Kelly-Eric Guillon
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Le 06 Juillet 2008
Chef de poste
Police Municipale
26400 Crest
Recommandée avec AR
Madame, Monsieur,
Le 19 juin 2008 à 18 h 10 j’ai été le témoin d’une contravention (N° 4261) dressée par 3 personnes de la police municipale de Crest (dont l’agent N° 883) à l’encontre du "collectif des obstinés du Pont Mistral" pour le motif d’ "apposition de publicité ou pré enseigne sur un immeuble sans autorisation du propriétaire" au regard de l’article L 581-24 et L 581-39 du code de l’environnement.
Après réflexion, il m’est impossible, en tant que « Pupille de la Nation » pour avoir eu un père, « Mort pour la France », les armes à la main, pour fait de résistance durant l’occupation nazie et l’époque des directives vichyistes, de rester ainsi le témoin passif d’une intervention de police que je pensais appartenir à une époque révolue.
En effet, il est intolérable que les agents qui ont instruit le PV aient pu ainsi abuser de leur pouvoir pour faire valoir que les faits reprochés étaient passibles d’une contravention au titre de l’Art. L 581-24 du Code de l’environnement ou de tout autre Code.
J’ose espérer que le personnel employé au titre de la Police Municipale de la Ville de Crest a été instruit en conséquence des missions qui lui sont confiées.
De ce fait, tout peut porter à espérer, qu’ils sont à même de pouvoir différencier un panneau à caractère publicitaire (régi par le code de l’environnement ou tout autre code) d’un panneau ayant trait à une démarche d’expression citoyenne de contestation d’une politique gouvernementale désastreuse (régi d’une part par la Constitution Française qui fait référence à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 et d’autre part par la Déclaration Universelle des droits de l’homme de 1948).
Aussi arriver à confondre un panneau de contestation politique d’expression citoyenne avec un panneau publicitaire est fallacieux, intolérable, très grave et se doit d’être dénoncé de la façon la plus ferme et sanctionné en conséquence par l’autorité responsable.
Il s’agit là d’un abus caractérisé de pouvoir assorti d’un manquement flagrant à tous devoirs d’impartialité d’une police que je ne peux plus m’imaginer outrepasser ses droits, ce qui serait, pour le « Pupille de la Nation » que je suis, un acte terrible d’incivisme policier car cela autoriserait toutes dérives possibles contre lesquelles mon père à donné sa vie afin que pareille situation ne se représente plus jamais en France.
Aussi je vous invite sincèrement à prendre en considération mon témoignage de la façon la plus formelle et d’y donner une suite que j’ose espérer être favorable. Je pense que les policiers qui ont dressé cette contravention ne se sont pas rendu compte de leurs errements en agissant de la sorte.
Je me devais donc de le dénoncer sans ambages et vous en faire part, si non cela aurait été de la lâcheté de ma part.
Maintenant que penser de citoyens, de classe moyenne, qui vont inquiéter, sans état d’âme apparent, des « manifestants » qui dénoncent, sans perturber l’ordre public, la dégradation des conditions d’existence des citoyens de la classe à laquelle ils sont eux même issus.
Consternant ? Lamentable ? Minable ? Méprisable ?
Désolé, mais je ne trouve pas de mot assez fort pour le traduire.
Dans l’attente d’une prompte réponse de votre part, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes respectueuses salutations.
Kelly-Eric Guillon
« Pupille de la Nation de 39/45 »
Copie :
Monsieur Pierre NICOLAS et « collectif des dénonciateurs du Pont Mistral »
Monsieur le Maire de Crest
Monsieur le Préfet de la Drôme
Monsieur le Procureur de la République
Ligue des Droits de l’Homme
Responsables politiques