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La vocation des peuples-classe du monde à la souveraineté.

La vocation des peuples-classe du monde à la souveraineté.

11 thèses provisoires sur l’émancipation collective.

1 - Il n’y a nulle part de peuple-classe (1) souverain sur la planète. En effet tous les peuples-classe, à l’exception des USA, subissent une double domination d’une part celle de l’impérialisme extérieur, pour l’essentiel celui des USA, même si son hégémonie faiblit, et d’autre part celle de leur propre bourgeoisie. Les pays "ex-communiste" subissent un retour contrastée vers le capitalisme et donc une bourgeoisie issue de la nomenklatura domine les peuples classes de ses pays.

2 - Le peuple (au sens large du terme) des USA, donc tous ses citoyens et ses résidents non citoyens, est le seul peuple souverain de la planète. Ce « peuple-citoyen » - on dirait ce peuple-nation pour la France - ne subit aucun joug d’une puissance extérieure, aucun impérialisme tant sur le plan économique que politique ou militaire. Même au plan culturel ce sont les USA qui diffusent leur mode de vie sur la planète. La puissance des USA s’érode. Des puissances secondaires menacent son leadership.

3 - Le peuple-classe des USA n’est pas souverain. Il subit la domination multiforme de la bourgeoisie des USA, de son oligarchie financière. Le pouvoir du vote citoyen n’est nullement à négliger car c’est une conquête démocratique à développer mais le cadre actuel de son exercice fait que ce pouvoir est très restreint. La démocratie libérale organise plus la dépossession des citoyens que la réappropriation de leur territoire et de leur existence sociale dans un cadre écologique respecté.

4 - Chaque peuple-classe doit lutter contre deux fronts : contre sa propre couche dominante et contre la domination externe (sauf pour les USA). Le combat contre sa propre bourgeoisie se dédouble, du moins pour les peuples-classe du nord, en combat anticapitaliste interne et combat anti-impérialiste contre les peuples dominés (du sud).

5 - La vocation des peuples-classe est de travailler inlassablement à leur unité interne et à la solidarité externe avec les autres peuples-classes. Il doit aussi veiller à la prise en considération de la dimension écologique.

6 - Cette tâche est collective. Elle nécessite des militants lucides et dévoués à la cause de l’amitié entre les peuples-classe. Lucides, dévoués mais non sectaire. Le sectarisme est l’épine du mal du militantisme de l’autre monde possible. Mais il n’y a pas de guide sûr entre opportunisme et radicalisme aventurier.

7 - Le processus d’acquisition de souveraineté des peuples-classe n’est pas écrit d’avance. Il dépend à la fois des conditions existantes et notamment du degré du développement inégal et combiné du mode de production capitaliste et de la conscience de classe des travailleurs salariés qui sont dans beaucoup de pays la force motrice de la transformation sociale.

8 - Au regard de la diffusion du capitalisme sur la planète il y a tout lieu de penser que la souveraineté des peuples-classe se fera en articulation de plusieurs territoires : le national, le continental et le mondial. Aucune zone ne doit être sous-estimée. Tous les combats sont à mener de fronts pour faire reculer partout la logique du profit et celle de ma marchandisation avec les rapports sociaux qui l’accompagnent.

9 - La transcroissance des luttes qui démarrent dans un cadre local ou national doit être étendu à l’échelle du continent. La transcroissance peut aussi partir de l’entreprise vers le site le quartier et la ville.

10 - L’approfondissement de la démocratie dans tous les champs d’activité est le vecteur essentiel pour l’accès à la souveraineté du peuple-classe. La démocratisation s’épanouit au mieux dans un cadre laïc et égalitaire sans sexisme ni racisme.

11 - Le peuple-classe peut s’appuyer dans nombre de pays sur les sphères dégagées de l’emprise du capital comme la sécurité sociale, la gestion publique des biens communs, toutes les formes d’appropriation publique qui pu être livrées à la socialisation et au(x) peuple(s)-classe.

Christian Delarue

Site Amitié entre les peuples

1) Les frontières du peuple-classe. C Delarue

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article598

URL de cet article 8381
   
L’horreur impériale. Les États-Unis et l’hégémonie mondiale
Michael PARENTI
Enfin traduit en français. Notes de lecture, par Patrick Gillard. La critique de l’impérialisme made in USA La critique de l’impérialisme américain a le vent en poupe, notamment en Europe. Pour preuve, il suffit d’ouvrir Le Monde diplomatique de novembre 2004. Sans même évoquer les résultats des élections américaines, dont les analyses paraîtront en décembre, le mensuel de référence francophone en matière d’actualité internationale ne consacre pas moins de deux articles à cette (…)
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« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

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