RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Guatemala : Les assassinats de syndicalistes se poursuivent sans trêve

Guatemala : Les assassinats de syndicalistes se poursuivent sans trêve

Bruxelles, le 22 mai 2008 (CSI en ligne) : La situation des syndicalistes au Guatemala se dégrade de jour en jour. Le 13 mai 2008, Sergio Miguel Garcia, membre du Syndicat national des travailleurs de la santé du Guatemala (SNTSG) et secrétaire de l’organisation et des actes de la section des « maladies transmises par des vecteurs », dans la municipalité de Puerto Barrios, a été assassiné par des inconnus. Les assassins l’ont abattu à bout portant alors qu’il se rendait à son travail à moto.

Ce n’est pas la première fois qu’un dirigeant du SNTSG est la cible d’un assassinat. Le 20 décembre 2007, Higinio Aguirre, qui occupait à l’époque le poste de coordinateur au sein de la même section syndicale du SNTSG, a perdu la vie dans des circonstances similaires. On attend toujours l’ouverture d’une enquête sur ce meurtre. « La situation que vivent les syndicalistes est inacceptable », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI, avant d’ajouter : « Les autorités ont la responsabilité de maintenir et d’assurer la sécurité dans le pays. »

La CSI condamne sans ambages ces deux assassinats tragiques qui viennent s’ajouter à la liste déjà longue de syndicalistes assassinés au Guatemala. La sécurité et l’intégrité personnelle des membres du SNTSG se trouve menacée, tant à Puerto Barrios que dans le reste du pays. Le SNTSG est loin d’être le seul syndicat à se voir confronté à des actes de cette nature. Ainsi, en avril 2008, Carlos Enrique Cruz Hernandez, membre du Syndicat des travailleurs des plantations de bananes d’Izabal (SITRABI) a été assassiné et Danilo Mendez, autre membre du SITRABI, fut soumis à une dure campagne de harcèlement. Le 6 mai 2008, Marvin Arevalo Aguilar, membre du syndicat des routiers, a perdu la vie à Santo Tomas de Castilla, dans le département d’Izabal, après avoir été renversé par un inconnu. Là aussi, aucune enquête n’a été ouverte.

Dans une lettre de protestation adressée aux autorités, http://www.ituc-csi.org/IMG/pdf/Asesinato_miembro_SNTSG_21-05-08.pdf, la CSI a exhorté le gouvernement guatémaltèque à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour mettre fin à la vague de violence effrénée orchestrée à l’encontre du mouvement syndical national. Dans sa lettre, la CSI a réitéré l’engagement pris par le Président Colon à l’occasion de la Conférence de la CSI sur « le rôle des organisations syndicales face à l’impunité », qui s’est tenue dans la ville de Guatemala du 29 au 31 janvier, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour éradiquer la violence contre des syndicalistes et abolir l’impunité endémique au Guatemala.

La CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 311 organisations affiliées nationales dans 155 pays. <http://www.ituc-csi.org/>

ONFÉDÉRATION SYNDICALE INTERNATIONALE (CSI)

CSI en ligne
101/220508

URL de cet article 6692
   
Un futur présent, l’après-capitalisme, de Jean Sève
Michel PEYRET
Une façon de dépasser le capitalisme Le livre de référence L’essai de l’historien Jean Sève intitulé Un futur présent, l’après-capitalisme (La Dispute, 2006). Ce livre propose une interprétation du mouvement historique actuel dans le sens du dépassement possible du capitalisme. Il énonce ce qu’il envisage comme des preuves de l’existence actuelle de « futurs présents » qui seraient autant de moyens de ce dépassement du capitalisme déjà à l’oeuvre dans le réel. Sur la question (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

"L’un des grands arguments de la guerre israélienne de l’information consiste à demander pourquoi le monde entier s’émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d’antisémitisme. Au-delà de ce qu’il y a d’odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s’en émeut davantage (et ce n’est qu’un supplément d’indignation très relatif, d’ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n’envahissent l’Irak, c’était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d’avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu’il y a quelque chose d’insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l’arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l’Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s’ennuyer quand les Rouges n’ont plus voulu jouer. Parce que l’impunité dont jouit depuis des décennies l’occupant israélien, l’instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l’impression persistante qu’ils en sont victimes en tant qu’Arabes, nourrit un sentiment minant d’injustice."

Mona Chollet

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.