Ma fille me propose cette analyse : « quand même, ils sont super cons à l’UMP, pour une fois qu’ils étaient sûrs de gagner une élection... »
Alors, dimanche soir, je zappe cinq minutes sur i-télé. Spectacle, comme on dit, surréaliste. En plateau, le témoin moral de Fillon : Éric Woerth. Celui de l’affaire Bettencourt, de l’hippodrome de Chantilly. Le témoin de Copé : Pierre Charron. L’homme du grenouillage sarkozyen, qui a déposé une liste aux sénatoriales de 2011 contre Jouanno. Qui a été exclu de l’UMP, puis réintégré. En plateau, également, Mickaël Darmon, accrédité à l’Élysée, qui n’a jamais fait vraiment de mal à la droite et qui rame tant qu’il peut pour donner de cette élection une image pas trop grotesque. Tous en appellent à un objet non identifié (de moi, en tout cas) dont l’intitulé les fait tous rire sous cape : la COCOE. Ca se dit « cocoeux ». La commission de contrôle qui doit garantir le bon fonctionnement de cette élection.
Reportage dans les deux QG. Même son de cloche : « J’ai gagné et je demande à l’autre de reconnaître sa défaite. » Les militants sont tendus. Emperlousées fillonesques et gourmettisés copéistes n’en peuvent plus d’attendre le moment où IL reviendra. IL : le grand petit homme de Neuilly-sur-Seine.
Théophraste R.,
qui pense que cette médiocrité politique ne serait rien sans l’argent de Mamie Liliane et de quelques marchands de canons, et qui est fier d’avoir une grande fille UMPologue.