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Que faire ? Ou comment dominer

Les émeutes grecs sont aujourd’hui porteuses d’un immense espoir, l’espoir d’un changement radical dans la société occidentale toute entière : l’espoir que si ça marche là -bas, ça marchera alors partout.

Mais au fond de nous, y croit-on vraiment ?

Nous qui avons connu Mai 68 en France, nous qui avons vu que cela a, en partie, changé la société, mais qui avons aussi observé que les structures de la domination sont restées en place, que pensons-nous ? La Grèce, aujourd’hui en première ligne de la lutte se trouvera demain au pied du mur : comme en Mai 68 ils ne sauront pas quoi faire, ils ne sauront pas quoi mettre « à la place de ».

La question la plus brûlante de la révolution n’est aujourd’hui plus comment lutter, mais pour quoi, pour quel but, lutter, comment faire pour que nous tous, les hommes de ce monde, enfin nous dominions, que rien ne se trouve au-dessus de l’égalité comme on peut trop souvent le voir dans cette démocratie bourgeoise.

Nous nous faisons usurper le pouvoir, pourquoi ? Car nous le déléguons à d’autres, et ces autres pour avoir nos suffrages doivent d’abord être connu, l’argent aide très souvent à cela.

Plus de délégation, comment pourrait-on vivre en société alors ? L’Etat reste pourtant nécessaire, car il n’y aura jamais cette organisation « spontanée » des gens comme le rêve les anarchistes ou les communistes, il n’y aurait que l’anarcho-capitalisme, stade ultime du libéralisme dans lequel l’Etat est supprimé et où plus rien ne freine les crimes de l’argent.

Il ne faut plus de délégation, il faut donc que nous nous représentions nous-mêmes, il faut donc que nous votions tous les lois, le pouvoir législatif doit être à nous. Ceci n’est applicable qu’en de petites échelles, il faut donc réduire les distances : il ne faut plus penser en terme de mondialisation, mais en terme local : le pouvoir doit se concentrer de façon à ce que tout soit proche de chacun de nous : l’idéal est donc que chaque cité se gouverne elle-même. Un Parlement par cité, tous les citoyens en sont les députés : proposent, discutent et votent lois et budgets.

Il n’y a pas besoin de « professionnels » de la politique : à l’ENA on apprend la rhétorique, la sophistique et comment gérer la paperasse, on n’en a pas l’utilité. Et si l’on fait une mauvaise loi, ce qui arrivera sans doute souvent, on en subira bien vite les conséquences et on la modifiera. Si elle est contre une minorité, pensons que l’on n’agit de façon mauvaise que parce-qu’on nous a mis cela dans la tête : à quoi bon lapider un Noir quand on connait le vrai coupable ? C’est que les boucs émissaires sont utiles quand on ne veut pas dénoncer les vrais coupables...

Reste le pouvoir exécutif. Il faut un maire, mais un maire révocable à tout instant, entièrement soumis aux citoyens de sa cité : ainsi l’Etat existe de par sa nécessité, mais il est totalement soumis au peuple, tout en le protégeant constamment. La démocratie bourgeoise en est exactement l’inverse, elle n’est qu’opposition au progrès.

Le pouvoir judiciaire reste indépendant. Les juges ne rendent de compte à personne.

Le pouvoir médiatique est totalement libre : les lois l’encadrant ne doivent exister quasiment uniquement que pour maintenir cet état de fait. Interdiction de cotation en bourse, d’achat par des groupes non exclusivement dédiés au journalisme, aucune subvention d’Etat, uniquement de citoyens particuliers, etc.

L’information libre sera ainsi le moteur du progressisme, et l’outil d’écrasement permanent des véléités bourgeoises.

Voici ce qu’est la Cité. Pour un développement complet, et si le sujet vous interresse, vous pouvez le consulter entièrement sur le site : la-cite.tk

Léna Stebal

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