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90e anniversaire de l’armistice, communiqué de l’Association des Amis de Joseph Tournel

A la rédaction de la Voix du Nord,

Communiqué de l’Association des Amis de Joseph Tournel

A l’occasion du 90e anniversaire de l’armistice

Par Jacques Kmieciak

En lisant vos colonnes, je reste impressionné par le nombre de manifestations organisées dans le cadre du 90e anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918.

Associations, écoles ou particuliers enchaînent les initiatives au nom d’un bien énigmatique « devoir de mémoire » ou, pire, en hommage aux poilus tombés pour la « liberté » de la patrie, selon l’expression employée par Dominique Dupilet, président du Conseil général…

D’un strict point de vue de la démocratie bourgeoise, je me permettrais de rappeler au n° 1 du Département que l’Allemagne était dotée à l’époque d’un régime parlementaire, comme la France, que les droits d’association et de grève y étaient, comme ici, reconnus, et que le régime de protection sociale y était certainement plus performant que dans l’Hexagone. Tout comme les conditions de travail : les travailleurs « westphaliens » d’origine polonaise qui, après-guerre, émigrèrent de la Ruhr dans le Nord-Pas-de-Calais pouvaient en
témoigner. De quelle liberté les bellicistes français pouvaient-ils bien se prévaloir quand on sait que la République continuait d’asservir des dizaines de peuples dans ses colonies, en Afrique ou en Asie... ! Et qu’elle n’a jamais cessé de réprimer toute aspiration populaire à une société plus égalitaire comme l’illustrent les massacres de la Commune de Paris ou, plus près de chez nous, celui de Fourmies, le 1er mai 1891…

Quant au « devoir de mémoire » servi à toutes les sauces et à longueur de discours, il semble étonnement vide de sens ! En quoi rappeler le « sacrifice inutile » de ces 10 millions
de « morts pour rien » serait un « devoir » si on occulte les véritables raisons qui ont poussé les Etats à s’affronter ?

Comme l’affirmait Lénine, cette guerre fut « une guerre impérialiste (c’est-à -dire une guerre de conquête, de pillage, de brigandage), une guerre pour le partage du monde, pour
la distribution et la redistribution des colonies, des "zones d’influence" du capital financier, etc. ».

En lisant vos colonnes, jamais je n’ai surpris de réflexions sur les origines - autres qu’anecdotiques (l’assassinat de l’archiduc d’Autriche en Serbie ou l’invasion de la Belgique
par l’Allemagne) - de cette guerre… Son caractère d’affrontements entre puissances impérialistes rivales soucieuses d’étendre leur hégémonie sur le monde ou de revendiquer leur part du gâteau, est manifestement éludé par les organisateurs d’expositions ou conférences, par choix idéologique parfois, mais plus sûrement par ignorance ; conditionnés que nous sommes depuis 90 ans par une propagande d’Etat à caractère patriotique, au service d’une unité nationale dont seuls, hier comme aujourd’hui, tirent profit les
possédants !

D’Afghanistan en Irak, du Rwanda en Côte d’Ivoire, « le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nuée porte l’orage », disait Jaurès. Il est temps d’en finir avec le capitalisme et ses serviteurs zélés de droite comme de « gôche »…

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« Fidel Castro, Biographie à deux voix », interview d’Ignacio Ramonet
Hernando CALVO OSPINA, Ignacio RAMONET
« Ce livre est une semence qui va germer » Paris le 22 février 2007. Ignacio Ramonet est le directeur du mensuel français de référence Le Monde Diplomatique, mais aussi l’une des personnalités les plus prestigieuses parmi les intellectuels progressistes à travers le monde. Voici un an qu’est sortie en Espagne la première édition de son livre « Fidel Castro, Biographie à deux voix » où il s’entretient longuement et sans réserves avec le dirigeant principal de la révolution cubaine. Le (…)
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Une idée devient une force lorsqu’elle s’empare des masses.

Karl Marx

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