Naguère, De Gaulle disait fièrement que « La politique de la France ne se fait pas à la Corbeille ». Comprenons : pas à la Bourse.
Aujourd’hui, c’est là qu’elle se fait. « Les marchés sont inquiets », et c’est la cata. « Les marchés sont rassurés » et le CAC 40 grimpe et les ministres sont contents et Sarkozy se rengorge.
Mais il y a pis encore : des agences de notation privées notent les entreprises privées et même les pays.
Qui sont-elles, d’où sortent-elles, qui les a habilitées, certifiées, qui les contrôle ? Les marchés ?
Ces tyrans élus par personne, ces despotes sans visage, ces expropriateurs du pouvoir des peuples, ces négateurs du suffrage universel, ces gens de l’ombre, tirent sur les ficelles des gouvernements-marionnettes.
Il suffirait qu’un homme d’Etat se dresse et gronde pour que, le peuple s’enflammant avec lui, ces petits marquis masqués s’égaillent en piaillant.
Mais les sondages nous préviennent : le futur président Français porte une ceinture Et des bretelles. Il a ajouté deux petites roues à l’arrière de son scooter pour ne pas trop pencher à gauche ou à droite en sinuant mollo, tout en nous enfumant.
Théophraste R (modérément hollandiste).