Le président colombien, à lvaro Uribe, a ordonné ce mardi l’intensification des opérations militaires contre l’Armée de Libération Nationale (ELN), du fait des supposées « moqueries » du groupe quant aux options de paix que lui a proposées le Gouvernement, comme l’a informé le commandant des Forces Militaires, Freddy Padilla.
Padilla a fait ces déclarations après une réunion, dont a aussi pris part Uribe, et le sous-secrétaire d’État des Etats-Unis pour Amérique latine, Thomas Shannon, qui a été accompagné par l’ambassadeur américain à Bogota, William Brownfield.
« Monsieur le président a ordonné aux Forces Armées colombiennes d’augmenter ses opérations contre l’ELN », spécialement contre ses chefs, a indiqué le fonctionnaire.
Selon Padilla, le mandataire ultra-conservateur a pris cette décision après avoir considéré que l’ELN a dupé ’’ la générosité du peuple colombien et celle du Gouvernement quant à une possibilité d’un dialogue de paix ’’.
L’ordre est « de les capturer et de les mettre à la disposition de la justice », a t-il ajouté.
L’ELN et Bogota ont tenu plusieurs rondes de négociation à La Havane, Cuba, initiées en décembre 2005 et qui se sont conclues en août 2007 sans faire apparaître aucun résultat, au sein d’accusations mutuelles sur le manque de volonté pour conclure des accords.
Les parties n’ont pas réussi à trouver un « Accord de base » qui incluait un cessez le feu et un arret des hostilités pour six mois, durant lesquels l’ELN devait libérer tous les captifs qu’elle maintient dans les forêts colombienes.
En outre, l’Exécutif colombien exigeait du groupe partisan de concentrer ses hommes désarmés dans un ou plusieurs zones pour vérifier le cessez le feu, mais les rebelles ont refusé en considérant que ce serait un « suicide ».
Malgré plusieurs tentatives pour renouer le dialogue, avec la médiation du président vénézuélien, Hugo Chavez, qui en novembre 2007 a reçu à Caracas le chef du mouvement insurgé, Nicolás Rodriguez « Gabino » et un chef militaire Antonio Garcàa, aucune accord n’a été possible étant donné les positions respectives.
Face à celà , en juin, l’ELN a indiqué dans un communiqué que pour le moment elle ne voit pas « l’utilité » de reprendre les contacts avec le Gouvernement d’Uribe et a rappelé que le dialogue à La Havane n’a pas fonctionné.
L’ELN, qui a été fondé en 1964, est la seconde force insurgé de Colombie en taille, après les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC).
TeleSUR - Efe - Afp/mm - AV