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GAZA : Dépêche REUTERS à faire circuler

L’odeur pestilentielle des corps abandonnés, les enfants mourant de faim à côté du cadavre de leur mère : la guerre à Gaza était partout jeudi, au seuil d’une troisième semaine de souffrances pour la population.

Inexorablement, le bilan des victimes civiles ne cessait de s’alourdir tandis que l’armée israélienne intensifiait ses bombardements, atteignant de nouvelles cibles.

Avec des ratages quelquefois, comme dans le sud du territoire où les appareils israéliens visaient un groupe de combattants du Djihad islamique. Leurs bombes tombèrent dans la rue, tuant deux enfants, selon les services médicaux.

Ailleurs, une mère a été coupée en deux par un obus tiré d’un char. De son bébé, il ne restait rien ou presque.

Ailleurs encore, deux conducteurs dans un convoi humanitaire atteints mortellement par les tirs de blindés. Plus loin, deux femmes abattues par un missile dans la cour de leur demeure.

Dans cette offensive menée avec toute la technologie du XXIe siècle, les scènes de désespoir et de souffrance physique sont là pour rappeler que les effets dévastateurs de la guerre ne changent guère avec le temps.

Khaled, un ambulancier de Gaza, raconte une opération de secours menée dans le quartier de Zeitoun. "Nous avons évacué 90 personnes encore en vie, dont de nombreux enfants, qui avaient été cloîtrées dans leur maison. Leur état était effroyable, elles n’avaient ni mangé ni bu depuis plusieurs jours."

Les équipes du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui demandaient depuis samedi de pouvoir accéder à ce quartier, n’y sont finalement parvenues que mercredi.
L’une d’elles a découvert quatre enfants blottis chacun contre leur mère morte et trop faibles pour se tenir debout.

LES à‚NES A DÉFAUT D’AMBULANCES

Les ambulances n’ont pu se frayer un passage en raison des monticules de terres érigés par l’armée israélienne pour bloquer l’ennemi. Pour évacuer les survivants, on a eu recours aux ânes.

Pendant toute la nuit de mercredi à jeudi, les habitants de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, ont écouté le grincement des chenilles de chars, les bombes des avions israéliens qui éclatent au sol, les rafales d’armes automatiques.

Les appareils de Tsahal ont détruit au moins 25 maisons le long de la frontière avec l’Egypte, toutes évacuées auparavant après l’annonce par Israël d’un bombardement sur les tunnels clandestins approvisionnant le Hamas en armes et en argent, et la population en vivres.

Dans le nord, une radio locale est submergée d’appels d’habitants demandant désespérément comment et quand pouvoir sortir de chez eux pour se réapprovisionner.
Aouni al Djarou, un médecin, raconte comment un blindé a fait éclater sa maison et détruit sa famille à Touffah.

"J’étais à l’intérieur quand j’ai entendu un grand bruit. J’ai couru vers l’entrée et j’ai vu mon fils Abdel-Rahim. Je lui ai demandé : ’Où sont ta mère et ton frère Youssef ?’ J’ai finalement découvert ma femme Albina morte, le corps sectionné en deux, et Youssef complètement désintégré. Je l’ai reconnu à sa dentition."

Albina, 37 ans, était d’origine ukrainienne mais avait refusé de quitter Gaza à l’invitation des Israéliens. Leur fils avait 18 mois.

Version française Pascal Liétout

"l’heure de l’mettre"
radio campus lille 106,6
en direct sur www.campuslille.com

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https://www.legrandsoir.info/gaza-depeche-reuters-a-faire-circuler.html
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