C’est dans la plus grande discrétion qu’un arrêté ministériel a autorisé, en mai dernier, l’utilisation de déchets faiblement radioactifs dans la fabrication d’objets de grande consommation.
Cette décision apparaît d’autant plus scandaleuse qu’elle a été prise contre l’avis de l’autorité compétente, l’Autorité de Sûreté nucléaire.
Désormais, les métaux, plastiques et autres gravats issus par exemple du démantèlement d’installations nucléaires pourront servir à la fabrication de ciment ou d’acier que l’on retrouvera alors dans la construction de maisons, voitures, bateaux, vélos…
Ce texte, publié au Journal Officiel le 14 mai, constitue une dérogation au Code de santé publique et contourne l’interdiction, prise en 2002, d’utiliser des substances radioactives dans les biens de consommation et les produits de construction.
Cette décision constitue une rupture avec la position constante de la France d’éviter la dilution des déchets, notamment en les ajoutant à des biens de consommations mais elle représente une nouvelle manne financière très importante pour l’industrie nucléaire.