Les victimes ont été enlevées il y a respectivement 10 ans, 9 ans et 11 ans. Des chaînes et des cordes ont été retrouvées dans leur geôle. Elles avaient si peur de ne plus jamais être libérées, de ne jamais rien connaître d’autre que la maltraitance et les humiliations, que 100 d’entre elles se sont mises en grève de la faim.
Et le drame de ces victimes encagées dans la base US de Guantanamo émouvrait les Etats-unis, et vous arracherait des larmes, et ferait l’objet de discussions au boulot ou à l’apéro, si on vous en avait autant parlé que des 3 jeunes filles qui ont la chance d’être nées dans l’Empire, qui s’en sortent vivantes et dont la fortune est faite : comptez sur les médias qui se disputent déjà le futur manuscrit.
Non, je ne minimise pas le drame de ces trois femmes : je râle contre les larmes et émotions sélectives.
Théophraste R.
PS. Aux dernières nouvelles, les kidnappeurs de Guantanomo (G. Bush et B. Obama) courent toujours. Il faut pourtant ajouter à leur méfait la séquestration prolongée de 5 (aujourd’hui 4) antiterroristes cubains.