Il était - et il est - une fois une association spécialiste du droit des étrangers, le GISTI. Pour mettre son savoir à la disposition de ceux qui en ont besoin, il tient des permanences juridiques gratuites, édite des publications et organise des formations. A chaque compétence du GISTI correspond un contact particulier. En dépit de son activité multiforme, le GISTI est une petite structure fragile, très sollicitée par un public souvent sans grands moyens financiers. De ce fait, il a besoin de l’aide de ceux qui l’estiment utile.
*Le Gisti est en péril *
Paris, le 17 septembre 2003
Chers amis,
En 1998, le Gisti a connu de graves difficultés financières, mettant en danger son existence. Vous aviez alors répondu avec générosité à l’appel que nous avions lancé. Grâce à vous et à l’aide exceptionnelle de certains artistes (concerts, CD « /Liberté de circulation / »…), nous avons pu surmonter cette crise et avoir des comptes équilibrés ces quatre dernières années.
Aujourd’hui, malheureusement, nous sommes de nouveau contraints de nous tourner vers vous. En effet, l’année 2003 s’annonce catastrophique sur le plan financier. En plus des problèmes récurrents de trésorerie, le budget devrait afficher à la fin de l’année un déficit substantiel. Vous l’aurez compris, nous sommes terriblement inquiets à très court et moyen terme. En juillet, nous avons été amenés à chercher des solutions d’urgence et non reconductibles afin de pouvoir payer les salaires.
Aujourd’hui, le Gisti ne dispose d’aucune trésorerie lui permettant de remplir ses engagements financiers. Plusieurs raisons permettent de l’expliquer. Aucune des subventions publiques, pour lesquels un accord de principe a été donné, n’a été versée à ce jour ; certaines ont fortement baissé. L’avenir n’est guère plus encourageant, compte tenu de la politique actuelle des dépenses publiques. Il est fort probable que ces subventions diminuent encore, voire disparaissent tout bonnement.
Cette politique publique, parce qu’elle touche l’ensemble du monde associatif, a nécessairement des conséquences sur nos ressources propres. Comme vous pourrez le constater à la lecture de notre bilan d’activité pour l’année 2002, le Gisti a la chance de pouvoir s’autofinancer à hauteur de 55 %. Toutefois, si les associations partenaires connaissent elles aussi des difficultés financières, elles les répercuteront - et les répercutent déjà - sur leurs dépenses de formation et de documentation, alors que la formation et les publications constituent les sources les plus importantes de nos recettes directes.
L’équilibre budgétaire du Gisti a toujours été fragile, en l’absence de trésorerie de secours. Mais, à cela s’ajoute une conjoncture extrêmement difficile. C’est sans doute la combinaison de l’ensemble de ces éléments qui nous font craindre le pire.
Par ailleurs, le Gisti a dû faire face à des dépenses exceptionnelles, liées à la nouvelle politique en matière d’asile et d’immigration. Les projets de lois, en cours d’adoption, ont donné lieu à des documents d’analyse critiques que nous avons fait le choix de distribuer largement. Ils n’ont bénéficié d’aucune subvention. La plupart de nos publications vont être périmées d’ici quelques mois, et elles devraient normalement être remises à jour. Nous ne savons évidemment pas si nous serons en mesure de le faire.
De la même façon, parce que les questions d’asile et d’immigration relèvent désormais de la compétence de l’Union européenne, nous tentons depuis quelques mois de mettre en place et d’activer une collaboration entre les associations installées dans l’ensemble des pays membres (v. lancement de la campagne pour la régularisation des sans papiers en Europe ; réflexion sur « l’externalisation » des camps de réfugiés aux confins des frontières européennes). Ce travail entraîne des dépenses nouvelles, qui pèsent essentiellement sur nos ressources propres. Là encore, il n’est pas certain que le Gisti pourra continuer à suivre, à analyser et à combattre les choix de politiques communautaires.
Nous comptons sur vous, à la fois pour pouvoir faire face dans l’immédiat à nos problèmes de trésorerie et pour nous aider à trouver des solutions pour l’avenir. N’hésitez pas à prendre contact avec nous si vous souhaitez de plus amples informations ou si vous avez des idées.
Nous nous permettons enfin de vous rappeler que tout don fait au profit du Gisti donne droit à une déduction fiscale (50 % du montant versé) et que vous avez la possibilité de verser vos dons par prélèvement automatique (dans ce cas, veuillez remplir le formulaire téléchargeable ci-dessous).
Vous comprendrez que nous attendons votre aide avec impatience et d’avance nous vous remercions.
Recevez nos amicales salutations.
Nathalie Ferré
Présidente du Gisti
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