Le père Noël gâte Amazon : 3 millions de cadeaux en 5 ans.
Les subventions que reçoit Amazon pour l’implantation de ses centres d’expédition soulèvent l’incompréhension, alors que le cybermarchand s’arrange pour échapper à l’impôt.
La grogne contre Amazon, déjà dans le collimateur du fisc français, s’intensifie en France, plusieurs distributeurs hexagonaux dénonçant les subventions publiques et le manque d’harmonie fiscale au niveau européen dont bénéficie le géant américain.
Serge Papin, le patron de Système U, s’en est pris au commerçant en ligne dans un entretien aux Echos, fustigeant notamment l’injustice que représente l’octroi de subventions publiques alors même qu’il ne paie quasiment pas d’impôts en France. Amazon dispose de trois entrepôts en France, dont le dernier inauguré en septembre à Sevrey (Saône-et-Loire), a bénéficié de subventions dont le montant s’élèverait à plus de trois millions d’euros sur cinq ans.
Amazon recevra ainsi 3400 euros par emploi par la région, 1100 euros par emploi par le département, auxquels s’ajouteront 1000 à 2000 euros par emploi de la part de l’Etat au titre de la prime d’aménagement du territoire. Amazon prévoit également d’ouvrir une quatrième plateforme logistique dans le Nord d’ici 2015, pour lequel il pourrait là aussi bénéficier d’aides publiques.
« C’est encore en débat. Pour des raisons de chômage, certains pourraient ne pas être trop regardants [...] mais on ne va tout de même pas donner de l’argent à quelqu’un qui réalise des centaines de millions de chiffres d’affaires et qui, en plus, doit de l’argent au fisc français », fustige Dominique Plancke, élu EELV du Nord/Pas-de-Calais.
Amazon France est implanté au Luxembourg.
Le deuxième grief mis en avant par les distributeurs français est en effet celui de la fiscalité. Comme d’autres multinationales, Amazon s’est implanté au Luxembourg, ce qui lui permet notamment de ne déclarer un chiffre d’affaires que de 110 millions d’euros en France, alors que selon une estimation d’Euromonitor, ses ventes 2011 dans l’Hexagone atteindraient 1,3 milliard d’euros. Profitant de la concurrence entre Etats pour attirer les entreprises, les techniques d’optimisation fiscale ne sont pas interdites, mais l’inspection des impôts juge qu’Amazon a passé la ligne jaune et lui réclame un redressement de près de 200 millions d’euros, que le cybermarchand conteste.
Alexandre Bompard, PDG de la Fnac, a aussi condamné sur son compte Twitter les « pratiques hégémoniques » et le « dumping fiscal et réglementaire pratiqués par ce type d’entreprises US ». De la même manière, le patron de Vente-privée.com, Jacques-Antoine Granjon, a déclaré le 27 novembre face à la ministre déléguée à l’économie numérique Fleur Pellerin, qu’il n’y avait « aucune raison pour qu’Amazon paie zéro impôts en France parce que son siège est au Luxembourg ».
Cette dernière avait ajouté que la différence de taux de TVA numérique au niveau européen, dont bénéficie également le géant américain, crée une « concurrence déloyale ». La ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement d’accélérer le calendrier prévu pour l’harmonisation fiscale au niveau européen. « On ne doit pas attendre 2019 pour que cette concurrence déloyale cesse de s’exercer », a-t-elle estimé.
Amazon vous doit de l’argent.
Amazon paie donc ses impôts au Luxembourg, sur les produits vendus en France.
Il aura fallu du temps pour que le fisc réclame au groupe américain ce qu’il doit.
Amazon minimise les impôts dont il doit s’acquitter en France et dans d’autres pays européens en faisant converger les chiffres d’affaires réalisés dans ces pays vers une filiale basée au Luxembourg, où le régime de l’impôt sur les sociétés est beaucoup plus avantageux et la TVA de 3%.
Le fisc français réclame aujourd’hui à Amazon 198 millions d’euros d’arriérés d’impôts, d’intérêts et de pénalités liés à la déclaration à l’étranger de chiffre d’affaires réalisé en France.
Cette procédure intervient dans le contexte des efforts entrepris par plusieurs pays européens pour tenter d’obtenir des grandes multinationales américaines qu’elles rompent avec les pratiques "d’optimisation fiscale" à grande échelle qui leur permettent de minimiser l’impôt sur les bénéfices.
Et malgré les annonces très médiatisées de création de deux sites de logistique, Amazon emploie 18 fois moins de salariés à chiffre d’affaire égal que les librairies indépendantes.
Les cadeaux d’Amazon sont des cadeaux empoisonnés pour ceux qui subissent la crise au quotidien. La librairie indépendante a besoin de lecteurs citoyens, qui sanctionnent ces sites qui n’ont que le profit pour horizon.
Une librairie indépendante qui résiste encore et toujours pour vous servir, où que vous soyez.
Les nazis brûlaient les livres ? Des Résistants créèrent une librairie pour les faire lire.
La librairie de la Renaissance est née de la Libération de Toulouse qui eut lieu le 19 août 1944.
Elle fut fondée, quelques semaines après, par des résistants, écrivains, intellectuels et enseignants, qui voulurent remettre en circulation les livres que les occupants avaient interdits ou brûlés.
Alors que les troupes allemandes occupent encore une partie du pays, leur ambition est de faire renaître le patrimoine littéraire et culturel de la France et du monde ; ils décident alors de donner à la librairie le beau nom de Renaissance.
Les libraires actuels poursuivent cette expérience en rejetant la pensée unique et le discours dominant : « Résister aujourd’hui , c’est s’ouvrir à toutes les cultures, à tous les peuples, imaginer un autre monde de solidarité, de liberté, de coopération, où chacun pourra écrire, chanter, publier, penser ou rêver librement... ».
Impliquée dans de nombreuses manifestations littéraires dans sa région et au niveau national (le Village du livre de la fête de l’Humanité, c’est elle) la librairie de la Renaissance a obtenu le label LIR « Librairie Indépendante de Référence », attribué par le Ministère de la Culture pour reconnaître, valoriser et soutenir les choix et la qualité du travail des librairies indépendantes.
Une librairie indépendante et son site de vente en ligne.
Modernité oblige, cette librairie a ouvert son site de vente en ligne où l’on peut choisir parmi un million de références. Les libraires précisent : « Il y a une différence entre notre site et les sites qui proposent, outre des livres, des balais à gazon, des GPS ou des pinces à friser et où dans d’immenses halls des robots préparent les commandes au détriment des emplois.
Savez-vous que la librairie indépendante génère 18 fois plus d’emplois que le secteur de la vente en ligne ?
Chez nous, derrière l’écran il y a un(e) libraire pour s’occuper de votre commande avec la même qualité de service que celle que nous offrons au magasin.
La librairie indépendante est un commerce humain qui a besoin de lecteurs-clients-citoyens ».
Et pour les récalcitrants, la librairie insiste :« Pour les fêtes de fin d’année et leur cortège de cadeaux, quelle meilleure idée que d’offrir des livres et de les acheter en librairie ou sur le site de la librairie de la Renaissance ? »
Pour plus de détails, pour vos commandes : www.librairie-renaissance.fr/
Tel : 05 61 44 16 32 / 05 62 14 10 07
Pour les Midi-Pyrénéens et les touristes :
1 Allée Marc Saint-Saëns 31100 Toulouse
Accès : 150 mètres Terminus Basso Cambo Ligne A
Heures d’ouverture :
Du lundi au Vendredi : 9H00 - 12H00 / 14H00 - 18H30
Fermée Samedi et Dimanche sauf manifestations littéraires
Parking Privatif, entrée 3 rue Georges Vivent 31100 Toulouse ;
« Il y a une différence entre notre site et les sites qui proposent, outre des livres, des balais à gazon, des GPS ou des pinces à friser et où dans d’immenses halls des robots préparent les commandes au détriment des emplois. »
(librairie de la Renaissance)