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Qui est Geert Wilders ?

Qui est Geert Wilders ?

Geert Wilders voit le jour le 06 septembre 1963 à Venlo (Pays-Bas), où son père dirige l’entreprise de photocopieurs Océ. Il suit des études de Droit à l’Open University d’Amsterdam puis travaille quelques années dans une compagnie d’assurance santé.

En 1990, Geert Wilders devient assistant parlementaire de Frederik Bolkestein, dit Frits Bolkestein, commissaire européen et député du Volkspartij voor Vrijheid en Democratie (Parti Populaire pour la Liberté et la Démocratie, VVD en néerlandais, un parti libéral fondé en 1948 qui a peu à peu dérivé vers la droite nationaliste). Avec lui, il voyage beaucoup aux États-Unis, en France, en Israël, en Iran et en Irak.

En 1997, Geert Wilders est élu sur une liste VVD au conseil municipal d’Utrecht, quatrième plus grande ville des Pays-Bas. L’année suivante, il est élu député du VVD au Parlement national néerlandais (Tweede Kamer). Dès 1999, il dénonce le multiculturalisme et dépose des motions anti-Islam au Parlement, s’inspirant notamment des positions ouvertement racistes et xénophobes de Frits Bolkestein et surtout de Wilhelmus Simon Petrus Fortuijn, dit Pim Fortuyn, un député homosexuel leader charismatique de la droite populiste qui sera assassiné en 2002 par un activiste d’Extrême-Gauche.

En septembre 2004, Geert Wilders quitte le VVD à la suite de désaccords politiques, entre autres sur l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne. Il crée son propre parti, le Groep Wilders, qu’il rebaptise Partij voor de Vrijheid (PVV, Parti de la Liberté) en février 2006. En novembre 2004, à la suite de l’assassinat par un islamiste radical du réalisateur néerlandais d’Extrême-Droite Théo Van Gogh — auteur de documentaires consacrés à Pim Fortuyn et à la situation de la femme dans l’Islam (Soumission) — il s’en prend violemment à la communauté musulmane, ce qui lui vaut des menaces de mort de la part des islamistes radicaux. Il bénéficie depuis cette date d’une protection policière assurée par l’Etat néerlandais. Le PVV fait campagne aux législatives de 2006 sur les thèmes de prédilection de l’Extrême-Droite représentée jusqu’alors par la groupusculaire Lijst Pim Fortuyn (LPF, Liste Pim Fortuyn). Geert Wilders défend des positions clairement nationalistes, racistes et conservatrices. Coutumier des provocations contre l’Islam, le politicien soutient vivement le journal danois Jyllands Posten, dont la publication d’abjectes caricatures du prophète Mahomet provoque une vague de protestations dans le monde arabo-musulman. A l’instar de l’hebdomadaire français Charlie-Hebdo, il prend l’initiative de reproduire ces caricatures très controversées de Mahomet, justifiant sa décision par "le droit à la liberté d’expression". Comme tous les islamophobes, il cite volontiers le lieu commun voltairien : "Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai pour que vous puissiez vous exprimer". Son "Parti de la Liberté" obtient 5,9% des suffrages aux élections législatives, soit 9 sièges sur 150 à la Seconde chambre du Parlement néerlandais, constituant ainsi la cinquième force politique des pays-Bas.

Surfant sur la vague raciste anti-arabe, comme de nombreux autres islamophobes tels Oriana Fallaci, Ayaan Hirsi Ali ou Robert Redeker, Geert Wilders ne cesse depuis d’exprimer ses convictions extrêmistes, amalgamant régulièrement Islam, Intégrisme et Terrorisme, rejetant toute société multiculturelle et défendant activement les "valeurs occidentales" dans ses diatribes. Militant sioniste, lié semble-t-il aux services secrets israéliens, Geert Wilders se rend souvent à Jérusalem où il a, selon ses dires, rencontré à plusieurs reprises Ariel Sharon et Ehud Olmert. Il soumet régulièrement au Parlement néerlandais des propositions de lois inspirées par ce qui se pratique en Israël, comme entre autres un projet sur le durcissement de la détention administrative des "étrangers" arabes ou un autre sur l’obligation d’indiquer sa religion sur les documents d’identité. Il s’oppose au port du voile et à la construction de mosquées. A titre d’élu, il exige l’interdiction du Coran aux Pays-Bas, estimant que le livre saint n’est compatible ni avec la Démocratie ni avec le droit néerlandais. Selon lui, le Coran est un "livre fasciste" qui "incite à la haine et à l’assassinat" et doit donc être interdit au même titre que le Mein Kampf d’Adolf Hitler. Il souhaite également que le texte de la Convention européenne des Droits de l’Homme soit modifié afin de mieux protéger les citoyens européens de "l’extrémisme islamique" et réclame que les musulmans désirant s’installer aux Pays-Bas renient officiellement leur religion. Ses opposants soulignent que si Wilders avait dit sur les juifs et l’Ancien testament que ce qu’il a dit sur les musulmans et le Coran, il aurait été depuis longtemps accusé d’antisémitisme et déchu de ses mandats politiques pour haine raciale.

Le 28 mars 2008, après plusieurs tentatives ratées (dont notamment l’impossibilité de trouver un distributeur et le blocage de son site web par l’hébergeur américain Network Solutions), faisant fi des menaces des intégristes, de l’indignation des pays arabo-musulmans et des appels à la raison du gouvernement néerlandais qui craint un boycott et une nouvelle crise internationale, Geert Wilders diffuse sur internet un film documentaire vidéo de 17 minutes intitulé Fitna (terme arabe signifiant "division", "discorde", "guerre" dans l’Islam). Fitna, mis en ligne sur le site web de son parti et sur Youtube, est un film de propagande parsemé d’images d’attentats islamistes (New York septembre 2001, Madrid mars 2004), de graphiques évoquant la croissance de la population musulmane en Europe et, bien entendu, de la fameuse caricature de Mahomet montrant celui-ci coiffé d’un turban en forme de bombe, avec un "tic-tac" en fond sonore suivi d’une explosion et d’un écran noir. Des images de lapidations, de mutilations génitales féminines, de pendaisons d’homosexuels, de femmes portant la Burqa, etc, sont diffusées sur fond de sourates du Coran, entrecoupées de slogans haineux et de commentaires tels que "L’Europe du futur ?". Des personnalités faisant l’objet d’une fatwa y sont listés, dont Geert Wilders, et une petite fille y explique même que Dieu dit dans le Coran que les juifs sont des singes et des porcs. Le film se termine sur un appel à "déchirer les versets malveillants du Coran". "Stoppons l’islamisation, défendez votre liberté", conclut Geert Wilders.

Auteur : La République des Lettres, vendredi 28 mars 2008

URL :

http://www.republique-des-lettres.fr/10359-geert-wilders.php

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