Pendant les guerres, les expulsions continuent
rendez-vous dimanche 27 avril 2003 à 11 h
Gare du Nord, quai du RER B, direction Roissy
Aux expulsions quotidiennes sur des vols commerciaux se rajoutent maintenant les expulsions par charter, au rythme annoncé d’un départ par semaine avec la bénédiction de la Croix Rouge.
Le gouvernement actuel espère banaliser cette méthode d’expulsion tout comme le précédent avait presque réussi à faire oublier les quelque 12 000 « reconduites à la frontières » effectives réalisées chaque année sur des lignes régulières de 1997 à 2002 et les 5 à 8000 sans-papiers emprisonnés pour défaut de papiers.
Les actions et mobilisations des collectifs de sans-papiers, des passagers de certains vols, des militants anti-expulsions, de salariés de compagnies aériennes et des aéroports ont pu durant cette période, malgré les menaces et la répression, empêcher l’expulsion de dizaines et de dizaines de sans-papiers et d’ « inadmis » : des êtres humains nés au mauvais endroit au mauvais moment qui fuient le développement de la misère, les mariages forcés, des régimes politiques rétrogrades et fascisants ou des conflits que se livrent les grandes puissances économiques directement dans les territoires convoités ou par bourgeoisies locales interposées.
Alors que le 11 septembre a permis de décréter un état de siège permanent sur toute la planète, la guerre arrive au bon moment pour masquer la crise du capitalisme qui conduit à restreindre les acquis sociaux (allongement du temps de travail, flexibilité accrue,. ). Parallèlement, la logique de contrôle et de répression se renforce. Pour les sans-papiers, menaces permanentes de contrôles, précarisation des titres de séjour, connections des fichiers au niveau européen, parquage dans des centres de rétention ou zones d’attente. Ces procédures nous concernent désormais tous et tendent à se généraliser : fichage et traçabilité des personnes, recoupement des fichiers, augmentation des prisons de tous types.
Face aux extrémistes de la soumission à l’ordre capitaliste De même qu’il est faux de dire qu’on ne peut rien faire quand un sans-papiers a été arrêté, il est très suspect de prétendre, lorsque l’on est partisan de la régularisation de tous les sans-papiers et/ou de la liberté de circulation et d’installation, que, face aux charters, il n’y a d’espoir que dans un changement de majorité parlementaire ou dans une humanisation des méthodes d’expulsion.
Passagers, vous pouvez toujours sur les vols commerciaux, avant même d’acheter votre billet, exiger qu’il n’y ait pas d’expulsé à bord. Dans l’avion, vérifiez qu’il n’y a pas d’étranger entravé (généralement dans le fond de l’avion et isolé des passagers par un rideau) ; si c’est le cas, exigez le débarquement de ce « voyageur contre son gré », refusez de vous asseoir, d’éteindre votre portable, d’attacher votre ceinture,...protestez auprès du personnel : le commandant est maître à bord.
Voyageurs, boycottez les compagnies et les sociétés de tourisme qui fournissent les avions pour les vols charter : Euralair, FRAM, Go Voyages,.
Salariés des entreprises qui expulsent , dénoncez et exprimez votre refus de participer aux expulsions comme l’ont fait des pilotes allemands et plus récemment des syndicats d’Air France. Syndiqués et non syndiqués, exigez qu’une « clause de conscience » (tel le « droit de retrait » qui existe pour des catégories de fonctionnaires) vous soit applicable.
Pour nous tous, il est possible d’agir concrètement contre toutes les expulsions.
Pas de kérosène pour les charters, Pas de passerelle d’embarquement pour les charters.
Pas d’expulsions du tout !
pour agir concrètement contre les expulsions :
rendez-vous dimanche 27 avril 2003 à 11 h
Gare du Nord, quai du RER B, direction Roissy
Collectif Anti-Expulsion d’Ile de France
21ter, rue Voltaire, 75011 Paris
e-mail : caeparis@free.fr