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Un enseignant-chercheur lance un défi à Nicolas Sarkozy

Monsieur le Président de la République,

En tant que citoyen de ce pays et acteur de la recherche et de l’enseignement supérieur, suite à votre discours du 22 janvier concernant la recherche en France, je vous défie en débat public contradictoire. Un duel verbal, loyal, entre vous et moi, sur un sujet clairement énoncé : « la recherche ».

Les Français ont le droit d’entendre autre chose que les approximations dédaigneuses dont vous avez usé à propos d’un métier et d’une mission de service public qui, chacun s’accorde à le proclamer, portent des enjeux décisifs pour l’avenir de notre pays.

Il y aurait de votre part un vrai courage, que le peuple français saurait certainement reconnaître, à accepter un véritable débat avec un enseignant-chercheur de base, qui (comme la très grande majorité des Français) ne brigue aucune charge ministérielle, ne cherche aucune gratification personnelle, n’appartient à aucun parti et à aucun syndicat et ne dispose d’aucun conseiller pour l’aider à préparer ses discours. Il y aurait, surtout, un geste propre à montrer, aux esprits chagrins qui en doutent, votre profond respect de la démocratie : premier citoyen du pays, vous n’en restez pas moins, en vertu de la devise et de l’esprit de notre République, un citoyen parmi d’autres, qui, je ne saurais en douter, a de ce fait d’autant plus à coeur de faire une place à la parole concurrente que la sienne résonne plus puissamment. Je ne peux me résoudre à croire que, maintenant que différents acteurs et organismes de la recherche en France vous ont signifié leur déplaisir après votre discours du 22, vous puissiez supporter plus longtemps l’idée que vous auriez abusé de votre position pour abuser nos concitoyens. Je vous offre une occasion à nulle autre pareille de signifier au peuple que vous représentez qu’il aurait tort de douter de votre équanimité.

Président de tous les Français, vous ne pouvez bien évidemment leur donner la parole à tous. L’accorder, publiquement, à un universitaire quelconque, mû par le seul désir de débattre avec vous sur un sujet capital, voilà qui cependant attesterait votre ouverture d’esprit, votre souci réel de tenir compte de la grande diversité du monde et des opinions, votre passion de l’avenir de la France.

Comptez sur le fait, si vous acceptez ce défi, que notre débat ne sera pas faussé par ma complaisance. De votre côté, en homme d’honneur, je sais que vous ne vous défausserez pas sur tel ou tel de vos collaborateurs.

Avec mes salutations républicaines.

Christophe Mileschi
Enseignant-chercheur

URL de cette brève 336
https://www.legrandsoir.info/un-enseignant-chercheur-lance-un-defi-a-nicolas-sarkozy.html
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Commentaires
10/02/2009 à 11:53 par alibert

Je pense que c’est le type meme d’une fausse bonne idée !!
il faudrait aussi qu’il débatte avec un jeune medecin hospitalier pour parler de la sante et de l’avenir de l’hopital public
Avec un jeune prof pour parler de l’enseignement etc ....et il serait capable d’accepter !!!!!!
Mais dans une vrai démocratie ,cet enseignant chercheur devrait pouvoir débattre et expliquer ,dans une EMISSION DE TELE ,UNE VRAIE !!!!! des problemes de la recherche avec d’autres enseignants chercheurs et la ministre chargée du dossier par exemple
Tout le monde sait que le President Sarkozy ne lit que des discours ecrits par d’autres

#55107 
11/02/2009 à 12:54 par Anonyme

Débattre avec autrui c’est le reconnaitre en tant qu’interlocuteur .
En l’occurence N Sarkosy est tout sauf un interlocuteur

#55123 
18/02/2009 à 15:01 par Jean Noël

Fausse bonne idée ? Je ne pense pas que cet enseignant chercheur puisse avoir un seul instant l’idée que Nicolas Sarkozy accepte sa proposition surtout présenté comme un défi. Notre président ne connait pas la signification du mot débat et ses interventions ne sont que monologues, déguisés certes comme nous l’avons vu récemment. Il détient la Vérité et l’affirme péremptoirement à coups de "MOI, Je...". Alors comment débattre ?!. Bravo quand même pour cette initiative.

#55180 
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