... 20 ans de progrès pour la protection des animaux de laboratoires dans les états européens sont sur le point d’être sabrés par des députés qui ont décidé de rendre un service zélé aux laboratoires.
Beaucoup d’amendements très négatifs ont été proposés dans la Commission recherche et industrie (ITRE) du Parlement, quand à la Commission agriculture (AGRI), le rapporteur Neil Parish a complètement capitulé et proposé tous les amendements que l’industrie de la vivisection demandait. Non seulement le résultat sera bien inférieur à la proposition initiale de la Commission, mais aura pour effet de démanteler les législations nationales.
Par exemple le projet de Neil Parish propose de limiter la demande d’autorisation de procédure aux primates et aux expérimentation de catégorie de souffrance maximale. C’est-à -dire qu’il n’y aura plus besoin d’autorisation pour plus de 95% des expérimentations sur les animaux, alors qu’au Royaume-Uni, toutes les procédures sont soumises à autorisation.
Mais il y a encore du temps pour se battre, et des dizaines de groupes sont en ce moment en train de se mobiliser.
Il est urgent d’écrire aux députés de la Commission Recherche et Industrie et la Commission Agriculture pour leur faire savoir que nous n’acceptons pas cela.
Le vote dans la Commission ITRE est le lundi 9 mars, et le vote dans la Commission AGRI est le 31 mars (puis la session plénière votera probablement fin avril ou début mai). Il y a 91 députés dans AGRI et 107 dans ITRE.
Voici les points clefs à mentionner dans la lettre, mais n’hésitez pas à les adapter ..
1. Vous êtes écoeurés que certains députés tentent de supprimer les mesures progressistes proposées par la Commission pour protéger les animaux et faire avancer la science, au lieu de les renforcer.
2. Vous soutenez les initiatives visant à protéger les primates, y compris l’abolition totale de l’utilisation des grands singes et des singes capturés à l’état sauvage, et vous voulez un mécanisme efficace pour re-évaluer l’utilisation de tous les primates, en vue de mettre fin a leur utilisation.
3. Toutes les expérimentations sur l’animal doivent faire l’objet d’un contrôle et être expressément autorisées par une autorité indépendante. C’est déjà le cas dans de nombreux pays européens.
4. La transparence et les droits des citoyens à l’accès à l’information concernant la recherche sur l’animal doit être garantie.
5. Les mécanismes de partage des données doivent être améliorés et appliqués pour éviter la duplication des tests.
6. Vous soutenez une harmonisation "par le haut’ des standards de bien-être animal en Europe : il faut s’aligner sur les pays les plus avancés, pas sur ceux qui sont à la traine. Il n’y aucune preuve que cela provoquera une fuite des cerveaux hors Europe. Sinon cela aurait déjà eu lieu a l’intérieur même de l’Europe. La recherche suisse ou britannique (qui ont les règles les plus strictes) n’est jamais partie en Europe du sud ou en Europe centrale ou les règles sont beaucoup plus laxistes. Le nombre de chercheur dans un pays donné n’a rien a voir avec la protection des animaux dans la recherche, c’est une question de financement.
7. La nouvelle directive doit activement encourager les méthodes de recherches sans animaux grâce aux laboratoires de référence nationaux pour les méthodes de substitution.
8. Il faut des révisions régulières et thématiques de la Directive, impliquant tous les intéressés, pour parvenir à diminuer puis à mettre fin, pas-à -pas, à l’expérimentation animale dans chaque domaine ou cela est pratiqué.
9. Dites-leur que vous serie choqués d’apprendre que les députés européens s’activent pour accéder à tous les voeux des lobbyistes de l’industrie pharmaceutique, aux dépends de la science et des animaux.