été avisée du décès le 26 juillet, ait eu droit à deux (au moins) versions différentes, - l’une, celle de l’accident de voiture et du corps projeté à travers le pare brise (lequel était curieusement intact), puis l’autre, celle du crime -, laisse planer le doute sur le sérieux de l’enquête, sur le rôle de la police et sur la volonté réelle des autorités à faire la clarté sur ce qui s’est passé.
Miguel Angel Gutierrez Avila était né en 1955 à Mexico DF. Depuis 1976, il enseignait à l’Université autonome de Guerrero (UAG). Anthropologue, il avait fait du Guerrero sa terre d’adoption et en aimait passionnément la culture. Il s’était consacré à l’étude des traditions culturelles des groupes afrométis de la Costa Chica de Guerrero, puis au droit traditionnel et au droit positif et à leur impact sur les droits humains dans les groupes indiens de la même région. Depuis plus de dix ans, il travaillait particulièrement sur Xochistlahuaca et le mouvement indien amuzgo et avait publié, entre autres, un livre sur les « Despotes et les caciques de la Costa Chica de l’Etat de Guerrero ». Il était engagé dans les luttes sociales pour la dignité, la justice et la reconnaissance des droits indiens et avait, notamment, participé à la fondation de la radio amuzga, Radio à‘omndaa.
LES SOUSSIGNES, DEMANDONS AUX AUTORITES DE L’ETAT DE GUERRERO, ET PARTICULIEREMENT A SON GOUVERNEUR, QUE TOUTE LA LUMIERE SOIT RAPIDEMENT FAITE SUR CE CRIME, QUI, MAHEUREUSEMENT, N’EST PAS LE SEUL A TOUCHER, DANS CET ETAT ET AILLEURS, LES DEFENSEURS DES DROITS HUMAINS.
NOM et PRENOM
PROFESSION
ADRESSE
à renvoyer à Françoise Escarpit fescarpit@yahoo.fr