RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher


Un message personnel de Madame Denise Hamouri

Bonjour à tous,

Ce matin, dimanche, comme il m’est autorisé une fois tous les quinze jours, je suis allée voir mon fils Salah à sa prison de Guilboa.

J’ai parlé avec lui toujours derrière cette vitre si épaisse qui empêche tout contact et qui ne me permet pas de l’embrasser et de le serrer dans mes bras comme j’en ai tellement envie. Un combiné téléphonique est notre seul lien. Nos yeux disent le reste…

J’ai parlé avec Salah, durant l’heure qui nous est autorisée, de votre mobilisation active et de l’ensemble de toutes les initiatives que vous prenez avec le « Comité national de soutien pour sa libération ».

Je lui ai aussi parlé, mais il savait, du refus maintenu du Président français de me recevoir tandis qu’il vient, et je n’ai rien contre bien sûr, de recevoir une seconde fois les parents de Florence Cassez, incarcérée au Mexique, après avoir reçu trois fois le père de Guilad Shalit.

Nous sommes les seuls à n’avoir pas pu voir le Président tandis que Salah entame, depuis le 13 mars, sa 5ème année de prison alors qu’il n’est coupable de rien. De rien du tout.

Je dirais que le tribunal militaire s’est montré, et pour cause, incapable de fournir la moindre preuve matérielle de sa culpabilité mais aussi, et peut être surtout pour moi, je dirais que je connais mon fils et je sais qu’il n’a rien fait.

Salah est parfaitement lucide sur les raisons de cette situation. Ses camarades de prison savent aussi qu’un mouvement de solidarité s’est déclenché en France pour lui et ils se sentent moins seuls du coup. Il reçoit beaucoup de lettres de tous les coins de France et cela lui fait un grand plaisir.

Ce que vous faîtes c’est aussi du baume au coeur pour tous ces jeunes palestiniens prisonniers dont on casse la vie sans état d’âme.

Salah m’a demandé de vous transmettre ses remerciements pour cette solidarité qui le touche visiblement beaucoup. S’il compte sur une chose, c’est bien sur vous. Il m’a aussi dit de vous dire que loin d’être brisé il était plus déterminé que jamais.

Voilà , je suis renté chez nous à Jérusalem où mon mari, sa soeur et son frère me questionnent abondamment sur notre rencontre de ce jour. Ils l’aiment « leur » Salah comme je l’aime.

Le 25 avril prochain il aura 24 ans.

Votre solidarité active nous permettra-t-elle que nous fêtions ensemble, à Jérusalem, dans sa maison, cet anniversaire ? Je le souhaite de tout coeur, bien évidemment. Et avec Salah, c’est toute notre famille qui vous dit : Merci !

Denise Hamouri.
Jérusalem, dimanche 15 mars

URL de cette brève 382
https://www.legrandsoir.info/un-message-personnel-de-madame-denise-hamouri.html
Imprimer version PDF
pas de commentaires
no comment
reagir
Commentaires
18/03/2009 à 12:23 par Malika

Denise, je vous envoie à travers ces quelques mots tout mon soutien moral pour Salah et sa famille pour que vous sachiez que quelque part dans le monde votre fils n’est pas oublié et que je lui souhaite que justice soit faite.A bientôt Salah libre et près des siens.

#55518 
RSS RSS Commentaires
   
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Georges Séguy. Résister, de Mauthausen à Mai 68.
Bernard GENSANE
Il n’a jamais été le chouchou des médias. Trop syndicaliste, trop communiste, trop intransigeant à leur goût. Et puis, on ne connaissait même pas l’adresse de son coiffeur ! Seulement, à sept ans, il participe à sa première grève pour obtenir la libération de son professeur qui a pris part aux manifestations antifascistes de Février 34. Huit ans plus tard, à l’âge de quinze ans, il rejoint les rangs de la Résistance comme agent de liaison. Lui et les siens organisent de nombreuses évasions de militants (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Les Etat-Unis eux-mêmes, par leur tendance croissante à agir de manière unilatérale et sans respect pour les préoccupations d’autrui, sont devenus un état voyou."

Robert MacNamara
secrétaire à la défense étatsunien de 1961 à 1968
paru dans l’International Herald Tribune, 26 juin 2000.

"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.