Lundi 2 décembre 2013
Ce lundi matin, la Justice de Brescia a choisi de reporter sa décision quant à la libération de Bahar Kimyongür. Depuis 12 jours, le journaliste belge vie un véritable cauchemar : il est incarcéré en Italie, en raison de ses convictions. Cette situation, inadmissible pour toute personne soucieuse de la liberté d’expression, va donc perdurer.
Au cours de l’audience qui s’est tenue aujourd’hui, le juge a considéré qu’il avait besoin d’informations complémentaires et d’un délai supplémentaire pour prendre une décision. L’avocat de Kimyongür lui a donc transmis de nouvelles pièces. D’après Maître Federico Romoli, la décision de maintien en détention ou de remise en liberté de son client (le juge ne statue pas, à ce stade, sur la question de l’extradition) devrait être prise endéans les 5 jours ; donc au plus tard, ce vendredi 6 décembre.
Bahar Kimyongür n’a commis aucun crime, aucun délit ; son tort : critiquer le gouvernement en place à Ankara et dénoncer les cas de torture dans les geôles turques.
Le CLEA appelle donc tous les démocrates à poursuivre leurs mobilisations pour que Bahar soit libéré dans les plus brefs délais, pour qu’il ne soit pas remis entre les mains des bourreaux dont il dénonce courageusement les crimes et afin qu’il puisse s’exprimer, critiquer l’État turc et tout État menaçant la paix ou violant les droits de l’Homme, partout où il le jugera nécessaire. Comme l’a rappelé ce dimanche son avocat italien, Bahar Kimyongür est un activiste pour la paix et les droits de l’Homme qui travaille pour l’ONG suisse “International Institute for Peace, Justice and Human Rights”.
L’État belge doit désormais prendre toute la mesure de la situation, comprendre que l’ « affaire Kimyongür » met notre démocratie à l’épreuve et agir concrètement pour protéger notre compatriote.
Le combat continue...
Le Comité pour la liberté
d’expression et d’association
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