Votre misogynie viscérale n’a d’égal que votre esprit borné.
Vous croyez que Chavez et les autres révolutionnaires ont fait la révolution entre burnés comme vous, en ignorant la condition des femmes pour ne s’intéresser qu’à la "libération de l’exploitation capitaliste" ?
Chavez savait parfaitement que la révolution ne se ferait pas sans les femmes et que sa réussite dépendait des femmes et de leur mobilisation. C’était elles qui étaient les premières victimes de "l’exploitation capitaliste", et, donc, de la misère, et les laisser pour compte ou ignorer leur condition spécifique, dans une imaginaire "lutte des classes" ne consiste qu’à créer une nouvelle société inégalitaire, sans conscience.
Il a donné une allocation à ces femmes, il a donné des responsabilités - voire carte blanche - aux femmes des quartiers au sein des "missions bolivariennes " - les nouveaux services sociaux au coeur de sa popularité et destinés à lutter contre la pauvreté, l’illettrisme, et à procurer les soins de santé et la nourriture aux populations locales.
Et vous croyez que Chavez a fait ça tout seul avec une poignée d’hommes et en claquant des doigts ?
Alors, évidemment, elles ne sont peut-être pas visibles à ceux qui ne veulent pas les voir, mais elles sont là et elles ne tiennent pas le rôle de potiches auquel les révolutionnaires d’opérette veulent les cantonner.
Elles ont toujours été là pour soutenir Chavez et leur omniprésence est évidente dans les meetings ; elles étaient là aux funérailles , elles ont fait des km comme les autres pour rendre hommage à un homme qui leur a rendu leur dignité et qui les respectait et c’est pour cela qu’elles l’aimaient et le respectaient en retour.
On ne respecte pas ceux qui vous méprisent.
D’ailleurs, les femmes étaient les premières dans la rue lors du coup d’état de 2002 et c’est leur mobilisation qui a sauvé la révolution.
Voilà ce qu’on aurait pu constater en allant au Venezuela, au lieu de rester le nez plongé dans des bouquins poussiéreux.
Et ce n’est pas un cas isolé : à Haïti, Aristide avait créé un ministère des femmes, nommé plusieurs femmes dans les ministères et les femmes avaient été les organisatrices et les premières bénéficiaires des programmes sociaux destinés à lutter contre la misère, l’injustice, l’illettrisme, les questions de santé, etc.
Plus près encore, en Bolivie, ce sont les femmes des peuples indigènes qui ont, grâce à leur mobilisation, porté Evo Morales à la présidence.
Je ne citerai qu’un autre exemple, parmi bien d’autres : ce sont les mères et les grands-mères de la place de Mai qui ont mené la lutte pour renverser la dictature en 1983, après avoir longtemps lutté pour la justice pour les milliers de personnes que les dictatures avaient violées, assassinées, et fait disparaitre. Ces femmes ne se sont pas trompées, d’ailleurs, en exprimant, dès le début, leur respect pour Chavez.
La lutte des classes n’est pas une simple théorie : elle commence logiquement par réduire, voire éradiquer les injustices et les inégalités, or, les plus flagrantes commencent par celles que subissent les femmes, si on est un peu au courant.
En tous cas, c’est ce que pens(ai)ent Chavez, Morales, Aristide et les autres.
Et si Aristide n’a pas pu mener à bien son projet, c’est qu’il était isolé et en bute aux coups de boutoir de l’impérialisme. Maintenant, ils sont plus nombreux et se serrent les coudes et avancent, pour les femmes et pour les hommes.
Alors, veuillez ne pas vous réclamer de Chavez quand vous ne savez même pas de quoi vous parlez.
NB : La journée Internationale des femmes du 8 mars n’est pas une "fête", ce n’est ni la Fête des Mères, instaurée par Pétain pour mettre les femmes à "leur place", ni la Saint Valentin, fête commerciale, et offrir des fleurs aux femmes ce jour-là , est insultant.
C’est leur dire : Calmez-vous, ce n’est pas si grave que cela, voyons. Regardez comme on est gentils aujourd’hui".
La Journée Internationale des droits des Femmes vise à rappeler toutes les injustices et les atrocités que subissent les femmes dans le monde.
Mais, vu le mépris avec lequel leurs souffrances et leurs luttes sont traitées, même par des gens qui se disent de gauche, ce n’est pas demain que cette journée deviendra caduque.