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Banksy

C’est un type formidable et un artiste étourdissant.

“ Banksy ” est un pseudonyme. Il s’appelle peut-être Robert Banks, un patronyme très britannique, ou Robin Gunningham, qui ne l’est pas moins (vieux nom écossais). Celui qu’on surnomme désormais outre-Manche le « guerillero des graffitis » serait né vers 1974 du coté de Stoke City et serait un ancien élève de l’enseignement privé.

Banksy pourrait être cet homme sur cette photo prise en Jamaïque en 2010 :

Ceci pourrait être un auto-portrait :

Il a commencé son activité d’artistes des rues en créant des pochoirs sur les murs de diverses villes britanniques. Sur la photo censée le représenter en Jamaïque, on voit à ses pieds des bombes aérosols de peinture. Rapidement, plusieurs municipalités du pays ont décidé de protéger ces créations. Tout aussi rapidement, Brad Pitt et Angelina Jolie ont fait l’achat de quelques-unes d’entre elles.

Dans sa jeunesse, Banks/Gunningham/Banksy fit partie d’un groupe de graffeurs de Bristol, le DBZ, DryBreadZ., par exemple responsable de ce graff :

Les œuvres de Banksy sont assurément antimilitaristes, anticapitalistes et antiimpérialistes. Voir sa fillette brûlée au napalm :

En 2004, il fait imprimer des faux billets de 10 livres à l’effigie de Lady Diana. Il en disperse une bonne part lors du carnaval de Notting Hill.

En 2005, il est à la base du projet “ Santa’s Ghetto ”. Il est désormais mondialement connu pour cela. Il se rend en Cisjordanie à l’occasion de l’anniversaire de l’avis rendu par la Cour Internationale de Justice de La Haye condamnant la barrière de séparation israélo-palestinienne, dont il va faire une toile géante. Il réalise clandestinement neuf fresques en territoire palestinien sous le regard des policiers qui tirent quelques coups de feu mais le laissent faire, en braquant leurs fusils sur les dessinateurs néanmoins. Les œuvres sont d’inspiration non violente. On le voit ici en plein travail, dessinant la “ Fillette aux ballons ”.

Ici le résultat final :

Banksy n’est pas suivi par tous les Palestiniens dans son entreprise, comme quand un vieil homme lui dit : « On ne veut pas que ce mur soit beau, on ne veut pas de ce mur, rentrez chez vous ».

En 2006, il place une poupée gonflable de taille réelle sur un banc de Disneyland (Californie). Elle est vêtue d’un uniforme orange comme ceux de Guantanamo et de la plupart des prisonniers aux Etats-Unis.

Au cours de l’été 2009, une exposition consacrée à 100 de ses œuvres attire 300 000 personnes au Musée de Bristol.

La plupart des œuvres de Banksy sont élaborées avec des pochoirs, seule technique lui permettant de travailler rapidement sans être pris en flagrant délit.

En 2007, au festival de Glastonbury, il s’est amusé à singer les éléments de Stonehenge avec des toilettes publiques :

En 2013, son graff “ Slave Labour ” est vendu 1,1 million de dollars :

En 2014, : une de ses œuvres représente un groupe de pigeons s’adressant à une hirondelle : « Les immigrants ne sont pas les bienvenus », « Retourne en Afrique » et « Laisse-nous nos vers de terre » sur un mur de la station balnéaire, plutôt populaire, Clacton-on-Sea, est effacée par la mairie car jugée « offensante et raciste ». La municipalité ne s’était pas rendu compte qu’il s’agissait d’une œuvre antiraciste, de Banksy, qui plus est.

Comme disait Coluche, jusqu’où s’arrêtera-t-il ?

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