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Babylone : des dégâts considérables causés par les occupants Américains.

Babylone est certainement le site archéologique le plus important au monde. Elle a été la capitale des deux plus célèbres rois de l’antiquité, Hammourabi (1792-1750 av. JC) qui introduisit le premier code de lois de l’histoire de l’humanité et Nabuchodonosor (604-562 av. JC) qui érigea les Jardins suspendus, l’une des sept Merveilles du monde. Alexandre voulut en faire sa capitale mais mourut avant.

L’existence de Babylone est déjà mentionnée dans les textes cunéiformes de la période akkadienne (2371-2230 av. JC). Au cours de la période néo-babylonienne (626-539 av. JC), elle devint la ville la plus grande du monde.

Mais, la valeur historique et archéologique de Babylone n’a pas freiné l’ardeur belliqueuse des Américains. Ils y ont installé, en avril 2003, un poste de la Coalition. En septembre 2003, ils ont renforcé leur présence en ouvrant le Camp Alpha, en activité jusqu’en décembre 2004, date où le site fut rendu aux Irakiens.

Les Antiquités irakiennes et d’autres organisations internationales ont constaté, dès novembre 2004, que les dégâts causés par les Américains sont considérables. « L’utilisation de Babylone comme base militaire a été un grave empiètement sur ce site connu internationalement comme un site archéologique » dit le dernier rapport de l’UNESCO. Les troupes US et les entreprises privées liées au Pentagone, en particulier KBR, filiale d’Halliburton, ont creusé des tranchées de plusieurs centaines de mètres au milieu des ruines, utilisé des bulldozers pour raser des tells sous lesquels reposent des vestiges. Ils ont fait rouler des chars pesants sur les fragiles pavés du Chemin de Procession qui en porte les traces. Trois rangées de blocs de béton de deux tonnes avaient, de plus, été placés sur une portion de ce chemin, ainsi que des containers remplis de la terre d’un mur d’enceinte du temple Nabu-sha-Hare dans lequel étaient fichés des pieux et des barbelés. Les vibrations émises par le trafic incessant de l’héliport ont provoqué des dommages à un temple, notamment l’effondrement d’un toit.

Des tranchées ont été creusées pour effectuer des exercices de tir sur 13 terrains dispersés dans la cité, sans se soucier du matériel archéologique enfoui, notamment près du Tell Babil sous lequel se trouve une partie du palais de Nabuchodonosor.

L’UNESCO énumère les édifices endommagés par, appelons-le ainsi, ce vandalisme : le Mur intérieur, les temples de Ninmakh, d’Ishtar, Nabu-sha-Hare, les palais royaux et plusieurs maisons babyloniennes. Neuf des dragons sculptés dans la porte d’Ishtar, vieille de 2 600 ans ont été détruits, partiellement, par des pillards alors que le site était sous contrôle américain. Le pillage du Musée de Bagdad qui a suivi l’agression américaine n’a pas épargné les musées d’Hammourabi et de Nabuchodonosor qui ont été vidés de leur contenu, même si les objets exposés n’étaient que des répliques en plâtre… Tout a été détruit ou brûlé dans la Bibliothèque et les Archives de Babylone, y compris les documents, les rapports, les cartes et les études archéologiques.


Source : Rapport de l’Unesco, CLT/EO/CIP/2009/RP/114

http://unesdoc.unesco.org/ulis/cgi-bin/ulis.pl?mt2=100&mt2_p=%3C&a...

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