Du temps où le mouvement progressiste français était assez puissant et assez à gauche, il savait lancer des campagnes de grande envergure pour Sacco et Vanzetti, Julius et Ethel Rosenberg, Angela Davis, Nelson Mandela.
Plus récemment, la classe médiatique sut arracher à l’oubli de leur détention Florence Aubenas et Ingrid Bettancourt.
La vigueur faiblit pour Salah Hamouri, franco-palestinien détenu depuis plus de cinq ans, en Israël, ou pour le journaliste états-unien Mumia Abu-Jamal, en prison aux USA depuis 28 ans.
Mais nos médias et nos politiques continuent à être complètement sourds et aveugles sur le cas de cinq innocents, cinq prisonniers politiques qui croupissent depuis plus de dix ans dans des prisons US.
Il est vrai qu’ils sont Cubains et qu’ils ont été capturés alors qu’ils essayaient à Miami de déjouer des attentats contre leur pays.
Des anti-terroristes incarcérés aux USA ? Chut ! Chut !
Chut, donc. Et rares sont ceux qui connaissent cette histoire et le nom des cinq : Fernando González, Ramón Labañino, René González, Antonio Guerrero et Gerardo Hernández dont dix prix Nobel (mais aucun « grand » éditorialiste français) réclament la libération.
Théophraste R. (qui note la rime médias/omerta/mafia).