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Haiti

Haïti-Société-Vie chère : Les ingrédients d’une crise générale en perspective

Des signes évidents d’un malaise, notamment un ralentissement marqué des transports publics, sont perceptibles, lundi matin 7 avril 2008, en différentes municipalités de la zone métropolitaine de la capitale, observe l’agence en ligne AlterPresse. Après le Sud et l’Artibonite (Nord), les manifestations, par groupes, contre la vie chère commencent à gagner Port-au-Prince, et convergent en diverses directions, dont le Parlement (à l’ouest de la capitale) et Bel Air (grande agglomération surplombant la place publique du Champ de Mars, non loin du palais présidentiel).

Une grève tacite, ou un arrêt de travail des chauffeurs de transport public, frappe l’attention dans la matinée du 7 avril. La circulation automobile est fluide sur les différents circuits de transport public, avec quelques bouchons à certains endroits.

Les activités commerciales sont affectées par l’atmosphère d’inquiétude qui plane sur la ville de Port-au-Prince, où des parents ont décidé de garder leurs enfants à la maison par crainte d’une tournure non contrôlée des événements.

Des traces de pneus usagés incendiés sont présents sur certaines artères, tandis que des pierres sont lancées par des mains inconnues dans d’autres parties de la capitale.

A l’Ecole normale supérieure de l’Université d’Etat d’Haïti, des étudiants ont, de très bonne heure, dressé des barricades sur la chaussée. Arrivés sur les lieux, des agents de la police nationale ont tenté de rétablir le calme.

A rappeler que, depuis plus d’une semaine, les étudiants de la Faculté des sciences humaines (Fasch) ont entamé, au siège de la Faculté, un mouvement de protestation dénommé « Bat tenèb » (concert de casseroles).

Plusieurs d’entre eux ont marché dans des rues de la capitale, le vendredi 4 avril 2008, pour dénoncer la réalité dramatique de la population et appeler à la responsabilité des autorités concernées.

Sur la route de Carrefour (sortie sud de Port-au-Prince), ce 7 avril, des habitants ont investi les rues pour faire valoir leurs revendications par rapport aux problèmes de la vie chère. La circulation est quasiment paralysée dans ce secteur où des pare-brise de véhicules privés ont essuyé des jets de pierre.

Du nord au sud, de l’est à l’ouest de Port-au-Prince, plusieurs files de passagers attendaient pour trouver un véhicule de transport en commun pour se rendre sur leur lieu de travail. De nombreux écoliers et écolières ne savaient point s’ils allaient pouvoir gagner leurs établissements scolaires, tant il était difficile de trouver un tap tap (véhicule de transport en commun) assurant la desserte.

Plusieurs citoyennes et citoyens ont dû rebrousser chemin à cause de la situation d’incertitude qui plane sur la zone métropolitaine

Cette situation de vie chère, qualifiée de « Chlorox » par la population, interpelle de nombreux citoyens qui exigent des autorités gouvernementales la subvention des produits de première nécessité aux fins de réduire le coût élevé la vie.

La situation qui se développe a des répercussions sur la vie globale et sur la planification d’activités sectorielles.

Tension, anxiété, inquiétude, se lisent sur les visages de plusieurs personnes qui s’interrogent sur la suite des événements, avec la hausse accélérée des prix de différents biens, dont les biens essentiels à la consommation, après la nouvelle hausse, fin mars 2008, des prix des produits pétroliers sur le marché national.

Des agents de la police nationale d’Haïti (Pnh) sont intervenus pour enlever des barricades de pierres érigées çà et là par des riverains. Des militaires de la Mission des Nations Unies de Stabilisation en Haïti (Minustah) campent, avec des véhicules blindés, devant certains édifices publics, comme la compagnie nationale des Télécommunications (Teleco).

Des dispositifs de sécurité semblent être renforcés devant le Palais national et à proximité du Bureau du Premier ministre.

C’est, à peu près, le même cas de figure dans la ville des Cayes (troisième ville du pays à 186 kilomètres au sud de la capitale), où les manifestations de rue gagnent en ampleur. Après un week-end plus ou moins calme, les protestations ont repris dans cette ville haïtienne qui a déjà pleuré au moins deux morts et plusieurs blessés lors des précédentes échauffourées avec les casques bleus uruguayens présents dans ce département.

Le 4 avril 2008, le premier ministre Jacques Edouard Alexis a reconnu le droit des citoyens d’exprimer leur réprobation par rapport à la hausse du coût de la vie. Mais, il a pointé du doigt ce qu’il appelle l’implication de trafiquants de drogue et de contrebandiers dans le mouvement de contestation en cours.

Tout en admettant de possibles infiltrations dans la contestation en cours, des ONG de défense des droits humains critiquent le laxisme des dirigeants qui, au-delà des promesses non encore concrétisées, n’ont adopté aucune mesure immédiate pour prévenir une détérioration de la situation globale du pays.

AlterPresse

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