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Les cannibales, les gloutons et... les cons !

Désolé de ré-écrire le monde, mais le cannibalisme n’est pas l’apanage d’anciennes tribus africaines. Tout comme nombre de pays à propos de l’histoire, quoique blancs de peau, auront du mal à montrer... pattes blanches ! Des nations entières, bouffées tout cru durant des siècles, auront fait les délices des royaumes nantis. Difficile désormais de nous faire croire que l’étranger vient manger le pain des français, quand on sait la voracité avec laquelle nous les avons pillés. Les cannibales ont toujours de bonnes raisons pour se repaître grassement, allant jusqu’à nous faire rotir aussi, oui nous aussi, pour se délecter de la viande. Survie de l’espèce ? Même pas ! Consumérisme surtout ! Et dire que le cannibalisme qui montre pattes blanches est surtout affaire d’opinions... Les bons c’est ici, et les vilains c’est là -bas... Notions dualistes primaires, stupidement bipolaires, axes du bien et du mal dans le discours des... désaxés ! Pour mieux détourner notre attention !

A bien les entendre, il y aurait les élites du monde, et les autres... Et nous serions leurs protégés. Une chose pourtant se fait jour peu à peu. Le cannibalisme sous toutes les coutures, culturel, financier, racial, le cannibalisme social aussi, existe toujours, déguisé comme il se doit, en beaux discours. Point de droite ni de gauche, tous les oeufs pourris sont dans le même plat, et se partagent avec élégance la plus grosse part du gateau, en nous laissant bien misérablement quelques miettes éparses. L’homme dévorant autrui, c’est l’actualité grandissante !

La peur fait bêler les moutons, et le troupeau resserre les rangs pour se protéger, à l’appel des chiens qui aboient. Les moutons se sentent en sécurité dans cet enclos, ignorant que c’est le troupeau tout entier qui sera mangé, quand l’heure sera venue. Paîssez bonnes gens, paîssez ; dormez moutons, on veille sur vous, vous protégeant des loups qui hurlent au loin dans les montagnes.

Et dans l’abattoir non loin, les bouchers aiguisent leurs couteaux !

Sur le sol de l’animal à deux pattes, des prédateurs étendent leurs tentacules sur le monde. Liannes noueuses de l’arbre mortifère ; et la planète s’essouffle, s’étouffe et meurt... Il faudra bien, un jour, nous débarrasser de leur emprise, nous libérer de leurs griffes et leur casser les crocs !

Les heures se précipitent et l’horloge du temps nous décline un tic-tac semblable aux battements du coeur. Le monde, happé dans sa course folle, se dirige droit sur l’impensable, tel un essaim de moustiques vers une lampe hallogène. J’entends déjà le crépitement des ailes brulées. Aveuglés par la lumière, les insectes dévoreurs finissent leur course lamentablement. Les humains, dans leurs mimiques condescendantes, leur emboitent le pas ! En apparence, le rêve d’une humanité décente, tel un avion en perdition, commence sa descente mortelle. Tragédie ? Pas vraiment ! C’est bien de vivre en cage, de survivre plutôt. Mais bon... Il en est ainsi depuis des siècles ! L’humanité prisonnière est imbibée d’espoir... Mais l’espoir ne délivre pas ! Le jour viendra où ce monde pourri jusqu’aux racines, auquel nous participons tous malgré nous, décapité enfin, exigera de vivre autrement. Quel qu’en soit le prix à payer, ce vieux système croulant avec ses concepts foireux prendra fin, et ce ne sera que justice. Nous survivrons peut-être, nous survivrons encore ! Mais l’aube d’un jour naissant pointe déjà son nez à l’horizon des ages. Tel un géant, il arrive à grand pas. Et ce matin là , nous les poètes, les artistes et les rebelles, nous saurons que depuis toujours nous avions raison !

Lou Florian

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DEPUIS LA NUIT ET LE BROUILLARD - FEMMES DANS LES PRISONS FRANQUISTES - de Juana Doña
traduit par à ngeles Muñoz avec la collaboration de Sara Albert Madrid, février 1939. La Guerre d’Espagne touche à sa fin. Leonor va connaître l’exode, la torture, la condamnation à mort, et les longues années de prison... L’horreur quotidienne de l’univers carcéral franquiste tel que l’ont vécu des milliers de femmes et d’enfants est décrite ici par Juana Doña avec un réalisme sans concession et sans complaisance. Ce livre est son témoignage. Écrit en 1967, publié seulement après la (…)
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« Tout pas fait en avant, toute progression réelle importe plus qu’une douzaine de programmes » - Karl Marx dans Critique du programme de Gotha (1875)

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