
Le gouvernement comorien vient de s’attacher les services du célèbre avocat français, Me Jacques Vergès, pour défendre le dossier relatif à l’extradition du colonel Mohamed Bacar vers Moroni, a appris APA ce mercredi auprès du ministère comorien des Relations extérieures.
A Moroni, les autorités judiciaires s’affairent à réunir les preuves, témoignages et autres éléments de justification (photos,…) susceptibles de corroborer les charges qui pèsent aujourd’hui sur Bacar et ses vingt-deux compagnons d’infortune.
Pour n’avoir pas suffisamment appuyé sa demande d’extradition, le tribunal de Saint-Denis (La Réunion) a remis en liberté, le vendredi 17 avril, l’ensemble des détenus comoriens.
L’Union des Comores dispose donc jusqu’au 4 mai pour apporter toutes les preuves des crimes dont sont accusés le colonel Bacar et ses acolytes qui sont poursuivis pour viols, meurtres, tortures et coups et blessures.
Ils risquent, aux Comores, la prison à perpétuité.
Selon le procureur de la République, Mohamed Mzé Azad, malgré l’existence de la peine de mort dans le code pénal comorien, Mohamed Bacar ne risque pas d’être exécuté.
« Dans le cas précis, il s’agit seulement de meurtre. Pour qu’il y ait assassinat, il faut au moins une préméditation » a-t-il dit.
Le Colonel séparatiste Bacar, de l’île rebelle d’Anjouan, a été chassé du pouvoir fin mars par les troupes loyalistes appuyées par des soldats tanzaniens et des soudanais de l’Union Africaine.
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