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La France, l’Europe, l’Occident : un bolide fonçant droit dans le mur. A nous d’enrayer la machine.

La démocratie libérale, où plutôt l’art d’abolir l’esclavage de l’être humain tout en le pratiquant.

En ces temps, non pas de crise, mais de sarkozysme décomplexé, on dirait que le coq bleu-blanc-rouge autrefois si insouciant chante un petit peu moins fort. Un peu moins gaiement lorsqu’il se lève, la bouche amère et la rage au ventre d’être contraint d’aller travailler pour un système amené lui-même à ses crises endémiques, à sa chute, sa perte. De travailler pour un système qui l’oppresse, qui lui met des chaînes aux pieds. Enfin, «  dieu soit loué » pour notre chère dictature oligarchique du capital, certains coqs bleu-blanc-rouge ne se rendent pas compte évidemment qu’ils ont des chaînes aux pieds ! Pour une société libérale qui préconise que chacun peut s’enrichir et accéder à la situation optimale grâce au travail, vu comme la condition sine qua none de l’épanouissement personnel, c’est quand-même un comble que la majorité des gens, salariés et petits artisans, doivent cravacher pour que des rentiers, actionnaires banquiers et hauts fonctionnaires, puissent jouir à pleine dents de leurs vies avides de dollars, d’actifs financiers, de superflu. Il faut courir, aller de l’avant, être compétitif, ne pas regarder derrière et foncer droit sur le chemin, nous dit-on, courir sur ce chemin boueux, caillouteux, et ce, bien sur sans se tordre les chevilles. Précautions de base donc, avoir de bonnes chaussures, mais surtout savoir se vendre sur un marché, être comme un mini chef d’entreprise, être mieux que le précédent qui vient de sortir du bureau d’embauche, être dynamique et motivé…bienvenue à toi, lecteur, au royaume des courbettes, où l’art d’apprendre à mentir pour gagner plus d’argent prime, et peu importe si l’on a volé et exploité son propre frère, c’est récompensé avec les futurs dividendes. Le problème, c’est que le salarié/ouvrier de base qui tous les matins pointe à la porte de l’usine de PSA Peugeot, Continental ou Daewoo (j’en passe et des meilleures), celui qui va cueillir la fructueuse récolte d’un champ de maïs labellisé Monsanto etc, courra toujours moins vite que la bande qu’il a devant lui, qu’il tente en vain de rattraper, c’est-à -dire le cortège (si dense que l’on n’en voit pas le bout) des ventripotents exploiteurs en costards au verbiage mercantile utilitariste, que l’on appelle plus communément sous la dénomination de traders, d’actionnaires, de responsables d’institutions de crédits (banquiers) et ne pas l’oublier, de PDG. Bref, ceux qui font que ce sont toujours les mêmes qui triment en masse pour nourrir la classe supérieure, noble et courtisane du royaume. Et car les révolutions (1789, 1830, 1848, 1870) ont toujours permis à la bourgeoisie de maintenir sa place, n’en déplaise aux cours qu’on nous fait réciter lors des partiels des universités, le modèle de société de l’Ancien-Régime, est hélas tristement ressemblant au notre.

Alors, ne pourrions-nous pas envisager plusieurs alternatives (?) : le développement d’un autre projet de société égalitaire d’un point de vue économique, fédérée en petites communautés, en vivant bien plus simplement, sans représentation d’élites pour diriger la masse populaire, ce fameux «  troupeau dérouté » inventé par E. Bernays pour légitimer le pouvoir de l’industrie des relations publiques. Nous en reparlerons plus tard, mais j’en entends déjà dire d’ici que notre système actuel est ce qu’il y a de moins pire, (une certaine M. Tchatcher, qui aurait mieux fait de se taire, avait déclaré «  TINA : There is no alternative »…) qu’il faut se méfier des extrêmes en politique, et qu’il est de notre devoir de se présenter aux urnes. Ce texte s’attèle à montrer que tout ceci est un non sens, un code de la propagande institutionnelle que l’on nous inculque dès l’école. Pour beaucoup, il faut voter, même par élimination, car des gens se sont battus il y a 150 ans pour que nous puissions choisir nos gouvernants. Pour ces mêmes personnes, l’anarchisme est ce qu’il y a de pire, car c’est le «  régime » du désordre, de la terreur, du manque d’ordre pour empêcher les crimes de tous genres. C’est faux. L’anarchie, en résumé, c’est l’absence de gouvernement, d’autorité, de hiérarchie, mais cela n’empêche pas l’organisation sociale. En d’autres termes, c’est l’ordre sans le pouvoir politique. N’est-ce donc pas une philosophie plus positive que ce que cette société coercitive nous impose ? Bref, ce texte veut montrer qu’il existe des alternatives au vote en proposant non pas de se reposer sur une classe dirigeante pour guider nos actions, mais de faire chacun à son échelle ce qui est bon pour soi, pour la communauté que l’on a choisi. Être autonome, en d’autres termes.

Mais, pour en revenir à la métaphore du chemin sur lequel tout le monde court comme des moutons vers la quête du bonheur matériel personnel monnayé , évidemment, me direz-vous, c’est relativement difficile pour un esclave de courir quand on a des chaînes en fer autour des chevilles. Afin d’ôter au lecteur toute idée selon laquelle un salarié de classe moyenne devrait absolument atteindre la position aisée de la classe dirigeante et fortunée, je précise que j’écris cet article car je suis écoeuré de voir, constater, les mensonges que nous profèrent nos merveilleux cerveaux du système d’information «  libre et démocratique » en France, de voir dans quelles conditions ce système marchand a jeté à bas le marché du travail. Ainsi que les relations sociales, transformées en un monde où tout le monde tente malgré tout de coexister, sans se côtoyer, préférant se rallier à son cube plastifié, tube cathodique en rentrant des bureaux, plutôt que se joindre à la communauté pour échanger avec son entourage. Il ne faut donc pas qu’un pauvre salarié devienne aussi riche que l’actionnaire majoritaire de chez Areva ou Veolia par exemple, mais à mon sens, réinventer complètement l’organisation du système, démanteler cette économie marchande du vol, dominatrice et esclavagiste. Bref, vous l’aurez compris, l’idée de mettre en commun les moyens de production me paraît plaisante. L’idée d’une société rendant possible la réappropriation de notre vie, ainsi que d’une agriculture saine et biologique, à la cubaine ne me déplaît pas non plus. Je ne suis pas un philosophe, encore moins sociologue, ni politologue, psychologue. Je suis juste un étudiant qui refuse de gober ce qu’on me cadre dans ma boîte crânienne, tout ce pouvoir idéologique proféré par nos élites, et qui a un certain refus de vivre dans un moule prémâché prédéterminé, dans ces formes figées de la société. Et, parlant de mensonges que l’on nous rentre dans nos cerveaux, il est nécessaire d’écrire là un paragraphe.

Le mythe d’un monde journalistique libre, indépendant et objectif.

En France, et c’est aussi le cas dans la majorité des pays dits de «  démocraties libérales », nous avons un système d’information de qualité, libre et indépendant. J’attrape des boutons en écrivant ceci, mais les journalistes jouissent d’une garantie constitutionnelle contre toute atteinte à la liberté d’expression. Les grandes lois de la Troisième République rappellent aussi au concitoyen bien docile que la presse est libre et indépendante. En principe. Ce qui est démocratique sur le papier, ne l’est que rarement en réalité. Ainsi, sur le papier, la Russie est un pays démocratique. La Chine aussi. Sur le papier, la France est une république démocratique. Je n’en dis pas plus.

L’art du système libéral est de se vanter que l’État se soit libéré des ses systèmes d’information étatiques. C’est-à -dire, que les gouvernants aient vendus les parts de marchés des entreprises publiques d’information à des entreprises privées pour garantir la liberté de l’information, pour abolir la tutelle étatique. Mais en fait c’est surtout pour rendre possible et légitime le business, le profit, et la rentabilité sur l’information, autant qu’ils en font sur l’eau, l’écologie, l’agriculture, et bientôt sur l’air que l’on respire. Ainsi, il est plus souhaitable pour l’oligarchie politique et financière d’ouvrir le capital des entreprises de presse aux marchés, que de se doter d’un réel devoir d’information. Mais revenons à nos moutons. L’argument ainsi donné avec la privatisation des mass medias est que la censure, et la propagande d’État deviennent «  inexistantes », encore une fois, sur le papier. Dans ce pays où j’ai grandi, tous les grands médias dits de masse ont été privatisés lors de mes premiers pas, à savoir au milieu des années 1980. Il n’y avait évidemment rien à attendre d’un gouvernement dit socialiste mitterrandien, en proie à une logique de globalisation libérale et financière supposée inévitable. Cela fait environ vingt ans que l’on en paye les conséquences. On le sait bien, lointaine est l’idée que la privatisation de TF1 ait arrangé la qualité de l’information. A un tel point, que l’objectif de cette chaine aujourd’hui est de conquérir une part de cerveau disponible pour promouvoir et aider l’entreprise Coca-Cola à faire ses bénéfices… En fait, la presse, qu’elle soit écrite ou audiovisuelle, a toujours été aux ordres du pouvoir politique. Autrefois sous tutelle étatique, ou gérée par les élites, elle est aujourd’hui concentrée autour d’un conglomérat de grandes multinationales dont les dirigeants sont proches du pouvoir politique…enfin…de l’actuel homme d’affaire et président directeur général de l’entreprise « République Française ». Ainsi, M. Bouygues, F. Pinault, S. Dassault (qui doit être triste de ne plus pouvoir faire de clientélisme auprès des habitants de Corbeilles-Essonne après avoir subi l’annulation de son élection au siège de maire par le Conseil d’État), A. Lagardère et V. Bolloré se sont peu à peu accaparé la gestion des médias et des télécommunications. Là où le bat blesse, c’est que ces hommes d’affaires et leurs multinationales contrôlent aussi les postes clés de l’industrie aéronautique, de l’énergie, des télécommunications, d’armement, etc. C’est ainsi, soit. Mais le plus dramatique, c’est qu’énormément d’individus semblent à la fois se révolter intérieurement contre cette oligarchie, et se résigner à apporter sa pierre à l’édifice. Par peur de sanctions ? Ah, j’ai pigé : en fait, mettre sa pierre à l’édifice ruinerait les intérêts du lobby du bâtiment ?… C’est ironique, mais c’est aussi ça, la république des lobbies : on vend la gouvernance (entreprises publiques) d’un État à ses copains les plus proches, et on soumet des projets de loi à l’Assemblée pour que les visions à court termes de ces barons de la finance soient le plus fidèlement respectées. Pour que leurs entreprises produisent toujours plus de bénéfices. Et encore plus. Et plus. Pour que Dassault puisse vendre ses armes au Congo, et alimenter le conflit armé (revanche du génocide de 1994) entre les Hutus et les Tutsies. Pour que François Pinault finance le film de Yann Arthus Bertrand à hauteur de 80% juste avant les élections européennes et ainsi tenter de faire croire au peuple que Nicolas Sarkozy est un militant écologiste, que l’écologie n’est pas forcément un truc de gauche. (Mais oui ! Suis-je bête, la raison humaine est tellement développée qu’il est désormais possible d’exploiter des enfants en Chine, de déverser des polluants chimiques dans les rivières, et de crier au sauvetage de la planète !) La doxa religieuse du capitalisme financier globalisé n’a de cesse d’enrôler ses prêcheurs, en croisade perpétuelle contre les idées socialistes (révolutionnaires et anarchistes), les terroristes qu’on crée, bref, contre ceux qui rament à contre courant de la rivière. Soit, je me suis quelque peu égaré, mais quoi qu’il en soit, il n’y a pas besoin d’avoir l’étiquette de politologue sur son CV pour comprendre que la politique n’est que du théâtre, que l’objectif est de conquérir des parts de marchés, et de satisfaire les catégories de population les plus rentables. Bienvenue à l’ère du marketing et du journalisme marchand : soyons réalistes, il est plus rentable d’écrire un papier sur un bulldog qui a mordu une vieille dame, que d’expliquer les réels mécanismes macroéconomiques, de dresser la situation politique en Iran, à Madagascar, en Haïti… Car jouer sur la peur de l’électorat par une rhétorique sécuritaire outrancière, en somme permet de maintenir la pyramide, base en bas.

Le fabuleux mythe de l’État de droit, garantissant droits et libertés fondamentales
En outre, s’il y a quelque chose qui maintient le régime démocratique (la démocratie n’a pas réellement de sens, en fait) dans son rang, c’est bien le droit institutionnel : l’État, garant du droit, représente non pas le peuple, mais les intérêts de la classe dominante, ce premier, qui construit des lois pour asseoir son pouvoir, réprimer les atteintes contre lui et qui donc reconstruit des lois pour en réprimer d’autres atteintes, et ainsi de suite. C’est en fait l’histoire du chat qui se mord la queue. Il constitue et signe les lois qui autorisent les trusts commerciaux et multinationales criminelles à s’implanter sur le territoire, ce sont ces mêmes lois qui autorisent le saccage de l’agriculture, stérilisent la Terre, et qui nous empoisonnent de leur produits alimentaires industriels chimiques, à un tel point que si nous mourrons tous d’un cancer dans vingt ans, cela remplira même les caisses des industries pharmaceutiques. Tout ceci est tellement opaque, alors que nos routes sont recouvertes de panneaux publicitaires, que personne ne semble s’en rendre compte, du moins se révolter contre cette dérive totalitaire. Noam Chomsky dit d’ailleurs qu’il est plus facile «  d’exposer quelqu’un à une publicité qu’à une chambre de torture ». Mais d’un point de vue politique, ce n’est seulement que de temps en temps (quelle chance a-t-on), que l’État, cette machine oppressante, impersonnelle mais glorifiée, personnalisée, demande l’avis aux citoyens qui votent encore (c’est-à -dire 30-40% seulement de la population française totale). Les référendums municipaux sont bien sur autorisés par les lois décentralisatrices, mais il serait bien dangereux de les appliquer ! Hobbes, précurseur du totalitarisme, disait que le Léviathan (l’État) permet de garantir la sécurité et que l’Homme doit abdiquer ses libertés au profit de cela pour maintenir un pacte social. Cette vision totalitaire de l’État, galvanisée par cette rhétorique sécuritaire est aujourd’hui bien ancrée dans les pages des papiers journalistiques en France. Par exemple, l’affaire Coupat en est l’illustration par excellence. De jeunes amis reprennent une épicerie en autogestion, et ceux-ci, non contents d’avoir l’outrecuidance de créer les conditions d’exercer une vie autonome, et d’avoir des idées de partage, ils participent à des manifestations contre les casses sociales du gouvernement. En fait, depuis 2003, la police les tenait en filature. Il ne restait plus qu’à monter de toutes pièces un scandale politico-médiatique pour faire taire ces pratiques de résistance à l’État oppresseur : le sabotage des lignes SNCF. La proie de Coupat était idéale, connu pour ses écrits libertaires, cela faisait de lui un terroriste hors pair. Manque de chance, le juge des libertés (beau contre-sens n’est-ce pas ?) refusait de l’incarcérer pour le motif qu’il n’y avait au dossier, pas de preuves valables. Simple tour de passe-passe, il a juste suffit de remplacer ce mauvais juge tout bonnement et simplement par un meilleur juge (favorable au coup médiatique, moyennant une promotion accordée par Nicolas et Michèle ?) Mais les blagues les plus courtes sont toujours les meilleures, la mouvance anarcho autonome en relation avec une entreprise terroriste, ça ne pouvait pas durer car au bout d’un certain moment, «  l’opinion » se rend compte de la fumisterie.

C’est ça, la France des droits de l’homme, celle qui se permet de jeter en prison des innocents, d’en faire des exemples pour rassurer et racoler un électorat trompé. C’est aussi ça, la France de la politique spectacle, qui passe ses week-ends en résidence luxueuse avec le nouvel oncle Sam Barack Obama pendant que seuls 7% des bénéfices 2008 de Total ne reviennent aux salariés. Le pays des droits de l’homme, qui se permet de faire la morale à l’Iran lorsqu’il enferme une universitaire française, accusée d’espionnage pour avoir manifesté contre la réélection d’un Mahmoud Ahmadinejad non soutenu par la presse occidentale. L’Iran, qui accusé de développer un programme nucléaire et de l’uranium enrichi, se fait tailler de toutes pièces par les scribes du journalisme de marché, ou les plumes décomplexée de nos journaleux, fidèles lecteurs puis recopieurs de l’AFP.

Au moins, et soyons réaliste, l’Occident, lui, ne développe que du nucléaire gentil, et n’appuiera jamais sur le bouton rouge. En ce qui est du chef d’un État islamique, plus pauvre, et dictatorial, cela est moins sur. Alors, ne faudrait-il pas regarder ce qu’on fait à l’intérieur de nos frontières avant de critiquer nos voisins et de leur faire la morale ?

Des solutions alternatives ?

Il y en a plein. Et encore une fois, ce qui fait qu’elles sont oubliées, repose sur la propagande, et je ne fais que citer Noam Chomsky, où «  le pouvoir ne souhaite pas que les gens comprennent qu’ils peuvent constituer des changements ». C’est donc la propagande qui permet le maintien du système tel qu’il est, de l’idéologie et de la classe dominante. Toute la finesse du système médiatique permet en finalité, de se sentir libre dans une société qui peut, en toute impunité, installer ses lois liberticides, par le biais de la propagande, sans que les principaux acteurs concernés ne s’en aperçoivent, et sans avoir le moindre besoin de recourir au bruit des bottes. Maintenant que l’on sait que la gouvernance, du moins en France, mais je pense que c’est un processus mondial, a été vendue il y a bien longtemps aux marchés financiers, et que le vote n’y changera plus rien, face à tout cela, l’alternative serait d’arrêter, d’une, de penser que ce sont les formations politiques qui gouvernent, mais surtout d’arrêter de voter et de s’identifier à un parti politique. L’abstention généralisée paraît en fait de ce postulat, le meilleur moyen pour stopper de s’attribuer une couleur politique, qui freine notre capacité à prendre du recul sur les évènements, et qui nous empêche de réfléchir. Attendez vous d’un VRP vendeur d’équipements en literie qu’il vous dise ce qu’il faut faire ? Non. Attendez vous qu’un banquier gouverne vos vies, même s’il le fait ? Non. Il en est de même pour les partis politiques. Que faites-vous lorsque vous n’aimez pas le chocolat, le tabac ou l’alcool ? Vous n’en achetez pas. Je ne fais pas la morale au lecteur-électeur, mais la logique est la même : lorsque l’on se plaint d’un système politique qui ne fait rien pour sa population, mais tout pour la classe la plus riche, le meilleur moyen n’est il pas d’arrêter de voter et de participer à leur commerce politique ? Pourquoi attendre d’une classe politique qu’elle gouverne nos vies, quand on sait qu’il serait possible de créer les conditions nécessaires pour nous réapproprier nos libertés individuelles et collectives ? En fait, il faudrait remplacer le terme «  citoyen » par «  acteur social » pour que la vie en collectivité reprenne tout son sens. Lorsqu’une entreprise ne fait plus de ventes, son bénéfice net chute, et elle dépose le bilan… quand elle n’est pas rachetée par des fonds de pensions américains, certes. Si notre acteur social arrête de consommer leur politique, puisque de toute manière, ces gens là considèrent la gestion des affaires publiques de la même manière que les services de direction des ressources humaines dirigent une entreprise, c’est leur château de cartes qui s’écroule de lui-même. Nul besoin d’armes à feu donc, pour faire trembler la lanterne et l’Élysée, mais la conscience collective que tout ceci est dépourvu de sens depuis longtemps serait bien plus efficace qu’une révolution, de toute façon, qui serait probablement menée par un leader politique. Mais j’ai bien peur que malgré quelques épisodes épars (Catalogne 1936, luttes boliviennes, chiliennes ou argentines), ces deux siècles de capitalisme «  avancé » nous empêchent d’assister à ce que Marx et Engels appelaient le Grand Soir, ou plus, à la pleine réalisation de cette utopie libertaire de notre vivant. Alors, commençons par le commencement, créons nous notre autosubsistance, pour vivre notre propre vie en autogestion.

Samuel MOLEAUD

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Eugenio Balari
in Medea Benjamin, "Soul Searching," NACLA Report on the Americas 24, 2 (August 1990) : 23-31.

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