Communiqué d’ATTAC
Attac Marseille proteste contre la mise en garde à vue
de l’un de ses responsables
Marseille, le 9 juillet 2003 - Attac Marseille s’élève très vivement contre l’interpellation et la mise en garde à vue de Joël MARTINE, membre de son Conseil d’administration. L’animation du Collectif « Recyclons 13 », qui semble être à l’origine de l’interpellation, ne peut être qu’un mauvais prétexte, au vu de l’action tout à fait pacifique de ce collectif. Dans ces conditions, l’interpellation d’un responsable associatif par la Brigade anti-criminalité relève de la criminalisation du mouvement social dont le gouvernement est devenu coutumier. Attac Marseille demande la libération immédiate de Joël Martine et l’arrêt de toutes poursuites.
C’est par les membres de la BAC Nord (Brigade anti-criminalité) que Joël
MARTINE a été interpellé hier à son domicile. Menotté et emmené comme un
criminel, ce militant pacifique est en garde à vue, accusé à présent de
rébellion et d’appel à l’émeute.
Il semble que ce soit l’action de Joël MARTINE au sein du Collectif «
Recyclons 13 » qui soit à l’origine de son interpellation, sans qu’il lui ait été précisé ce qui lui était reproché. Ce Collectif, dans lequel Joël représente Attac Marseille, est composé de plusieurs dizaines d’associations environnementalistes, et travaille sur la question du traitement des déchets. Toutes ses actions se sont menées de la façon la plus pacifique.
Roger DEFLAUX, président d’Attac Marseille, s’est adressé ce matin au Préfet des Bouches-du-Rhône, écrivant notamment :
« Je tiens à vous faire part de ma stupeur et de mon inquiétude concernant les méthodes employées dans cette affaire, tant sur le fond des raisons de cette arrestation que sur la forme de l’interpellation.
Joël MARTINE est une personne respectable de l’avis de toutes les personnes qui ont eu à le connaître, c’est un militant associatif responsable de ses actes et éminemment légaliste, pacifique de surcroît, et je ne doute pas un instant que, s’il en avait reçu une demande écrite, il se serait rendu tout naturellement à une convocation d’un service de police. On ne comprend pas que cela puisse conduire à une garde à vue, et, donc, à une privation de liberté.
D’autre part, étant donné la notoriété de la personne de Joël et la nature de ses activités, on est stupéfait de l’intervention des agents de la B.A.C. dans une telle affaire. Où est le criminel ? On est encore plus étonné d’apprendre qu’une plainte aurait été déposé contre lui, par ces mêmes agents, pour « Rébellion », « Injures » et « Appel à l’émeute », toujours lorsqu’on considère le caractère non-violent de Joël MARTINE et les conditions de son arrestation. »
Contacts presse : Roger DEFLAUX 06 80 88 82 19
Jean-Paul GARAGNON 06 08 67 08 82
Depuis ce matin, Jean-Michel SAUVAGE, Porte-Parole Régional de la Confédération Paysanne du Nord-Pas-de-Calais est en garde à vue au Commissariat de Police dArras.
Les conditions de sa mise en garde en vue ne sont pas encore connues.