MANIFESTATION ANTI OTAN A STRASBOURG LE 4 AVRIL 2009
LES CASSEURS ONT EMPECHE L’EXPRESSION DE LA DEMOCRATIE
Je commence à écrire alors que les hélicoptères survolent Strasbourg depuis quelques heures.
Certains s’inquiètent de la manifestation contre l’OTAN. Mais les casseurs redoutés à juste titre, etqui ont déjà fait des dégâts depuis quelques jours, ne servent pas la cause qu’ils prétendent défendre. On ne change pas la société en se battant contre les forces de l’ordre ou en détruisant des abribus.
Les manifestants dans leur majorité, quelles que soient leurs appartenance politique, veulent manifester de manière démocratique. Contrairement à ce que les medias laissent supposer les manifestants sont majoritairement issus de mouvements démocratiques, altermondialistes comme ATTAC, syndicats, ou organisations politiques.
Je reprends mon texte une fois revenu de la manifestation. Les manifestants se sont retrouvés piégés dans un quartier dont ils ne pouvaient pas sortir.
Les casseurs étaient mêlés aux manifestants, ce qui constituait un risque permanent. Nous avons dû sortir rapidement du jardin des Deux Rives car la police envoyait des gazs lacrymogènes sur les manifestants qui attendaient le départ. Tout le long de la manifestation nous étions des cibles entre les casseurs et la police. Nous étions piégés, et sans possibilité de sortir puisque le pont d’Anvers et le pont Vauban étaient fermés par la police qui n’a pas voulu laisser passer les manifestants, au motif que la manifestation n’étaient pas terminée. Certains manifestants ont pris la direction du pont allant vers la Robertsau, d’autres ont pris la direction du Neudorf. Je n’ai jamais vu cela de ma vie.
Pendant ces quelques jours se sont retrouvés livrés à eux-mêmes d’une part les habitants du Stockfeld ( où se tenait le village autogéré des anti-OTAN) et les habitants du quartier du Port du Rhin où devait se dérouler la manifestation, d’autre part les manifestants eux-mêmes. A qui imputer la responsabilité de ce capharnaüm ? Les casseurs ont empêché l’expression de la démocratie et ont fait le jeu de ceux qu’ils prétendent combattre. La municipalité se retrouveà gérer la casse alors que la sécurité incombait à l’Etat. Idem pour les commerçants qui ont dû fermer boutique ce weekend, le remboursement du manque à gagner incombe également à l’Etat.
Christian Dufrechou