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Cinq de Miami : lettre du Mois

Monsieur l’Attorney General Michael B. Mukasey

U.S. Department of Justice
950 Pennsylvania Avenue, N.W
Washington, D. C 20530-0001
Monsieur l’Attorney General,

Voilà dix ans que sont emprisonnés Fernando Gonzalez, Antonio Guerrero, Gerardo Hernà ndez, Ramò n Labañino et René Gonzalez.

Jamais, Monsieur l’Attorney General , nous ne baisserons les bras devant une telle injustice. Dignes et lavés de toute accusation , les Cinq réintègreront leurs domiciles.
Nous tous qui dans le monde luttons pour la Justice, saurons nous faire entendre, quoi que vous fassiez, c’est toujours la Justice qui tôt ou tard l’emporte.

L’intellectuel universellement connu Noam Chomsky a déclaré : « la situation avec les Cinq est un tel scandale qu’en parler est difficile. »

Votre Justice s’acharne sur cinq innocents dont le délit d’espionnage n’a même pas pu être retenu, alors qu’il avait été clamé à longueur d’ondes lors de leur arrestation en septembre 1998.

Par contre, votre Justice ferme les yeux sur les agissements de véritables criminels , voire les encourage. Comble du cynisme : Orlando Bosch trônait aux côtés du président Bush lors de son dernier passage à Miami.

Les condamnations des Cinq sont une offense à la Justice. Celles de Fernando Gonzalez, Antonio Guerrero et Ramò n Labañino doivent être ré-examinées. Il n’est pas concevable qu’une sentence autre que la libération soit retenue alors qu’ils ont déjà purgé une peine beaucoup trop lourde de dix années.

René Gonzalez et Gerardo Hernandez voient leurs peines maintenues.

Diviser pour régner, ce n’est pas nouveau.

Quinze années de prison pour René Gonzalez à qui l’on reproche d’être un agent non déclaré, cela frise le ridicule ! S’il s’était déclaré, il n’aurait jamais pu infiltrer les milieux mafieux et empêcher des attentats contre Cuba. L’attitude de votre gouvernement face aux terroristes en est la meilleure preuve.

Quant à la peine infligée à Gerardo Hernandez , elle est tout simplement scandaleuse. Condamner à perpétuité sous l’accusation de conspiration en vue de commettre un assassinat, et ce sans l’ombre d’une preuve , n’est même pas concevable.

Comme si ce n’était pas suffisant, votre gouvernement inflige à ces deux hommes la torture de refuser à leurs épouses les visas d’entrée aux Etats -Unis. Vos compatriotes en rougiraient de honte s’ils en étaient informés.

Espérant voir enfin ces hommes libres, croyez, Monsieur l’Attorney General, à mes sentiments humanistes les plus sincères.

Jacqueline Roussie
xxxxx (France)

Copies à  : Monsieur le Président Bush, Mesdames Condoleezza Rice, Nancy Pelosi, Messieurs Harry Reid, William Delahunt et L’ambassadeur des USA en France


POUR EN SAVOIR PLUS
www.freeforfive.org

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Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

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