Le patronat (le MEDEF) et ses alliés ( CFDT, CFTC, CGC ) ont organisé avec la Convention UNEDIC mise en place le 1er juillet 2001 (le PARE-PAP) un véritable détournement de fonds : désormais les cotisations sociales versées solidairement par toutes et tous ne servent plus seulement à indemniser les privés d’emploi, comme le voulaient les principes fondateurs de l’UNEDIC. Les ASSEDIC les utilisent aussi pour financer directement des formations (dont elles contrôlent le contenu), et aussi des " mesures de soutien aux chômeurs " (bilans de compétences, aides à la rédaction de curriculum vitae, accompagnements.) prescrites par l’ANPE (qui a dû embaucher pour cela 3 500 agents).
– en termes financiers : Alors que les excédents de l’ UNEDIC, entre 1999 et 2001 étaient estimés à 14,82 milliards d’euros, en un an les auteurs du PARE/PAP ont réussi l’exploit de creuser un déficit évalué à 2,4 milliards d’euros en 2002 et à 1,9 milliards en 2003. Un désastre dû :
– aux baisses de cotisations sociales inconsidérées (+13%, soient 6,56 milliards d’euros).
– au coût de la mise en place du PARE-PAP dont l’efficacité en termes de " retour à l’emploi " apparaissent catastrophiques.
– en termes de retour à l’emploi : L’Unedic et l’ANPE promettaient à tous l’accès à des formations (si ce n’est à l’emploi) par un "suivi personnalisé". Il n’existe pas pour le moment de bilan détaillé d’application du PARE-PAP. Mais les résultats que nous connaissons sont éloquents .
L’ANPE a multiplié les rendez-vous (187 500 prescriptions pour l’année 2002 dans la Région). Principal résultat tangible : l’explosion des radiations : + 80% en un an !
Dans le même temps :
– augmentation de 5 à 9% du chômage dans la Région, suivant les bassins d’emploi
– seulement de 2,8 à 4 emplois CDI offerts dans ces ANPE pour 100 demandeurs CDI !
A quoi servent les formations contrôlées par l’ASSEDIC ? Sur 100 chômeurs entrés en formation, au bout de 6 mois :
– 48% se retrouvent de nouveau inscrits comme demandeurs d’emploi
– 32% se retrouvent de nouveau en formation
– seuls 10% ont trouvé un emploi (très souvent précaire !)
– ...et 10% ont été radiés !
...ET LES CHôMEURS ET PRÉCAIRES RISQUENT ENCORE DE TRINQUER
Les 17 et 19 décembre les " partenaires sociaux " gestionnaires de l’UNEDIC vont discuter des mesures à prendre pour " sauver " l’UNEDIC. Les mesures envisagées par le MEDEF et ses alliés sont : Remise en place de la dégressivité des allocations, ou baisse de 5 % du salaire de référence (donc des allocations) et allongement des délais de carence.
Dans le même temps les salariés du spectacle se mobilisent pour la sauvegarde de leur régime spécifique d’assurance chômage attaqué par le MEDEF et le gouvernement. La remise en cause de leur régime d’assurance chômage entraînerait la disparition de 2/3 des artistes et techniciens.
Les intermittents manifesteront avec nous le mardi 17 décembre à 13 h.
Agissons vite et nombreux pour éviter que de telles mesures soient prises
Nous exigeons :
L’indemnisation solidaire du chômage pour toutes et tous :
– Pas un seul chômeur sans indemnisation
– Pas de revenu en dessous du SMIC
Le libre choix d’une formation, financée à 100%
De vrais emplois : ras le bol des petits boulots et des miettes
Assez des heures d’attentes dans les ANPE !
Chômeurs, précaires, salariés solidaires
MANIFESTATION MARDI 17 DÉCEMBRE
A 13 H - Place Bellecour à Lyon