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Justice pour "les Cinq" - lettre du mois

Monsieur l’Attorney General Michael B. Mukasey
U.S. Department of Justice
950 Pennsylvania Avenue, N.W
Washington, D. C 20530-0001
Jeudi 5 juin 2008.

Objet : Justice pour « los Cinco »

Monsieur l’Attorney General,

Je venais à peine de vous envoyer ma lettre du mois dernier, que j’apprenais que le terroriste Luis Posada Carriles avait été le 2 mai l’invité d’honneur d’un banquet à Miami.
Cette fête hallucinante se déroulait au Big Five Club, lieu du West Miami-Dade, traditionnellement fréquenté par les milieux extrémistes de la ville.

Posada Carriles y paradait au milieu d’un beau monde : la fine fleur de la faune mafieuse de Miami. On y rencontrait même des terroristes fichés comme tels par le FBI. Ernesto Diaz, chef de l’organisation Alpha 66 figurait parmi les invités.

Loin, très loin de ces festivités, hier, et pour la dixième fois depuis son arrestation, Gerardo Hernandez, quant à lui, « fêtait » dans la solitude de sa cellule son anniversaire. Non, je ne devrais pas dire « solitude », car des milliers d’amis,dans le monde entier, communiaient avec lui ce jour-là , et je pourrais parier que cette semaine, magnifique témoignage de la solidarité internationale, une avalanche de lettres lui parvient dans sa prison de haute sécurité de Californie .

Lundi prochain, il en sera de même pour Ramò n Labañino.

Gerardo Hernà ndez et Ramò n Labañino ,tout comme René Gonzà lez,, Fernando Gonzà lez et Antonio Guerrero, ont donné leur jeunesse pour protéger leur pays des actes terroristes organisés par ceux-là même qui festoyaient le 2 mai dernier à Miami.
Après leur arrestation, le 12 septembre 1998, ils ont passé tous les cinq dix-sept longs mois en cellules d’isolement de la prison de Miami. Ce seul fait est contraire à la Justice que vous représentez, Monsieur l’Attorney General.

Ils sont actuellement dans des prisons très éloignées les unes des autres, ce qui complique considérablement le travail de leurs avocats.

Ils sont aussi emprisonnés loin, parfois très loin de Cuba, ce qui ne facilite pas non plus les visites des familles dont les visas sont déjà attribués au compte - gouttes, quand ils ne sont pas carrément refusés comme le fait votre gouvernement pour les épouses de Gerardo et René.

A cet éloignement s’ajoute le fait que dans l’état de stress quasi-permanent de bien des prisonniers, surtout dans les prisons de haute sécurité, la moindre étincelle peut mettre le feu aux poudres, et le « lock down » être décrété à tout moment. Les prisonniers sont alors confinés dans leurs cellules pendant des périodes qui peuvent être très longues.
C’est ainsi qu’en décembre 2007, Ramò n n’a pu voir sa fille aînée qui avait pourtant fait le déplacement dans le Texas pour rendre visite à son père.

Il y a à peine un mois, pareille déconvenue est arrivée à la mère et à la soeur d’Antonio, qui ont été contraintes de suspendre leurs visites alors qu’elles avaient fait le chemin jusque dans le Colorado.

Les cinq Cubains ne méritent pas ce traitement inhumain, indigne d’une démocratie. Comment pouvez-vous, Monsieur l’Attorney General, tolérer cette situation, ne serait-ce qu’un jour de plus ?

Ces cinq Cubains doivent être libérés, sans plus attendre, au nom d’un minimum d’éthique et de justice.

En espérant être entendue, je vous assure Monsieur l’Attorney General, de mes sentiments humanistes les plus sincères.

Jacqueline Roussie
xxxx
France

Copies à  : Monsieur le Président Bush, Mesdames Condoleezza Rice, Nancy Pelosi, Messieurs Harry Reid, William Delahunt et L’ambassadeur des USA en France

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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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