RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Colombie

Piedad Cordoba rappelle l’utilisation de la pensée de Gaitán dans la Colombie actuelle

Lors du 60ème anniversiare du décès de Jorge Eliécer Gaitán, la sénatrice colombienne Piedad Cordoba a estimé ce mercredi que son legs politique suit son court, dans un pays angoissé par le conflit armé et par les inégalités sociales profondes.

« Les massacres, les déplacements, la ploutocracie, la dépendance envers la politique du ( président des USA, George W.) Bush, la politique de Sécurité Démocratique » de l’actuel mandataire colombien, Alvaro Uribe, sont les preuves de l’échec des politiques guerrières de tous les gouvernements des 60 dernières années, a t-elle dit dans des déclarations à TeleSUR depuis Bogota.

Elle a ajouté que « la concentration de la richesse, l’enrichissement de façon exorbitante du secteur financier dans le pays, la privatisation du droit à l’éducation » démontrent l’actualité de la pensée du politicien assassiné.

La législatrice d’opposition a souligné que les idées virulantes que Gaitán a promu, ont contribué « à dévelloper les thèses socialistes, sur la réforme agraire, la réforme financière, le massacre dans les bananeraies qui ont été le produit de l’United Fruit Company, aujourd’hui devenu Chiquita Brands qui en Colombie soutient des groupes paramilitaires ».

La situation actuelle que vit la Colombie « nous donne à travailler incessamment pour un changement de pays, pour un changement de démocratie et pour un changement indiscutable quand à la lecture sur les droits humains », a assuré Cordoba.

Elle a souligné qu’une des connotations en Colombie de ce 9 avril, est l’importance qui a été donnée à ce jour de commémoration du meurtre de Gaitan qui permet de se remémorer ses idées.

Toutefois elle a dénoncé le fait qu’il y ait « une invisibilité totale, une invisibilité historique » de la pensée du chef populaire en Colombie.

Mais elle a ajouté que malgré l’effort du Gouvernement d’ àlvaro Uribe, « où le haut commissaire insistait sur le fait qu’il fallait enterrer la mémoire de Gaitán parce que c’était la façon d’enterrer la violence, aujourd’hui beaucoup d’hommes et de femmes se lèvent dans ce pays en disant « non » à cette proposition et disent que Gaitán vit ».

Reprendre l’accord humanitaire

Selon la sénatrice Cordoba, « la volonté du gouvernement colombien » de vouloir signer le Traité de libre Commerce (TLC) avec les Etats-Unis « signifie davantage de déplacement, davantage de misère, davantage de pauvreté dans le pays ».

Elle a demandé qu’on reprenne le chemin d’un accord humanitaire « en tenant compte des préoccupations, du mur de méfiance qui s’est levé à la suite du meurtre de Raúl Reyes, parce qu’il est très difficile de penser que celà ait pu s’efondrer du jour au lendemain, mais je crois que nous qui sommes humanitaires allons continuer à combattre et travailler en ce sens ».

Elle a dit comprendre le conflit interne que vit son pays mais elle a sollicité à nouveau aux Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) le fait que l’on puisse « reprendre cet accord humanitaire, qui sera très bien vu en Colombie, très bien vu dans le monde et dans toute la région »

« L’accord humanitaire plutôt que la guerre », parce qu’« il faut indiscutablement récupérer le sens politique de la lutte » c’est ça le plus important, a conclu la sénatrice.

TeleSUR/sb - MC

»» Piedad Córdoba recuerda vigencia del pensamiento de Gaitán en la Colombia actual
URL de cet article 6403
   
Même Thème
La rose assassinée
Loic RAMIREZ
Vieilles de plus de 50 ans, souvent qualifiées par les médias de narco-terroristes, les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), restent avant tout une organisation politique avec des objectifs bien précis. La persistance de la voie armée comme expression ne peut se comprendre qu’à la lumière de l’Histoire du groupe insurgé. En 1985, s’appuyant sur un cessez-le-feu accordé avec le gouvernement, et avec le soutien du Parti Communiste Colombien, les FARC lancent un nouveau parti (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« La démocratie et les droits de l’homme ne nous intéressent que très peu. Nous utilisons simplement ces mots pour cacher nos véritables motifs. Si la démocratie et les droits de l’homme nous importaient, nos ennemis seraient l’Indonésie, la Turquie, le Pérou ou la Colombie, par exemple. Parce que la situation à Cuba, comparée à celle de ces pays-là et de la plupart des pays du monde, est paradisiaque »

Wayne Smith, ancien chef de la Section des Intérêts Américains à La Havane (SINA) sous l’administration Reagan

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.