Les constatations sur l’état du monde se multiplient et concordent : l’environnement se dégrade de façon bientôt irréversible et la pauvreté est chaque jour plus grande ; nombreux sont ceux qui vivent avec des ressources inférieures à celles dont disposaient les générations antérieures, bien que le travail soit plus productif que jamais, que nous ayons des outils toujours plus puissants et que les riches soient chaque jour plus riches.
Aujourd’hui on s’alarme de la crise, pourtant prévisible, qui frappe les pays du nord, et il devient évident que nous sommes tous sur le même bateau. Le modèle choisi pour et par une minorité apparaît enfin sous son vrai jour : moralement insupportable et matériellement insoutenable.
Nous arrêterons là les critiques. Ceux qui n’ont pas encore ouvert les yeux sont la minorité à qui profite ce système, et malheureusement une part significative de personnes déterminées à suivre ce système par ignorance des alternatives possibles ou par peur du changement. Mais tout est clair à présent.
Nous voulons que ce texte serve pour que les politiques fassent enfin de la politique, c’est-à -dire qu’ils réfléchissent et dessinent le monde que nous voulons pour dans 30, 50, 100 ou des milliers d’années ! Ils ne sont pas élus pour nous dire qu’ils sont impuissants, que le système commande, et qu’ils ne peuvent se contenter que d’obéir aux règles de la toute puissante économie. Ceci est faux, il suffit de changer le cadre de réflexion, ne pas laisser la peur dicter les règles : nous sommes l’histoire !
Cette crise est une opportunité d’affirmer ce qui est déjà démontré et souhaitable : le genre humain ne profite pas de la compétition, mais dépend bien de la coopération !
Cette crise est l’opportunité de faire de nouveau les choses de manière sensée et logique ! N’acceptons pas que seuls 2% des sommes échangées chaque jours représentent des échanges réels de biens ou de compétences, et que le reste ne soit que spéculations diverses, car ceci n’a pas de sens et nous le savons !
Cette crise est une opportunité pour que nous nous rendions compte que le progrès est l’accès de tous et de toutes les générations à venir aux nécessités basiques, que le progrès est l’accès au temps libre, à l’art etc…
Alors que l’on nous répète qu’il faut « travailler plus pour gagner plus », personne n’ose ajouter les implications de cette phrase : « la majorité doit travailler plus pour que certains gagnent plus, pour dépenser plus en choses matérielles, pour polluer plus, pour exclure toujours plus, et hypothéquer sa santé… » Cette crise est l’espérance que la richesse se mesure enfin en prenant en compte le travail des femmes au foyer, le travail volontaire dédié aux autres, aux associations, à l’éducation des enfants, à la culture etc.
Cette crise est l’espérance que le système devienne enfin humain, transparent. C’est l’occasion d’aider nos gouvernements à résister aux insupportables pressions des puissants, qui chaque jours menacent et corrompent. Laissons les à leur échec et profitons de la faiblesse grandissante de ceux qui gagnent de l’argent en jouant avec le travail et la vie des autres !
Cette crise est l’espérance que nous nous débarrassions de la peur que nous insufflent chaque jour les médias : peur de la pauvreté et des pauvres, peur de la maladie, de la faim, de ses voisins ou des étrangers… Le changement n’est pas dangereux, c’est l’inaction et la passivité face à l’actuel système destructeur que sont dangereuses ! Le changement ne signifie pas récession, puisque la terre n’a jamais autant produit de richesse et que l’homme n’a jamais été aussi capable de satisfaire à ses nécessités !
Cette crise est l’espérance d’une alliance de tous, autour du projet de vivre enfin en harmonie, au lieu de lutter pour notre survie en subissant la loi du plus fort !
Les alternatives existent déjà , il ne reste plus qu’à les faire connaître et à se mettre au travail, en utilisant, en soutenant, et en laissant se développer les idées et les expériences qui se multiplient sur tous les continents, chaque jours un peu plus !
Certaines sources sont citées ci-dessous, mais elles sont en réalité innombrables ! Nous sommes tous des acteurs potentiellement très puissants, le changement n’attend plus que nous !
Julie Savary, Fabiola Reygadas