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Colombie - France - Vénézuéla

Chávez : ’’Président Sarkozy, allons dans le Caguán chercher Ingrid ’’

Le président vénézuélien a révélé que son homologue français lui avait demandé d’établir contact avec Iván Márquez, qui s’est rendu à Caracas lors d’un contact autorisé par à lvaro Uribe. Mais Chávez a indiqué que cette initiative pourrait mettre en danger la vie du guérillero. ’’Je ne vais pas prendre cette initiative en envoyant un émissaire pour que derrière suivent les bombes intelligentes ".

Le président du Vénézuéla, Hugo Chávez, a invité ce jeudi son collègue français, Nicolás Sarkozy, à se rendre avec lui dans le département colombien du Caguán chercher Ingrid Betancourt, bien que "la situation soit extrêmement compliquée" après la rupture du dialogue avec la guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie (FARC).

"Président Sarkozy, allons au Caguán", a dit le chef d’État devant les chaînes de radios et télévisions, alors qu’il dirigeait un Conseil des Ministres dans le Palais de Miraflores à Caracas.

A peine son discours entamé, Chávez a révélé qu’il avait reçu un appel téléphonique de son homologue français pour solliciter son appui à la mission humanitaire entreprise par la France en offrant une attention médicale à la franco-colombienne, dont la santé s’est gravement détériorée, comme l’ont informé ses proches.

Le mandataire vénézuélien a assuré qu’il était "disposé à continuer à coopérer" dans la recherche de la paix en Colombie, mais a fait remarqué le fait que "la situation est très, très compliquée, extrêmement compliquée".

Il a informé que le mandataire européen lui a transmis sa préoccupation pour la santé d’Ingrid Betancourt, mais il a rappelé que, pour qu’elle ait du succès, cette mission devra disposer de l’approbation de la guérilla, en tant qu’acteur du processus.

"Ceci requiert l’autre partie. Un avion français est arrivé en Colombie avec des médecins mais les FARC n’ont rien dit", a commenté Chávez.

Cependant, il a réitéré sa disposition à soutenir la mission humanitaire depuis le Vénézuéla, comme il l’a fait pour les situations précédentes, quand on a obtenu la libération de six personnes détenues.

"Si nous pouvons sauver une vie, nous sommes à l’ordre", a t-il dit. "Je suis disposé à aller avec Sarkozy chercher Ingrid, et non seulement Ingrid, évidemment, un groupe de personnes et reprendre ainsi le processus des discussions".

"Je ne vais pas appeler Iván Márquez"

Chávez a aussi révélé que Sarkozy lui avait demandé d’établir contact avec le commandant Iván Márquez, celui qui s’est rendu à Caracas durant la médiation autorisée par à lvaro Uribe.

Toutefois, il a signalé que dans les conditions actuelles, un contact avec Márquez mettrait en danger la vie du chef partisan.

Concernant Iván Márquez "des agents du Gouvernement colombien sont partis le chasser. Je ne me puis pas me prêter à cette mascarade. Je ne vais pas prendre cette initiative en envoyant un émissaire pour que derrière suivent les bombes intelligentes ". a t-il signalé.

Le mandataire vénézuélien a indiqué que les FARC ont totalement perdu "la confiance" et qu’une éventuelle négociation de paix requerrait des gestes concrets du gouvernement colombien et même de celui des USA.

"Il manque un ensemble de gestes du Gouvernement de Colombie, du Gouvernement des Etats-Unis, qui nous permettent d’ouvrir un chemin vers l’échange humanitaire, vers la libération", a t-il dit.

Par conséquent, il a recommandé à Nicolás Sarkozy de parler avec le président des Etats Unis, George W Bush, afin d’assurer une visite éventuelle dans le département du Caguán.

"Président Sarkozy, parlez avec le président Bush, il peut faire beaucoup, il est très impliqué dans cette histoire", a t-il dit.

"Uribe, nous avions un accord"

Le dirigeant vénézuélien a profité de l’appel de Sarkozy pour s’adresser de nouveau à son homologue colombien, auquel il a rappelé que tous les deux étaient parvenu à un accord sur les modalités à suivre lors du Sommet Latino-américain tenue à la fin de l’année dernière à Santiago du Chili.

"Président Uribe, à Santiago du Chili nous étions arrivés à un accord pour une entrevue Chávez-Marulanda. Nous savons ensuite ce qui est arrivé, tant de pressions ont rompu cet accord ".

"Et puis cet accord c’est petit à petit évaporé, jusqu’à toutes les tensions regretables du mois de mars, l’agression contre Équateur et l’action contre un commando des FARC", a évoqué Chávez.

"Je suis à l’ordre", a t-il assuré. "Malgré les coups que nous avons reçues et que nous continuons à recevoir, malgré les menaces de nous porter devant la Cours Pénale International. Peu m’importe. Si nous pouvons être utiles pour sauver une vie, nous sommes là ", a insisté le président Chávez.

Finalement, il a réitéré que le Vénézuéla ne reconnaît pas les documents que la Colombie prétend avoir sortis du supposé ordinateur de Raúl Reyes et qui l’accusent de liens avec les FARC.

"Nous avons considéré irrespectueux le geste de la Colombie. Et moi si je rendais publique les déclarations des paramilitaires qui ont été emprisonnés ici. Cela est un manque de respect, par conséquent, nous lui donnons absolument aucune crédibilité, le Vénézuéla demande à être respecté ", a t-il exprimé.

Le mandataire vénézuélien a souligné que ses contacts avec la guérilla sont terminés. "J’ai perdu contact total avec les FARC, je n’en ai jamais eu durant neuf années. J’ai commencé à les avoir quand le Gouvernement de Colombie a ouvert la porte pour que nous commencions à négocier ", a t-il rappelé.

Chávez a indiqué que le Vénézuéla a la volonté de renouer les relations avec la Colombie, "mais dans l’état actuel c’est difficile", a t-il souligné.

TeleSUR/sb - MC

»» Chávez : ’’Presidente Sarkozy, vamos al Caguán a buscar a Ingrid’’
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